Marketing de contenu: et si on revoyait les bases?
Créer du contenu de qualité, correspondant aux attentes de son public, est un must pour toute entreprise, quelle que soient sa taille et son secteur d’activité.
On n’a jamais autant parlé du marketing de contenu.
Pour créer une relation de valeur entre une entreprise et ses clients, favoriser l’engagement et augmenter la visibilité de sa marque, c’est même devenu un incontournable.
Associé au (plus que) large éventail d’opportunités offertes par les technologies numériques, le marketing de contenu contribue au succès d’une marque.
Mais encore faut-il que les choses soient faites correctement.
De l’importance de la stratégie
Lavinia Botez, co-fondatrice de la Boîte à Contenu, est convaincue de l’importance de produire du contenu de qualité pour être visible sur le Web.
Les entreprises ont tout à gagner à être présentes en ligne avec des contenus bien ficelés, adaptés à leur public. Pas besoin de faire les choses en grand lorsque l’on est une PME: un site peut avoir quatre pages seulement, mais s’il est bien fait et que tout y est, ça suffit! Le retour sur investissement peut être énorme», affirme-t-elle.
La base d’un contenu marketing efficace repose donc sur une planification claire et réfléchie en amont:
- qui sont mes interlocuteurs?
- Sur quel canal de communication puis-je les toucher?
- Ai-je les ressources humaines et financières pour atteindre mes ambitions?
Car il faut être lucide: créer un blogue sans pouvoir l’alimenter régulièrement, réaliser une vidéo sans valeur ajoutée pour son entreprise ou ouvrir un compte Instagram sans avoir de matière à poster de belles photos, c’est un coup d’épée dans l’eau.
Lors des sessions de cours que donne Lavinia Botez, elle conseille toujours à ses élèves de se poser une unique question concernant leur production de contenus: seraient-ils prêts à payer pour le voir et le promouvoir ?
Si la réponse est non, c’est tout simplement qu’il n’est pas assez bon.
Le marketing de contenu peut être défini de nombreuses façons. Selon moi, c’est aller chercher des gens avec différents formats de contenus et différents outils: un blogue, une application, un guide pratique… Mais si ce n’est pas imbriqué dans une stratégie, alors ça ne sert absolument à rien. Il y a suffisamment de bruit ambiant pour ne pas en rajouter inutilement», affirme-t-elle.
Saturation?
Du bruit, il y en a tant que certains évoquent même une crise des contenus.
Dans un récent e-book, Exo B2B évoque un phénomène courant sur Internet: l’infobésité.
«Avec l’apparition du Web 2.0 et des plateformes sociales, comme les blogues, permettant à toutes et tous de publier du contenu sur Internet, cette ‘maladie’ s’est répandue à une vitesse folle, en particulier au marketing de contenus», peut-on lire dans le rapport, qui indique également qu’en quatre ans, la production de contenus a littéralement explosé (on se parle de près de 3 millions de billets de blogue publiés à chaque jour), excédant désormais de loin la consommation qui en est faite.
Résultat: on arrive à un point de saturation, et les clients actifs et potentiels se désengagent. C’est ce que certains ont renommé la «social media fatigue».
Lavinia Botez le martèle: pour éviter de participer à cette effet de saturation, il faut produire du contenu de façon intelligente, et mesurer, constamment, les effets de ses publications. Et corriger le tir sans attendre si nécessaire.
Avec Internet, il est facile de tout mesurer. Il faut donc en profiter et diffuser des statistiques en mode intraveineuse!»
Écrire pour des chercheurs, pas des lecteurs
Si de nombreuses petites entreprises se différencient de façon originale et efficace sur des réseaux sociaux visuels comme Instagram, en matière de contenu écrit sur le Web, il y a encore un peu de travail à faire pour arriver à l’excellence.
Il faut garder en tête qu’aujourd’hui, on écrit pour être lu sur des appareils mobiles: le contenu doit être court et direct. On écrit pour des chercheurs, plus pour des lecteurs!», affirme Lavinia Botez.
On pense donc SEO, facilité de partage, visibilité.
Mais attention toutefois à ne pas tomber dans l’obsession de la viralité, qui ne peut, en aucun cas, être un objectif en soi (à moins de faire la promotion de petits chatons mignons).
Enfin, Lavinia Botez rappelle à quel point contenu et promotion de ce contenu sont intimement liés: l’un ne peut fonctionner sans l’autre.
Bien choisir ses plateformes de partages, ne pas se ruer sur le dernier réseau social à la mode juste pour y faire acte de présence: tout ceci peut sembler être du bon sens, mais un piqûre de rappel ne fait jamais de mal !