Questions RH: l’agence Bob et sa culture d’entreprise

Isarta Infos rencontre des recruteurs en marketing, communication et publicité au Québec. Aujourd’hui, nous parlons marque-employeur et culture d’entreprise avec Sanmohini Pellerin, directrice marque-employeur de l’Agence Bob. 

L’Agence Bob dispose-t-elle d’une marque-employeur définie? 

Sanmohini Pellerin: bien qu’il s’agisse d’un concept relativement récent au Québec, la marque-employeur est vraiment au coeur de nos préoccupations à l’agence. Chez Bob, les choses ont pas mal évolué depuis environ 5 ans.

Cela dit, l’agence a toujours été très tournée vers ses collaborateurs: pour preuve, j’ai été engagée en ressources humaines, voilà 5 ans, alors que l’équipe ne comptait alors qu’une vingtaine de personnes. On pouvait déjà se douter que l’organisation accordait beaucoup d’importance à ses employés.

Ces dernières années, Bob a opéré une sorte de rafraîchissement de son identité: moins timide, moins discret, il a gagné en maturité. L’agence a mieux précisé son offre, ses orientations stratégiques, et surtout, l’a fait savoir. De cette façon, elle a consolidé sa marque. Parce que pour attirer des talents, il faut que les gens te connaissent, et pour cela, il faut rayonner et faire parler de toi.

Par quoi cela passe-t-il? 

Sanmohini Pellerin: cela peut passer par les réalisations, mais aussi par les employés ou les clients: tous contribuent à faire de Bob ce qu’il est, ce sont nos ambassadeurs. Le rayonnement d’une marque employeur, c’est l’effet d’un groupe, et ça se passe à tout moment: quand nos collaborateurs se rendent à un événement, lorsqu’ils rencontrent des clients actuels ou potentiels, etc.

De plus, à l’interne, on vit vraiment notre marque. Déjà, on s’appelle «les Bobs»: c’est symptomatique! [rires]. On est très fiers, mais c’est parce que l’on croit en notre agence, que l’on adhère à ses valeurs et ses missions.

À quoi cet attachement est-il dû, selon vous? 

Sanmohini Pellerin: je pense que c’est très lié à la façon dont l’agence interagit avec les gens. On est attentifs à l’expérience que l’on fait vivre, dès l’accueil au sein l’agence, et ce peu importe la durée du passage à nos côtés.

Mais c’est vrai que l’on marque les employés. Déjà, la majorité d’entre eux restent plus de 3 ans chez nous, ce qui est supérieur au cycle habituel en agence, qui se situe généralement autour de 2 ans. On a des Bobs qui sont là depuis 8, 10 ans! Je pense que ce qui les retient, c’est notre capacité à les mettre au coeur de nos décisions: chez Bob, ils ont réellement l’opportunité de faire une différence, d’avoir un véritable impact. Du côté de la direction et des RH, nous avons la responsabilité de leur laisser suffisamment de latitude pour qu’ils puissent se réaliser pleinement.

Nos jeunes sont ambitieux, il faut être à leur écoute et les accompagner dans leur évolution au sein de l’agence. Mais d’une manière générale, je suis très fière de la façon dont on relève ce challenge, et c’est une satisfaction extraordinaire de voir comment même nos employés – même les anciens – sont encore attachés à la marque.

Avez-vous un ou des programmes avec les universités ou les écoles? 

Sanmohini Pellerin: on se voit plutôt comme un incubateur de talents qui offre des opportunités concrètes à la relève. Par exemple, depuis un peu plus de 8 ans, on collabore avec l’Université de Sherbrooke, pour que des jeunes viennent vivre une expérience professionnelle au sein de l’agence. Ils travaillent généralement avec le service conseil, et je dois dire qu’ils nous épatent à chaque fois par leur capacité à intégrer rapidement nos problématiques, à être vifs et engagés. Ce sont des talents qui peuvent se déployer encore plus par la suite, et dont nous bénéficions réellement.

Contrairement à d’autres, nos activités stratégiques expérientielles nous permettent de collaborer avec une cinquantaine de jeunes par année, un bassin extrêmement intéressant pour la relève au sein de notre groupe. Eux aussi sont de vrais ambassadeurs.

On croit aussi beaucoup aux stages d’observation: les jeunes passent une journée chez nous, vont rencontrer les gens dans les différents services et échangent avec ces professionnels qui ont un parcours différent, et font un travail différent. C’est important pour ces jeunes de constater qu’il n’y a pas qu’une seule voie pour bâtir une carrière. Ces journées les confortent (ou non, d’ailleurs!) dans le choix de leurs études.

Enfin, on propose aussi des stages en graphisme, lors desquels les étudiants travaillent aux côtés d’un directeur artistique qui les guide sur un projet concret de travail.

Dans tous les cas, ces jeunes sont toujours supervisés par un de nos employés qui joue le rôle de parrain ou marraine. Ici encore, l’idée est de créer une relation.

Notre marque-employeur repose là-dessus: bâtir une relation. Orienter, communiquer, interagir: voilà les piliers de notre mission. Jusqu’à maintenant, ça fonctionne plutôt bien pour Bob!