2020 : une année synonyme d’adaptation pour le marketing et les communications
Par François Nadeau
17 décembre
Un des mots qui résument bien l’année 2020 est : adaptation. Il en sera beaucoup question dans ce bilan, qui se concentre sur l’actualité du monde du marketing et des communications.
Fermetures, habitudes de consommation chamboulées, confinement… beaucoup de changements en cette année plus que particulière.
Covid : des effets variables sur les organisations
D’une part, la crise a touché durement les petits commerçants, notamment les bars, la restauration et l’industrie du vêtement.
Des restaurants bien connus de Montréal, ou encore Québec, ont fermé leurs portes en raison du contexte difficile vécu cette année.
Dans le secteur du vêtement, l’année 2020 a asséné un coup fatal à plusieurs chaînes qui peinaient déjà à atteindre la rentabilité. C’est le cas de la bannière Le Château, en affaires depuis plus de 60 ans, qui a annoncé en octobre qu’elle fermait ses portes.
D’autres grandes chaînes, comme Aldo, ont annoncé qu’elles se plaçaient à l’abri de leurs créanciers, et dans bien des cas, qu’elles procéderaient à des fermetures de magasins.
À l’opposé, le confinement a été bénéfique pour certains, dont Netflix et Disney +, qui ont fait le plein d’abonnés. Plusieurs entreprises technologiques, dont les GAFAM, ont également vu leurs revenus augmenter cette année.
Des secteurs comme celui de la rénovation ou des loisirs à la maison ont aussi pu tirer leur épingle du jeu. Ikea a mentionné dans un communiqué que « le nombre de personnes qui ont visité le site Ikea (canadien en français) ou utilisé l’application IKEA a bondi de 52 % cette année. »
Des entreprises en mode adaptation
À partir de mars, le monde a été contraint de s’adapter. S’adapter à la vie en confinement, au télétravail, etc.
Pour leur part, les entreprises ont dû réagir à la demande changeante pour leur produit (demande bien souvent à la baisse), mais aussi aux nouvelles consignes sanitaires qui ont forcé la fermeture complète ou partielle de certains commerces.
Cette nouvelle réalité a forcé plusieurs à se tourner vers le commerce en ligne, où plusieurs organisations tiraient déjà de la patte avant la Covid et peinent encore aujourd’hui à rattraper leur retard.
Certains ont dû offrir leurs services en mode virtuel, que ce soit les jeux d’évasion ou les conférences et le réseautage.
Pour d’autres, s’adapter a été synonyme de se tourner vers la fabrication temporaire de produits différents, comme l’a fait Pur Vodka en fabricant du désinfectant à mains.
Les entreprises ont dû composer avec des habitudes changeantes du côté des consommateurs, qui préfèrent maintenant effectuer des visites moins fréquentes en point de vente, en plus de favoriser le commerce de proximité.
Finalement, soulignons au passage la solidarité et la générosité de plusieurs entrepreneurs, qui ont fait des dons de masques ou autres produits afin de contribuer à combattre la pandémie.
Médias : des effets mitigés
La crise a eu des effets mitigés pour les médias. Le confinement sévère du printemps a ramené tout le monde à la maison et de nombreuses personnes devant leur écran.
L’accès à certaines chaînes d’information en continu a été offert gratuitement, ce qui a pu générer des cotes d’écoute plus élevées qu’à la normale. Dans la plus récente étude de Vividata, 38 % des adultes canadiens déclaraient regarder davantage la télévision en direct par rapport à leur consommation habituelle avant la pandémie.
D’un autre côté, le confinement et l’incertitude par rapport à la suite des choses ont généré une baisse des revenus publicitaires. Dès la fin du mois de mars, on annonçait des mises à pied importantes, notamment chez Québecor, Cogeco, ainsi que dans différents médias locaux, déjà fragiles avant la crise.
Des pubs au goût du jour
Comme tous ceux touchés par la crise, les annonceurs ont dû également adapter leur message afin de rester visible et pertinent.
C’est ainsi, par exemple, qu’Apple a produit ce long (mais très réussi) message illustrant les aléas des communications en mode télétravail.
On a aussi assisté au grand retour des pubs « Whassup » de Budweiser. Celles-ci ont d’abord refaits leur apparition pour le Super Bowl, puis sont revenues un peu plus tard au printemps afin de rappeler l’importance de communiquer avec ses proches en ces temps difficiles.
Soulignons aussi la publicité You Can’t Stop Us de Nike, qui donne lieu à une véritable prouesse de réalisation.
Chez nous, au Québec, le gouvernement a utilisé la publicité afin de rendre hommage au personnel de la santé, mais aussi pour sensibiliser les gens aux risques de la Covid.
De très belles Fêtes à vous!
Crédits photo de une : Kelly Sikkema / Unsplash
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