L’information sur le Web et les réseaux sociaux : Sommes-nous vraiment mieux informés qu’avant ?
Par La Rédaction
Avant la croissance fulgurante d’Internet comme source d’information (correspondant, selon moi à la période pré-1999), ma principale source de nouvelles restait la télévision avec le journal télévisé du soir et les nouvelles du matin. J’obtenais en 1 heure de nouvelles au total toutes les informations dignes de mention au niveau local, national et international ainsi qu’une analyse en profondeur de certains sujets soit dans le journal même ou encore dans des émissions de reportages ou d’enquêtes.
Puis, petit à petit, à partir de 1998, 1999, Internet commençait déjà à prendre le dessus comme source d’information car j’obtenais accès facilement et gratuitement à des sources de nouvelles des plus variées et internationales en visitant les sites comme Cyberpresse, Le Monde, le NY Times, CNN online, etc, ainsi que les sites spécialisés de sport ou autres. Je continuais, dans le même temps, à regarder religieusement les nouvelles du soir. Je peux affirmer que durant cette période, de 1999 jusqu’à 2008, je n’ai jamais été aussi bien informé. Mes sources de nouvelles étaient variées et internationales et je prenais vraiment le temps de lire et de m’intéresser aux nouvelles en profondeur, parce que j’allais chercher la nouvelle, à l’aide de quelques clics ou quelques pitonnages seulement certes; mais j’avais encore un rôle « actif ».
Puis vient l’ascension fulgurante « de masse » des réseaux sociaux, tels que Facebook et Twitter, période post-2008 que je qualifierais. Devenant de plus en plus « addict » à ces nouveaux phénomènes, je me retrouvais soudainement, et s’en m’en rendre compte, dans un rôle plus « passif » où j’attends désormais que la nouvelle vienne à moi au hasard des tweets et des « statuts » de mon réseau. J’ai également commencé à diminuer drastiquement ma « consommation » des nouvelles télévisées traditionnelles et même diminuer drastiquement mes visites quotidiennes sur les sites « traditionnels » de nouvelles (les Cybepresse, Le Monde, NY times, etc…). Inconsciemment, je me dis désormais que si une nouvelle est digne d’importance, elle viendra forcément à mon attention par l’intermédiaire de mes « contacts » nombreux sur les réseaux sociaux. Et donc, je n’ai jamais eu l’impression d’être aussi mal informé qu’aujourd’hui, malgré le flot continu de nouvelles relayées auxquelles je suis exposées.
Certes, les « grosses » nouvelles continuent à me parvenir et je suis peut-être mieux informé au niveau professionnel (les réseaux sociaux comme outil de veille), mais au niveau de ma « culture générale » et la « variété » des informations qui me parviennent, j’ai fortement l’impression d’avoir baissé d’un cran, voire deux…