Yik Yak : nouveau Facebook ou nouveau Twitter ?
Par Roch Courcy
Connaissez-vous Yik Yak, cette application sociale anonyme dont les jeunes adolescents raffolent? Faisons donc les présentations!Â
Beaucoup d’experts comparent Yik Yak à Facebook puisque cette application sociale a été lancée par deux confrères d’une université américaine en novembre 2013, près de 10 ans après que Mark Zuckerberg eut lancé Facebook sur le campus de l’Université Harvard en février 2004.
Pourtant, à la base, Yik Yak ne ressemble pas à Facebook. Oubliez les photos, les « J’aime » ou même la création d’un profil. Dans cette application anonyme, les utilisateurs peuvent consulter ou créer des « yaks » dans un rayon d’environ 16 kilomètres (10 miles). Au mois de janvier 2015, selon le magazine Pacific Standard, l’application compterait environ 2 millions d’utilisateurs et serait présente dans 1 500 universités. Toutefois, Facebook et Yik Yak se comparent davantage sur le plan de leur fulgurante popularité dans les campus américains.
Une croissance fulgurante
L’application Yik Yak, disponible sur les plateformes iOS et Android, a réussi, en moins de deux ans d’existence, a levé 72,5 millions de dollars en capital de risque. Elle est donc très populaire et attire l’attention, quelle soit positive ou négative.
En février 2015, Yik Yak a été nommée « Startup ayant la croissance la plus rapide » lors de la 8e édition des Crunchies awards de TechCrunch. En recevant le prix, Tyler Droll, le PDG, a déclaré :
Lorsque nous avons lancé l’application, nous avons décidé de créer une plate-forme sociale plus engageante, construite grâce aux communautés et aux interactions locales. Aujourd’hui, l’application a traversé tout le pays (les États-Unis) et continue de se développer à l’échelle mondiale alors que de plus en plus d’utilisateurs adoptent les valeurs de la communication locale et ouverte ».
Anonymat et cyberintimidation
Pourtant, la communication ouverte, ça ne fait l’affaire de tout le monde. Puisque Yik Yak est anonyme, elle permet, effectivement, de prendre le pouls authentique et sans filtre de la communauté près de nous. C’est l’endroit idéal pour les étudiants, de faire partie d’un forum. Ce forum peut, dans certaines situations, être propice à l’intimidation en ligne. Selon un centre de recherche sur la cyberintimidation, les étudiants utilisent l’application pour partager des messages harcelants, donner des réponses à des tests, écrire des commentaires sexuellement explicites, racistes ou pour y publier tout autre matériel offensant. C’est pourquoi certaines universités, collèges et écoles secondaires américains ont bloqué l’utilisation de l’application sur leur campus.
Même s’il y a des risques importants de cyberintimidation, Yik Yak connaît une croissance importante. Selon le blogue Digiday, Yik Yak n’intégrera pas la publicité et ne deviendra pas sérieuse avant d’avoir atteint 100 millions de membres. Selon le PDG de l’application, Yik Yak ressemble davantage à Twitter : « C’est le nouveau Twitter. C’est un fil de nouvelles en temps réel à propos de ce qui se passe en ce moment, autour de nous ».
Il ne reste qu’à voir quels seront les prochaines étapes et le succès de cette application sociale qui n’est, pour le moment, disponible qu’en anglais.