Que deviendra le «Made In USA»?
Par François Nadeau
En février dernier, huit mois après que les Britanniques aient voté en faveur du Brexit, Jonathan Bacon du magazine Marketing Week se questionnait à savoir si l’image de marque des produits Made in Britain souffrirait des conséquences du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.
31 mars 2017
Pour les opposants de ce retrait, le vote en faveur du Brexit envoie le message d’une certaine fermeture sur le monde et d’un repli sur soi-même qui pourraient éventuellement nuire à l’image du pays et à ses marques.
À court terme, la dévaluation du dollar qui a suivi le Brexit a donné un coup de main au tourisme et à certaines marques, dont les ventes ont augmenté dans les mois suivant le vote du 23 juin 2016. À plus long terme, il reste à savoir si cela affectera la perception des entreprises typiquement britanniques que sont par exemple Land Rover ou Burberry.
Alors que certains se posent des questions sur l’effet du Brexit sur les marques britanniques, d’autres ont les mêmes interrogations pour ce qui est des marques américaines.
Quels effets sur le Made In USA
Fin mars, le site Statista publiait l’édition 2017 de son étude Made-In-Country Index. Celle-ci classe les pays selon la perception favorable de leurs marques à l’échelle mondiale. Pour ce faire, Statista a interrogé 43 000 consommateurs à travers le monde. Chaque pays a été évalué par au moins 2 500 répondants.
C’est l’étiquette Fait en Allemagne qui termine cette année au premier rang du classement, suivie de la Suisse. Le Canada se classe quant à lui au 6e rang, étant d’ailleurs le pays ayant connu la meilleure amélioration en termes de perception.
À l’inverse, parmi les pays ayant perdu le plus de points au classement, on compte les États-Unis, qui se placent cette année au 8e rang à égalité avec la France et le Japon. Selon les responsables de l’étude, cette baisse observée dans les derniers mois serait causée en partie par le changement de gouvernement.
Déjà , plusieurs marques ont subi la menace de boycottage d’une partie de la population américaine.
Au niveau mondial, encore aucun mouvement d’ampleur n’a toutefois été lancé. L’idée circule par contre de temps à autre.
Au cours des derniers mois, en plus d’annoncer des mesures protectionnistes ou d’autres qui menacent l’équilibre environnemental, le président Trump s’est placé en froid avec différents pays, dont le Mexique, l’Australie, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Mais est-ce que tout cela sera vraiment suffisant pour ébranler des marques comme Nike ou encore McDonald’s?
Il faudra voir l’an prochain où se classera les États-Unis dans le Made-In-Country Index 2018, mais surtout comment se porteront les ventes des marques américaines à l’étranger.
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L’image de marque: de la planification à l’implantation