Quelle est la réalité des leaders en relations publiques et en communications au Québec et en Ontario ?
Par La Rédaction
16 novembre 2021
À l’occasion de son 20e anniversaire, la firme de consultation en relations publiques et communications intégrées CASACOM dévoile la première édition de l’étude Élévation réalisée avec Léger auprès de 300 leaders des relations publiques (RP) et des communications du Québec et de l’Ontario.
Il n’existe aucune étude de la sorte au Canada. Nous souhaitions offrir aux leaders de notre profession l’état des tendances et des priorités de leurs pairs afin qu’ils puissent se comparer, mais surtout, prendre de meilleures décisions et grandir au sein de leur organisation », indique Marie-Josée Gagnon, présidente fondatrice de CASACOM.
En voici les faits saillants.
Premier enseignement : parmi les disciplines les plus représentées, on retrouve la communication externe (82 %), la communication numérique (75 %) et la création de contenu (70 %). A noter ce besoin diamétralement opposé entre province : 64 % des entreprises du Québec recherchent des candidat.e.s ayant un profil de généraliste, alors qu’en Ontario, 64 % cherchent plutôt des profils de type spécialiste !
Niveau budget, l’étude nous apprend que la moitié des entreprises sondées disposent d’un budget annuel de RP/com de moins de 500 000 $ et moins d’une sur cinq (19 %) dispose de plus de 1 M$.
Marque employeur : une inadéquation avec le besoin du moment
94 % des entreprises québécoises souffrent des contrecoups de la pénurie de main-d’Å“uvre, selon une analyse économique du Conseil du patronat du Québec. Pourtant, étonnamment, 68 % des répondant.e.s ne disposent pas d’un.e expert.e en marque employeur au sein de leur équipe. Une proportion similaire (66 %) ne compte pas de spécialiste en engagement des employé.e.s. La communication interne fait, quant à elle, partie des expertises de 64 % des entreprises sondées.
Développer la marque employeur est un besoin criant pour les entreprises avec qui nous travaillons », souligne Jean-Michel Nahas, vice-président directeur et associé de Casacom. « C’est un incontournable pour se hisser au-dessus de la masse, particulièrement en cette relance économique post-pandémie. »
Par ailleurs, dans la catégorie des rôles sous représentés, notons que peu d’équipes de RP/com sont dotées d’experts de la diversité et de l’inclusion (38 % en Ontario, 23 % au Québec). Toutefois, 58 % des répondant.e.s affirment que leur niveau de responsabilité en lien avec cette spécialité a augmenté au cours de la dernière année, notamment quand il s’agit d’une grande entreprise.
Responsabilité sociale, performance environnementale… Encore au stade du balbutiement
Alors que les parties prenantes exigent des entreprises une contribution plus grande aux enjeux sociétaux, le sondage nous apprend que les organisations en sont encore aux balbutiements de l’implantation de l’ESG (performance environnementale, sociale et de gouvernance) ou de la RSE (responsabilité sociale d’entreprise). De fait, seulement la moitié des organisations sondées (48 %) ont mis en place une telle stratégie (45 % au Québec et 57 % en Ontario).
Surprenamment, la moitié (52 %) des entreprises qui disent faire du ESG/RSE ne publient pas de rapport, ce qui dénote une incompréhension de cette démarche basée sur la mesure et l’évaluation en toute transparence », observe Marie-Josée Gagnon.
Les organisations qui s’engagent dans une telle démarche le font pour incarner leurs valeurs (84 %), impliquer leurs parties prenantes (52 %) et retenir leurs employé.e.s (38 %).
Les entreprises déclarent se buter à des obstacles pour implanter la RSE et l’ESG, notamment le manque de temps, l’absence de priorité par tous les acteur.trice.s concerné.e.s et la difficulté de recueillir des données internes et externes.
Des informations sur les façons de travailler des communicateurs/trices
La veille de médias sociaux est l’outil le plus utilisé, tant au Québec (85 %) qu’en Ontario (92 %). À l’inverse, seulement 9 % des répondant.e.s affirment utiliser un outil de veille pour détecter les fake news.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que près de huit entreprises sur dix (79 %) ont fait appel à des consultant.e.s externes en RP et en communications au cours des deux dernières années. Et ce, pour trois principales raisons à parts presque égales, à savoir : obtenir des conseils stratégiques (64 %), suppléer au manque de ressources internes (68 %) et répondre à un besoin d’expertise spécifique (72 %).
Autant au Québec qu’en Ontario, ce sont la création de contenu, la communication externe et la gestion d’enjeux et de crise qui arrivent en tête des expertises les plus recherchées.
Enfin, nous pouvons retenir qu’un peu plus de la moitié (58 %) des répondant.e.s siègent au sein du comité de direction de leur entreprise (64 % au Québec, 39 % en Ontario). Et, chez plus de 80 % des personnes sondées, l’équipe des RP/com rend compte de ses projets devant le conseil d’administration.
Signe que l’expertise des RP/com est recherchée, 54 % des entreprises québécoises ont augmenté leurs effectifs au cours des deux dernières années, contre 38 % en Ontario. Près de 40 % des organisations planifient d’ailleurs des embauches à court terme.
Petit bémol toutefois : selon 26 % des répondant.e.s, le travail de l’équipe de RP et de communications n’est pas suffisamment reconnu au sein de leur entreprise. Cette donnée grimpe à 39 % au sein des entreprises de 50-499 employé.e.s.
Voici le lien pour consulter l’intégralité de l’étude.
Méthodologie :
Sondage web réalisé entre le 18 juin et le 12 juillet 2021 par Léger auprès de 295 leaders œuvrant en RP et en communications au sein d’entreprises privées ou publiques du Québec (223) et de l’Ontario (72). 58 % des répondant.e.s siègent au comité de direction de leur organisation. La marge d’erreur maximale pour un échantillon de 295 répondant.e.s est de ± 5,0%, et ce, 19 fois sur 20.
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