RDV_MÉDIA 2014: l’avenir des médias à l’ère des technologies Web Reviewed by Christian Bolduc on . 12 septembre 2014 - Pour sa sixième édition, le Rendez-vous média (RDV_Média 2014) présentait, hier en conférence d'ouverture, le futurologue suisse Gerd Leonha 12 septembre 2014 - Pour sa sixième édition, le Rendez-vous média (RDV_Média 2014) présentait, hier en conférence d'ouverture, le futurologue suisse Gerd Leonha Rating: 0

RDV_MÉDIA 2014: l’avenir des médias à l’ère des technologies Web

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photo-212 septembre 2014 – Pour sa sixième édition, le Rendez-vous média (RDV_Média 2014) présentait, hier en conférence d’ouverture, le futurologue suisse Gerd Leonhard lors d’une journée entièrement consacrée aux transformations d’une industrie bousculée par les défis qu’imposent aujourd’hui les technologies de communication et les abyssales possibilités offertes par le Web.

Invité à déblayer le terrain, le fondateur et président-directeur général de The Futures Agency a convié plusieurs centaines de professionnels québécois des communications, du marketing et des médias à réfléchir sur l’avenir que prendra cette large industrie dans les années à venir.

« Plusieurs constats génériques peuvent d’abord être faits. D’abord, que plus de 5 milliards de personnes seront branchées sur le Web en 2020. Ensuite, que la publicité en ligne dépassera celle à la télévision en 2018. Enfin, que le consommateur veut de plus en plus exercer le contrôle sur ses choix. »

Cette réalité, imposée par la prolifération et l’accessibilité des technologies de communication, ne fait qu’apparaitre sur les écrans radar. « Il faut donc être en mesure de saisir la portée de ces transformations, précise celui qui fût musicien avant de se tourner vers le Web au milieu des années 1990. De graduels, ces changements technologiques arrivent à un point de bascule dont la finalité est une fulgurante et soudaine progression. »

L’âge de la machine II

Les organisations associées aux médias devront impérativement être aux aguets car nous vivons dans un monde (technologique) qui est seulement aux premiers balbutiements d’une prodigieuse expansion à venir. C’est le cas de la vidéo et du Web, mais également de l’Internet des objets et l’intelligence artificielle dont l’impact à long terme, immense, est à mille lieux d’avoir été totalement circonscrit.

L’Internet des objets, notamment, devrait exploser dans les 10 prochaines années pour brancher plus de 10 milliards d’objets à notre quotidien. L’intelligence artificielle saura, quant à elle, recouper l’expérience (lire les « besoins ») de l’usager en récupérant les traces (informations) laissées sur le Web. Il sera ainsi possible d’apprendre à mieux le connaitre, cet usager/consommateur, et lui proposer des biens et services adaptés à sa réalité.

Pour y arriver, et tout en évitant les écueils de surveillance qui peuvent indubitablement découler de la circulation de cette masse d’information si sensible et névralgique, il faut (et faudra) contrôler les données générées sur le Web et savoir les utiliser afin d’atteindre cet objectif qui est de satisfaire les exigences d’un consommateur de plus en plus avide de contrôle.

Vers une dictature du Big Data?

big_data_big_timeConscients que ce dernier exerce une pression grandissante sur l’industrie des médias pour justement contrôler sa « consommation », les professionnels des médias, des communications et du marketing, pour survivre et prospérer, devront intégrer cette notion que l’industrie de la musique, contrairement aux Amazon et Netflix de ce monde, n’a pas encore parfaitement compris et intégré à ses pratiques: offrir aux gens ce qu’ils veulent, quand ils le veulent.

Ce mantra, répété à plusieurs reprises par ce gourou ayant prononcé plus de 2000 conférences à ce jour, se fera notamment avec une maitrise du Big Data. Comparé à la ressource pétrole, le Big Data – qui devrait générer 10 trillions de dollars en activité économique dans la prochaine décennie – donnera un pouvoir énorme à celui qui saura en maitriser toutes les possibilités.

« Il faut cependant être conscient, précise le conférencier, qu’Internet doit impérativement rester un lieu qui conserve son rôle collectif (son humanité) et ce même si les robots, logiciels et autres données de fréquentation prendront rapidement une place démesurée dans nos vies. »

Parce que si les données sont associées au pouvoir et que la technologie est arrimée à l’efficacité, M. Leonhard met en garde l’auditoire face à une possible perte d’humanité.

« Dans un monde où l’écran est omniprésent (toujours allumé, mobile, branché et intelligent), l’humain pourrait penser que la technologie peut tout régler. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Un contrat social sera requis pour ne pas que toutes ces données nous fassent perdre notre humanité, laquelle n’a pas d’avenir dans les médias et en marketing si ces industries s’appuient sur la surveillance pour réussir. »

 

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