Qu’est-ce qui caractérise un bon «leader numérique»?
Le Cabinet Russell Reynolds Associates a réalisé une série de tests psychométriques auprès de cadres en charge de projets de transformation numérique afin de déterminer quels sont leurs points forts.
Pour prendre correctement son virage numérique, une entreprise a besoin de personnes compétentes, ayant une solide culture digitale et une expertise numérique intégrée.
Comment dénicher la perle rare? Si l’on en croit les évaluations psychométriques menées par le Cabinet RRA, le bon leader numérique se distinguerait sur plusieurs aspects.
Une vision en dehors des sentiers battus
Celui que l’étude a baptisé le «perturbateur productif» est 56% plus enclin qu’un cadre supérieur moyen à passer outre les formalités administratives. Ouvert au changement, il ne veut pas s’embarrasser de paperasse et préfère aller de l’avant avec de l’innovation.
Il est également à 52% plus susceptible de fonctionner en dehors des sentiers battus: créatif, anti-conformiste, il fuit les idées pré-conçues et privilégie les solutions «non évidentes» pour répondre aux bouleversements qu’apporte la transformation numérique de l’organisation.
Plus prêt que les autres cadres à bousculer l’ordre établi (à 49%), le perturbateur productif travaille sans problème dans un environnement incertain. Il ne prend rien pour acquis, surtout pas les modes de fonctionnement ancestraux.
En somme, c’est justement parce que «chez nous, on a toujours fait de cette façon» qu’il va faire autrement.
Enfin, si l’innovation est sa qualité première, le bon leader numérique fait toujours en sorte de l’associer à des résultats opérationnels: réaliste, il ne lance pas ses équipes dans des projets dont les objectifs sont inatteignables.
Déterminé et à l’écoute
Rassembleur, il est capable de faire adhérer les autres au travail de transformation. Socialement habile, le bon leader numérique est 21% plus enclin qu’un cadre supérieur moyen à être à l’écoute de ses collègues – à tel point que l’un des répondants à l’étude le compare à un thérapeute!
C’est également une personne qui sait mieux que les autres adapter son discours à son audience: un savoir-faire crucial notamment dans les grandes organisations où, de longue date, les équipes sont divisées en plusieurs départements, et peuvent parler des langages différents.
Et surtout, lorsque ce chef de file prend une décision, il l’affirme haut et fort: il est 21% plus disposé à prendre position sur tel ou tel sujet que le cadre supérieur moyen. Audacieux, il est déterminé à traduire les idées en action. Une attitude qui correspond au rôle qui lui ai confié: celui d’agent de changement.
Ainsi que l’explique l’un des répondants à l’étude:
on ne peut être identifié comme étant un moteur de la transformation d’une entreprise si on parle à voix basse. Nous devons être les premiers à parler, et parler souvent. Personne ne le fera à notre place».
Retrouvez l’intégralité de l’étude du Cabinet Russel Reynolds Associates ici.