L’utilisation intensive du numérique influence l’innovation et la performance d’une organisation: le CEFRIO publie ses données
Par La Rédaction
Le 4 février 2016 – L’Autodiagnostic de l’innovation par le numérique est un outil de mesure de la capacité à mettre en place les conditions favorisant l’innovation dans les entreprises et les organisations québécoises.
Lancé par le CEFRIO à l’automne 2014, cet outil d’auto-évaluation a également pour objectif d’aider les dirigeants à améliorer leur capacité à innover par le numérique et ainsi agir sur la performance de leur organisation.
Le CEFRIO publie aujourd’hui une analyse des données obtenues tout au cours de la première année.
Les données ainsi recueillies sur une période de 12 mois depuis la mise en ligne confirment la présence d’un lien direct et important entre l’innovation et la performance d’une organisation.
Les données font également ressortir des facteurs qui influencent l’innovation : l’intensité d’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC), l’ouverture des dirigeants à l’égard du changement de même que le sentiment de confiance personnelle du dirigeant face à l’innovation.
L’analyse des résultats compilés permet de dégager cinq grands constats :
- Plus une organisation innove de façon intensive, plus elle est performante (à l’interne et à l’externe). Elle est également plus satisfaite de sa performance.
- Plus une organisation fait une utilisation intensive des TIC à l’interne et à l’externe, plus elle est innovante.
- Le sentiment de confiance en ses capacités et la confiance du dirigeant face à l’innovation sont des facteurs qui favorisent l’innovation de l’entreprise.
- Plus l’équipe de direction est favorable aux changements dans l’organisation, plus celle-ci est innovante.
- Certaines pratiques organisationnelles ont également un effet à considérer sur l’innovation. Il s’agit du soutien des employés au changement, de l’appui aux idées nouvelles chez les employés, de la culture d’expérimentation émanant de la haute direction de même que de la culture collaborative du côté des employés.
Bien qu’il semble y avoir eu amélioration depuis 2012 quand à l’intensité d’usage de certaines technologies, comme les applications mobiles, les sites Web, la messagerie instantanée et l’infonuagique pour du stockage de données à l’interne, les entreprises du Québec continuent de faire un usage très peu intensif de technologies pourtant importantes», souligne Claire Bourget, directrice principale, recherche marketing au CEFRIO.
Elle conclut:
Qu’on pense aux outils de collaboration ou bien à ceux de type Web analytics ou encore à ceux permettant de faire de l’exploration de données, tous sont encore trop peu utilisés, alors qu’ils peuvent avoir des effets importants sur la performance d’une entreprise.»
Analyses, conseils et recommandations disponibles en ligne
Le rapport analysant les résultats complets peut être consulté en ligne.
Celui-ci comprend tableaux et graphiques, ainsi que des conseils pour les dirigeants souhaitant intensifier l’innovation dans leur organisation. Il aborde également quelques pièges à éviter pour les gestionnaires qui cherchent à améliorer la performance de leur entreprise en favorisant l’innovation.
En un an, près de 1000 dirigeants se sont inscrits sur le site de l’Autodiagnostic et plus de la moitié ont répondu au questionnaire qui abordait les huit composantes de la maturité numérique:
- intensité d’innovation,
- culture de collaboration,
- culture d’expérimentation,
- gestion du changement,
- attitudes et comportements des dirigeants face au changement,
- sensibilité à la clientèle,
- utilisation des TIC,
- habileté à innover.
Équipe de chercheurs et partenaires
Une équipe de chercheurs de renom international accompagne le CEFRIO dans ce projet. Elle est composée de :
- Benoît Aubert, professeur et directeur (Head of School) de la School of Information Management de l’Université Victoria de Wellington (Nouvelle-Zélande);
- Céline Bareil, professeure titulaire au Département de management à HEC Montréal et chercheuse au Centre d’études en transformation des organisations et au Pôle santé;
- Patrick Cohendet, professeur titulaire au Département d’affaires internationales à HEC Montréal;
- et Simon Bourdeau, professeur adjoint au Département de management et technologie à l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
L’Autodiagnostic de l’innovation par le numérique du CEFRIO a reçu le soutien financier du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI) et la collaboration de l’Association pour le développement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ) et de son réseau d’accompagnement RCTi, de la Fondation de l’entrepreneurship et de Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ).
La firme numérique w.illi.am/ a été également été partenaire du projet.
L’Autodiagnostic de l’innovation en ligne
En plus du questionnaire d’évaluation, le site contient nombre de recommandations et de ressources pour aider les organisations. Il permet également de comparer les résultats obtenus à ceux des autres organisations participantes du même secteur d’activités économiques ou de taille comparable.
Le site restera ouvert pour des collectes de données annuelles futures comparables.
À propos du CEFRIO
Organisme de recherche et d’innovation, le CEFRIO accompagne les organisations publiques et privées dans la transformation de leurs processus et pratiques d’affaires par l’appropriation et l’utilisation du numérique. Membre de QuébecInnove, le CEFRIO est mandaté par le gouvernement du Québec afin de contribuer à l’avancement de la société québécoise par le numérique. Il recherche, expérimente, enquête et fait connaître les usages du numérique dans tous les volets de la société. Son action s’appuie sur une équipe expérimentée, un réseau de plus de 90 chercheurs associés et invités ainsi que l’engagement de près de 150 membres. Son principal partenaire financier est le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation.