Publicité frauduleuse: 25% des articles de luxe vendus dans Facebook sont contrefaits
Par Roch Courcy
Dans Facebook, les publicités d’articles de luxe tels que des lunettes fumées Ray Ban ou des sacs à main Louis Vutton sont assez fréquentes. Une fois sur quatre, cependant, il y a de fortes chances que ces articles soient en fait des faux, concluent deux experts en cybersécurité dans une étude parue récemment.
Ces derniers ont examiné plus de 1 000 publicités Facebook, dont plusieurs portaient le nom d’une griffe mondialement connue: Ray Ban, Louis Vutton et Ralph Lauren.
À première vue, ces publicités semblaient réelles et légitimes. Néanmoins, l’utilisateur moyen de Facebook ne se souciera pas du danger. En réalité, il ne saura peut-être même pas qu’il achète un faux produit.
En entrevue avec Mashable, une des chercheur.e.s de l’étude, Andrea Stroppa, a pourtant affirmé:
qu’on ne sait pas vraiment ce sur quoi on va tomber. Et dans la plupart des cas, votre carte de crédit est également à risque si elle est aspirée dans la base de données d’un système de paiement obscur…».
La méthode
Avant d’arriver à ces conclusions, Andrea Stroppa et Agostino Specchiarello ont créé 12 faux comptes Facebook qui ont permis de cibler un échantillon de 1 067 publicités. Parmi celles-ci, 180 ayant la particularité de vendre des articles de luxe – dont 43 renvoyaient à des sites Web qui vendent des articles contrefaits – ont fait l’objet d’une attention particulière.
Le modus operandi
Pour duper les consommateurs, les fraudeurs utilisent toutes sortes de techniques dont l’utilisation d’adresses URL vraisemblables (comme par exemple: www.rayban-ireland.com) ainsi que la reproduction de faux logos de sécurité et de systèmes de paiement automatisés.
Et la position de Facebook dans tout ça ?
Les deux chercheurs affirment que Facebook est, en principe, responsable de la sécurité de ses usagers.
Le réseau social dit que ses équipes font tout en leur possible pour retirer les fausses publicités, et surveillent de près tous les signalements.
Il est néanmoins difficile de déterminer le nombre précis de fausses publicités et de signalements car Facebook, en réalité, ne dévoile pas ces chiffres publiquement.
Tout le contraire de Google qui, en 2013, affirme avoir retiré 350 millions de fausses publicités de sa plateforme. Un nombre en hausse par rapport à 2012 alors que 220 millions de publicités avaient été retirées.
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