L’IA peut-elle cloner l’esprit créatif en publicité ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 8 décembre 2025 Il n’y a pas que les vedettes de cinéma qui peuvent cloner leur personnalité pour faire des films générés à l’IA. Des créatifs publicitaires de 8 décembre 2025 Il n’y a pas que les vedettes de cinéma qui peuvent cloner leur personnalité pour faire des films générés à l’IA. Des créatifs publicitaires de Rating: 0

L’IA peut-elle cloner l’esprit créatif en publicité ?

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8 décembre 2025

Il n’y a pas que les vedettes de cinéma qui peuvent cloner leur personnalité pour faire des films générés à l’IA. Des créatifs publicitaires de renom ont accepté de prêter leur style publicitaire pour générer des concepts de campagne sur la plateforme d’IA générative Ad Legends. Nous nous sommes entretenus avec son cofondateur et CEO, Steve Metcalf, pour mieux comprendre le projet.

La particularité de votre plateforme, c’est de générer des propositions de campagne publicitaire dans le style d’un créatif de renom. Comment cette collaboration s’est mise en place ?

Steve Metcalf : Il y a un an et demi, j’ai amorcé avec mon frère [Dave Metcalf, gagnant de Lions d’or à Cannes] une conversation sur comment nous pourrions utiliser l’IA pour recréer une agence publicitaire complète. Pour moi, la meilleure façon d’y parvenir était de prendre la personnalité des créateurs les plus iconiques de l’industrie, ceux qui ont travaillé sur les plus grandes marques du monde – dont plusieurs travaillent aujourd’hui pour de petites agences indépendantes ou sont en fin de carrière, et de s’inspirer de leur philosophie pour bâtir nos agents.

Comment avez-vous entrainé ces agents ? Les avez-vous alimenté avec toutes les campagnes passées de ces créateurs?

S. M. : Aussi talentueux soient-ils, les créateurs de renom ne sont pas fiers de toutes leurs campagnes. Ce n’est donc pas de cette façon que nous avons opéré.

Nous leur avons plutôt demandé d’écrire une sorte de biographie qui résume leur philosophie de création. Ils y expliquent comment ils abordent un brief créatif pour un produit ou un service. Certains sont axés sur le storytelling, d’autres l’humour. Les douze légendes présentes sur le site nous ont accordé une licence exclusive de leur persona. Et ils ont le contrôle sur le comportement de celle-ci.

Ont-ils un droit de regard sur les propositions générées ?

S. M. : Cet enjeu a été discuté avec eux. D’une part, ils ne pourraient pas donner leur approbation à chacune des idées générées. En fait, nous croyons que ça imite ce qui se passe dans une salle de brainstorming. Les créateurs n’ont pas toujours de grandes idées. Certaines sont excellentes, d’autres sont moins bonnes. Nous recommandons à nos utilisateurs de s’impliquer dans le processus éditorial, pour s’assurer qu’ils s’approprient le contenu.

Comment réagissent les créatifs publicitaires ? Voyez-vous un mouvement de crainte ou de rejet de cette technologie?

S. M. : Bien sûr. Nous voyons beaucoup de conversations sur Linkedin, ou des créatifs traditionnels refusent d’embrasser l’IA, en disant que ça ne va jamais remplacer l’humain… Mes cofondateurs, qui sont des créatifs publicitaires, disaient eux-mêmes qu’on y arriverait jamais.

Personnellement, je suis convaincu que l’IA va éliminer toutes les tâches inintéressantes, en accélérant la génération des idées. L’IA est bonne pour remplacer tout ce qui est au milieu. L’humain demeure essentiel pour fournir l’étincelle de départ et la curation des idées.   

Nos principaux clients sont des agences qui veulent décupler la force de travail de leurs équipes. Notre but est de dire : plutôt que de laisser l’IA faire de la mauvaise publicité, nous croyons qu’en impliquant les équipes, nous pouvons rendre la publicité meilleure.




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