Talents en intelligence artificielle : Le Canada confronté à l’enjeu de la fuite des cerveaux Reviewed by François Nadeau on . [caption id="attachment_61678" align="aligncenter" width="600"] Crédit Nicolae Rosu / Unsplash[/caption] 11 avril 2019 La rareté de la main-d’œuvre frappe plusi [caption id="attachment_61678" align="aligncenter" width="600"] Crédit Nicolae Rosu / Unsplash[/caption] 11 avril 2019 La rareté de la main-d’œuvre frappe plusi Rating: 0

Talents en intelligence artificielle : Le Canada confronté à l’enjeu de la fuite des cerveaux

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Crédit Nicolae Rosu / Unsplash

11 avril 2019

La rareté de la main-d’œuvre frappe plusieurs secteurs d’emploi… dont l’intelligence artificielle. Dans la deuxième édition de son Rapport mondial sur les talents en IA, la firme montréalaise Element AI dresse le portrait de la réserve mondiale de talents dans ce secteur d’expertise. Résumé.

Afin d’établir celui-ci, les spécialistes d’Element AI ont utilisé certains outils développés à l’interne mais ont aussi passé en revue les publications de 21 grandes conférences scientifiques dans le domaine de l’IA, ainsi que les résultats de plusieurs recherches ciblées sur les médias sociaux, dont le réseau LinkedIn.

Pour Kevin G. Clark, Senior Public Relation Manager chez Element AI, la jeune entreprise se voit une certaine responsabilité de présenter une vue globale de l’état du bassin de talents en intelligence artificielle ainsi que de sa composition, notamment en termes de genre et de diversité.

Un bassin de talents en pleine croissance

Selon l’enquête réalisée sur les profils de médias sociaux, c’est plus de 36 000 personnes qui, au début de 2019, se sont qualifiées comme étant spécialistes en intelligence artificielle. Cela représente une augmentation de 66 % par rapport à 2018.

Experise en IA a augmenté de 66% depuis 2017.

Environ un tiers de l’ensemble des individus se déclarant experts ont suivi une formation en informatique. Pour le reste, les disciplines universitaires varient (physique, génie électrique, mathématique, etc.) Le domaine de formation des experts en intelligence artificielle varie aussi grandement selon les pays.

La main-d’œuvre est également très mobile. En effet, toujours selon le rapport, 27 % des chercheurs travailleraient pour un employeur établi dans un pays différent de celui où ils ont reçu leur formation.

Des défis pour le Canada

Le Canada fait partie des chefs de file dans le domaine de l’intelligence artificielle. Après les États-Unis (46 %), la Chine (11 %) et le Royaume-Uni (7 %), c’est au Canada qu’on retrouverait le plus d’experts en intelligence artificielle, soit 4 %, un pourcentage similaire à celui de l’Allemagne et du Japon.

Le Canada fait aussi partie des pays comptant le plus de chercheurs ayant participé à des conférences (46), après les États-Unis (1095), la Chine (255), le Royaume-Uni (140) et l’Australie (80).

Le rapport d’Element AI rappelle aussi qu’en 2018, le nombre de jeunes entreprises actives dans le domaine de l’intelligence artificielle au Canada a augmenté de 28 % par rapport à 2017.

Le Canada fait toutefois face à certains défis en termes de rétention de la main-d’oeuvre. C’est le cas quand on constate que 38 % des experts ayant obtenu leur doctorat au pays travaillent maintenant à l’étranger. La moyenne est de 27 % pour l’ensemble des pays sondés.

À noter également la faible féminisation de la profession comme l’illustre le graphique ci-dessous :

Au final, Kevin G. Clark se montre plutôt optimiste. Oui, la demande pour des ressources qualifiées en intelligence artificielle est plus forte que l’offre, mais comme dans plusieurs domaines en forte expansion, le tout devrait se rééquilibrer avec le temps.

Pour accéder à l’étude complète, vous pouvez cliquer ici.

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