Quels sont les obstacles qui empêchent d’avoir des conversations plus saines sur Twitter ?
Par François Nadeau
6 juin 2018
A l’image de Mark Zuckerberg qui s’était donné pour objectif cette année de « réparer Facebook » (il ne croyait pas si bien dire !), le patron de Twitter entend améliorer « l’état de santé » des conversations sur sa plate-forme. Pourtant, les obstacles sont nombreux pour y arriver. Passage en revue.
En mars dernier, le PDG et cofondateur de Twitter, Jack Dorsey, a exprimé le souhait d’améliorer la qualité des conversations se déroulant sur son réseau. Pour ce faire, celui-ci s’est associé avec la firme Cortico. Avec son aide, il a promis de suivre différents indicateurs permettant de mesurer «l’état de santé» des conversations entretenues sur la plateforme. Le défi est toutefois de taille pour Twitter.
À ce sujet, voici quelques éléments qui devront être améliorés afin de générer des échanges plus sains :
Agressivité et menaces
Évidemment, le principal problème qui amène Twitter à souhaiter des conversations plus saines sur sa plateforme est le niveau d’agressivité qu’on y retrouve.
Tout utilisateur régulier du réseau l’aura remarqué, notamment lorsque le sujet évoqué touche la politique. Sachant cela, on comprend que plusieurs abonnés quittent le réseau, ou n’osent pas donner leur opinion, de peur d’être agressés verbalement.
Un nombre impressionnant de bots
Twitter compte aussi un nombre impressionnant de robots (ou bots). Au point que deux tiers des liens vers des sites populaires sont générés par des robots. Certains ont des fonctions utiles, d’autres sont nuisibles.
Ces derniers profitent de mots-clics particulièrement populaires pour donner de la visibilité à des sites louches, partagent de façon systématique le contenu de certains comptes ou encore propagent des messages de propagandes et de fausses nouvelles. Dans tous ces cas, leur présence constitue un obstacle à la tenue de conversations saines.
Des profils anonymes
Le profil d’un bon nombre d’utilisateurs de Twitter ne contient ni leur vrai nom, ni leur photo. Contrairement à Facebook, cela ne contrevient à aucune règle de la plateforme, à moins que le nom ou la photo utilisée soit usurpé.
Toutefois, certains profitent de cet anonymat afin de multiplier les insultes et les grossièretés. De plus, lorsqu’un compte ne contient ni photo de l’utilisateur derrière l’écran, ni son vrai nom, on se demande souvent s’il s’agit d’un bot ou encore d’un faux compte, avec lesquels il ne sert à rien d’engager la conversation.
Les monologuistes
Si certaines organisations sont très engagées et spontanées dans leurs échanges sur Twitter, d’autres adoptent un ton très corporatif ou ne répondent tout simplement pas à leurs abonnés.
Même chose chez les personnalités connues, qu’ils soient acteurs, chanteurs ou journalistes sportifs. Alors que des personnalités comme Patrick Lagacé, Véronique Cloutier ou Guy A. Lepage échangent régulièrement avec leurs abonnés, d’autres, par manque de temps, d’intérêt ou parce que ce n’est pas écrit dans leur contrat, se contentent de monologuer.
Dans tous les cas, cela est une occasion manquée pour des conversations intéressantes sur la plateforme.
Twitter réussira-t-il son pari d’améliorer l’état de santé des échanges sur sa plateforme?
Pour l’instant, ni Facebook ni les médias et leurs sections de commentaires n’ont su relever ce défi. Dans certains cas, la technologie ou encore des règles strictes et bien définies peuvent améliorer le climat ambiant.
Pour ce qui est des bonnes manières et de la volonté des internautes à entretenir une conversation respectueuse et enrichissante, il n’y a pas grand-chose que Twitter peut faire.
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