L’industrie de l’automobile à l’assaut de la publicité 2.0
Par Olivier Lefebvre
18 août 2014 – Une étude de la firme américaine J.D. Power révèle que de plus en plus de propriétaires d’automobiles complètent une bonne partie de leur processus d’achat en ligne. Si bien que les vendeurs tendent à devenir de simples livreurs d’autos…
Entre 65% et 90% du magasinage serait achevé en ligne au moment où le client contacte le concessionnaire. Malgré ce virage numérique incontestable, la publicité est à contre-courant.
Étrangement, et ce même si un processus d’achat en ligne implique plusieurs plateformes numériques, l’industrie automobile privilégie toujours les bons vieux médias comme la télévision et les journaux. Surprenant lorsqu’on apprend que 9 nouveaux conducteurs sur 10 utilisent un ordinateur pour accéder à Internet.
Ce retard de l’industrie automobile s’expliquerait par la méconnaissance de leur public cible. Pendant longtemps, les tranches plus âgées de la population représentaient les cibles par excellence. Ils étaient les plus nombreux, mais aussi les plus riches! Les seniors n’ont pas migré aussi vite que les jeunes vers le numérique mais auraient, toujours d’après J.D. Power, rattrapé ce mouvement depuis.
L’industrie automobile a récemment pris conscience de ce retard en amorçant une petite révolution de ses stratégies publicitaires et marketing. En effet, les constructeurs automobiles et les concessionnaires auront dépensé environ 6,15 milliards de dollars américains en publicité numérique en 2014, soit près de 20% de plus que l’an dernier… On en a d’ailleurs eu un avant-goût au Québec avec, notamment, la campagne de courtes vidéos en ligne le Bond d’essai Chevrolet dont voici une capsule: