Speak Québec, le premier dictionnaire et guide anglo-québécois
Daniel Kraus, New-Yorkais polyglotte et passionné par les langues étrangères, vient de publier Speak Québec, un guide pratique comprenant plus de 3000 mots et élocutions traduites du québécois à l’anglais. Parce qu’il est essentiel de bien comprendre, et de bien se faire comprendre !
Les mots que l’on choisit pour s’exprimer ont un impact sur nos relations, en équipe, au travail, et dans tous nos échanges en général. Leur importance devient d’autant plus grande lorsque l’on exerce un emploi dans le vaste domaine de la communication, où l’on se fait souvent la voix de son entreprise, de celle d’un client ou d’une marque. C’est notamment dans cette perspective que le new-yorkais Daniel Kraus a rédigé son guide Speak Québec.
Quelques heures à peine après son arrivée à Montréal, en 1995, Daniel Kraus a compris que le Français qu’il avait laborieusement appris à l’école ne lui suffirait pas pour s’intégrer pleinement dans la Belle Province:
j’ai vite compris que le Québécois était une langue différente de celle que je connaissais, et qu’il fallait me concentrer là -dessus si je voulais rester un peu ici», affirme-t-il.Â
Il commence alors à noter les expressions et les mots québécois qu’il découvre et se fait un plaisir d’apprendre, au travail ou avec ses amis. La liste s’allongeant ostensiblement, il décide d’en faire un petit guide pratique à l’usage des anglophones – de passage ou résidents.
La première édition de Speak Québec paraît en 2003. Une deuxième version paraît un peu plus tard, et c’est aujourd’hui avec fierté que Daniel Kraus présente sa dernière mouture, qui compte pas moins de 3000 mots et élocutions.
Ce guide, c’est vraiment ce que j’aurais aimé avoir entre les mains en arrivant au Québec pour la première fois. Il comprend aussi bien des mots techniques, qui peuvent servir au travail, que des expressions de tous les jours», explique-t-il.
Son livre met aussi l’accent sur l’histoire du Québec, un élément indissociable de la langue québécoise selon l’auteur, qui se dit fasciné par la richesse culturelle et historique du Québec. Daniel Kraus indique aussi être épaté par le rythme auquel de nouveaux mots se créent sans cesse :
j’ai remarqué que la langue du Québec évolue très vite : ici, on n’hésite pas à créer un mot s’il y a un vide, je pense par exemple au verbe clavarder, ou encore au pourriel. C’est d’une logique incroyable, cela suit complètement les tendances et permet du coup de faire avancer les choses, notamment dans le travail !».
Le guide de M. Kraus constitue ainsi un bel outil pour être à jour des mots à connaître selon son environnement de travail.
Alors que le 17 juin dernier, le comité sénatorial des langues officielles annonçait un recul du bilinguisme chez les jeunes Canadiens, Daniel Kraus, lui, trouve que c’est une chance extraordinaire qui est offerte à tous les Canadiens de pouvoir pratiquer deux langues, et qu’il ne faut surtout pas la laisser filer.
Mon guide est justement destiné aux anglophones désireux de parler le Français du Québec, car c’est une langue à part, et c’est important de la reconnaître comme telle, de l’apprécier et de la diffuser dans le pays et même ailleurs».Â