Quelques leçons de recruteurs pour attirer les candidat.es
6 juillet 2022
Depuis deux ans, les recruteurs sont au front pour pourvoir un nombre toujours grandissant de postes dans un marché où il manque visiblement de candidat.es. Nous leur avons demandé de prendre un pas de recul et de nous dire si, dans leurs récentes embauches, ils remarquaient des trucs ou des détails qui pouvaient faire pencher la balance en leur faveur. Leçons tirées des tranchées.
Pour Sarah Dufresne, responsable du recrutement et du sourcing de Nexus Innovations, « l’effet wow » se cache dans une petite action très simple, pourtant très appréciée des candidats.
Après avoir fait les étapes du processus, je propose toujours aux candidats de rencontrer leur future équipe, explique Sarah Dufresne, responsable du recrutement et du sourcing de Nexus Innovations. L’important, en fin de compte, c’est de trouver un fit entre le candidat et l’entreprise, puisqu’ils vont passer la majorité de leur temps ensemble. »
Rien de compliqué, donc : il s’agit d’organiser une rencontre « informelle » avec la future équipe.
Les candidats apprécient tellement ce geste! Plusieurs me disent qu’ils n’ont jamais l’occasion de rencontrer leur équipe avant d’entrer en poste et que ça fait toute la différence pour eux. En plus de créer un effet wow. »
Dominique Gauvin, consultante RH auprès des PME, apporte un conseil qui fait directement écho à la surenchère que l’on voit sur les médias sociaux, de la part d’employeurs qui se vantent d’être « la meilleure équipe », d’offrir « la plus grande souplesse » ou les « meilleurs salaires ».
Selon moi, la clé du succès pour trouver le bon candidat est l’honnêteté et la transparence. Bien sûr, il est bien sûr important pour le candidat d’être honnête, mais ça l’est tout autant pour le recruteur ou l’entreprise. Il n’y a pas de mauvais candidat, il faut juste lui trouver la bonne chaise et l’aider à se développer, si nécessaire », rappelle-t-elle.
Agir vite, parler culture
Anne-Marie Deslauriers, fondatrice de la firme de chasse de têtes Delan, fait remarquer que la crise sanitaire a accentué une pénurie de main-d’œuvre déjà existante, dans le secteur des TI du moins. Aujourd’hui, les employeurs n’ont plus le luxe de suranalyser une candidature.
La rapidité de réponse joue, confirme-t-elle. Si un candidat vous dit oui, c’est qu’il est mûr pour changer d’entreprise. Et, donc, si vous attendez trop, il dira oui à une autre entreprise. »
Préférablement, les entreprises qui veulent recruter de nouveaux talents doivent éviter de faire plusieurs rondes d’entrevue et de multiplier les tests.
Aujourd’hui, tout se fait de manière plus condensée. On peut faire un test technique, on peut poser des questions, mais on doit éviter de faire déplacer le candidat plusieurs fois. Si l’employeur attend 3 semaines avant de faire une offre, c’est sûr que la personne est partie ailleurs. »
La fondatrice de Delan remarque que l’élément réellement attractif à mettre de l’avant – plus que le salaire ou le défi professionnel – est la culture de l’entreprise. Dans le domaine des TI, du moins. »
Les gens cherchent une culture collaborative; ils veulent sentir que leur patron est accessible, qu’ils seront écoutés et que leur avis comptera », résume-t-elle.
Voilà autant de clés pour attirer des talents dans son entreprise!
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