Publicité en ligne: la perception négative des Canadiens est-elle erronée?
Par Christian Bolduc
11 novembre 2014 – Dans une étude commandée par l’organisme Les normes canadiennes de la publicité quant à la perception de la publicité au Canada, les 1 275 Canadiens consultés en ligne concluent globalement que cette forme de communication est un moteur économique incontournable pour les médias, que l’exactitude des informations transmises et le sexisme sont durement jugés alors que la publicité en ligne a plutôt mauvaise réputation pour près de la moitié d’entre eux.
D’abord l’argument économique. Bien que 86% des Canadiens considèrent la publicité comme un élément essentiel et positif pour l’économie du pays, ils sont pratiquement aussi nombreux à dire qu’ils cesseraient de consommer le produit d’une entreprise si celle-ci diffusait un message inacceptable à leurs yeux.
Des messages publicitaires mensongers, offensants et/ou méprisants pour les groupes minoritaires font évidemment partie des comportements répréhensibles à neutraliser. Pour combler cette absence de vertu et de bon goût, les Canadiens sont majoritairement favorables à une règlementation pour les comportements déviants en matière de probité publicitaire.
Outre ces truismes depuis longtemps connus, le sondage révèle un aspect révélateur de la méfiance que certains Canadiens peuvent entretenir avec le Web en général, et la publicité numérique en particulier.
Pourtant, et c’est le responsable du sondage pour The Gandalf Group qui le dit, les normes publicitaires canadiennes s’appliquent aussi à la publicité en ligne:
Les normes publicitaires sont extrêmement importantes pour les Canadiens, et plus de 80% d’entre eux sont conscients qu’il existe des règles auxquelles les publicitaires doivent se conformer. Mais la plupart des sondés ne croient pas que les mêmes normes s’appliquent à la publicité en ligne autant qu’à celle diffusée dans les médias traditionnels.
– David Herle
L’explication principale de cette méfiance est pourtant simple à circonscrire. Alors que près de 50% des gens affirment avoir confiance seulement si une publicité en ligne ressemble à celle vue à la télévision ou dans un journal imprimé, le sondage admet implicitement – et plusieurs études publiées antérieurement dans Isarta Infos le prouvent – qu’il y a à cet égard une fracture nette entre les générations.
Les plus jeunes, qui sont nés avec le Web, consomment majoritairement beaucoup moins de médias traditionnels que leurs aînés. Leur niveau de confiance envers Internet et sa culture – donc sa connaissance effective – est largement supérieur aux générations antérieures dont la confiance est spontanément tournée vers médias dits traditionnels.
Pour télécharger Le sondage de NCP: points de vue des consommateurs sur la publicité 2014
