Une poignée de main décisive
Selon une étude de Classes & Careers, un tiers des recruteurs avouent se faire leur idée dans les 90 premières secondes de l’entrevue d’embauche. C’est à peine le temps de dire «bonjour» et de serrer la main!
12 janvier 2018
On sait déjà que la première impression compte pour beaucoup au moment d’envoyer le CV. Le temps moyen passé par un recruteur devant un CV est d’à peine 6 secondes, selon une étude de 2014… Les recruteurs n’accorderaient en général de l’importance qu’à l’expérience de travail la plus récente.
Cela dit, on ne se rend pas toujours compte que les premières secondes d’entrevue sont également cruciales dans le processus d’embauche. Les 90 premières secondes, pour être précis. Selon le sondage du site Classes & Careers, 33 % des recruteurs avouent se faire leur idée dans la première minute et demie de la rencontre. C’est à ce moment que «ça passe ou ça casse», comme on dit.
Que peut-on faire pour marquer des points et faire une bonne impression dans ces premières secondes? Le sondage de Classes & Careers nous donne quelques indices.
Tout d’abord, le «non verbal». Les patrons interrogés identifient dans l’ordre les erreurs les plus fréquentes issues de la communication non verbale:
- 1: échouer à établir un contact visuel (67 %);
- 2: ne pas être assez souriant (38 %);
- 3: avoir une mauvaise posture (33 %);
- 4: jouer dans ses cheveux ou se toucher le visage (21 %).
Ensuite, il faut concéder que, en entrevue, la forme l’emporte souvent sur le fond. Toujours dans le même sondage, les patrons ordonnent ainsi les éléments qui ont le plus d’impact pendant la rencontre:
- 1: la tenue vestimentaire et la manière dont le candidat se comporte (55 %);
- 2: la qualité de sa grammaire et sa confiance générale (38 %);
- 3: le contenu de la conversation (seulement 7 %!).
L’art de la poignée de main
Une interaction cruciale de l’entrevue d’embauche est la poignée de main; elle se déroule habituellement dans les premières secondes d’entrevue. Ce premier contact physique a des conséquences directes sur l’impression que l’on transmet à l’interlocuteur.
En 2008, l’Université de l’Iowa a tenté d’évaluer scientifiquement l’importance de cette fameuse poignée de main en simulant 98 entrevues d’embauche impliquant des étudiants et des recruteurs. Les chercheurs ont trouvé ceci:
[…] ceux qui ont fait un bon score à la poignée de main étaient aussi considérés comme étant les candidats les plus employables par les recruteurs, [pendant que] ceux qui ont eu une poignée faiblarde ont été jugés comme des esprits grégaires peu impressionnants – et par conséquent, ils avaient moins de chances de se faire embaucher.»
On veut donc donner une poignée de main ferme, mais sans être un broyeur de phalanges. On en profite pour établir un contact visuel, on sourit. On met ainsi le recruteur dans de meilleures dispositions pour nous embaucher!