Que signifie (vraiment) le métier de gestionnaire de communauté ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . [caption id="attachment_57344" align="aligncenter" width="689"] Source : Jakob Owens / Unsplash[/caption] 31 juillet 2018 Vu de l’extérieur, on a parfois l’impr [caption id="attachment_57344" align="aligncenter" width="689"] Source : Jakob Owens / Unsplash[/caption] 31 juillet 2018 Vu de l’extérieur, on a parfois l’impr Rating: 0

Que signifie (vraiment) le métier de gestionnaire de communauté ?

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Source : Jakob Owens / Unsplash

31 juillet 2018

Vu de l’extérieur, on a parfois l’impression que le métier de gestionnaire de communauté se résume à publier du contenu sur Facebook et Instagram toute la journée… C’est un brin plus compliqué, nous explique Adeline Fortin, gestionnaire de communauté à son compte depuis 2 ans au Studio Chez June. Entretien.

Quelles sont les compétences les plus importantes pour être gestionnaire de communauté sur les médias sociaux ?

Adeline Fortin : Je dirais, en premier lieu, qu’il faut être TRÈS disponible en fonction de la ou des communautés que l’on prend en charge. Il peut arriver de répondre à des questions ou de publier des informations très tôt le matin ou tard le soir. C’est facile de se laisser emporter dans une spirale infinie. Il faut rester organisé et avoir les outils adéquats. De plus, on ne doit pas avoir peur de dire « non » ou de déléguer.

La capacité d’adaptation est également un prérequis important, car le monde du Web évolue très vite. En même temps, je constate que l’on a parfois une plus grande marge d’erreur pour cette même raison.

Adeline Fortin

Quels sont les défis du côté technique ? Faut-il nécessairement avoir des notions d’analyse de données pour mesurer le trafic et gérer les campagnes AdWords ?

A. F. : Tout dépend. Certaines compagnies disposent d’un service à l’interne qui analyse les retombées de leurs communications; d’autres n’y apportent pas grande importance. Il faut être polyvalent, afin de pouvoir répondre rapidement aux demandes et aux urgences. Il faut aimer apprendre et découvrir de nouvelles choses, car la technologie évolue de plus en plus vite. 

Quels sont les défis du côté communication ? Est-ce difficile de bien cibler ses auditoires et créer du bon contenu?

A. F. : Cibler le bon auditoire demande du temps, c’est un travail d’essais/erreurs. Surtout pour les compagnies moyennes ou assez petites, car les communautés sont souvent moins grandes et interagissent beaucoup moins. Il faut se donner la permission de faire quelques erreurs et d’être moins efficace au début, si on veut créer du contenu vraiment original. Nous vivons dans une société d’hyperconsommation et d’instantanéité des communications, il faut savoir réagir à chaud, et qui ne tente rien n’a rien!

Quelle compétence faut-il avoir pour créer de l’engagement, obtenir des likes?

A. F. : La course aux likes aujourd’hui perd un peu de sa vitesse, il est surtout important maintenant d’atteindre les bonnes personnes et de déclencher l’achat le plus souvent possible, ce qui est plus difficile. Les plateformes changent d’ailleurs en ce sens. Je dirais donc que si l’engagement est important, l’efficacité à convertir de nouveaux prospects l’est beaucoup plus.

Est-ce qu’il y a une facette du métier que l’on n’imagine pas, ou qui s’avère plus difficile qu’il n’y parait ?

A. F. : Dans la plupart des formations de gestionnaire de communauté, le côté humain ou relationnel est survolé. On parle de « public », de « client », et de tout un tas de procédures à mettre en place en fonction du type et du nombre de membres de la communauté. Je trouve ça un peu superficiel, et inefficace. Finalement, peu de gens comprennent l’étendue de notre travail.

Nous ne sommes pas juste des gens qui faisons des publications Facebook ou Instagram toute la journée. C’est beaucoup plus que ça. On présente des rapports de performances, on fixe des objectifs, on crée des visuels, on interagit avec les gens, on crée des liens, on analyse la portée des communications… et j’en passe!

Nous pourrions être considérés comme des « techniciens du Web social », une formule qui résume bien ma vision de ce métier.

 

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