Qui est Heylist, l’application québécoise de gestion de campagnes de nano influenceurs qui vient de remporter un Webby Awards ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Nicolas LeBlanc et Vicky Boudreau, cofondateurs d'Heylist 14 mai 2025 Le 12 mai dernier, à New York, Heylist a fait tourner les têtes en raflant un prestigieux Nicolas LeBlanc et Vicky Boudreau, cofondateurs d'Heylist 14 mai 2025 Le 12 mai dernier, à New York, Heylist a fait tourner les têtes en raflant un prestigieux Rating: 0

Qui est Heylist, l’application québécoise de gestion de campagnes de nano influenceurs qui vient de remporter un Webby Awards ?

Par

Nicolas LeBlanc et Vicky Boudreau, cofondateurs d’Heylist

14 mai 2025

Le 12 mai dernier, à New York, Heylist a fait tourner les têtes en raflant un prestigieux Webby Awards dans la catégorie «Marketing et gestion de contenu pour les applications et logiciels». La proposition de Vicky Boudreau, PDG et cofondatrice de Heylist, est désarmante de simplicité : permettre aux marques de créer des campagnes d’influence sur TikTok et Instagram en quelques clics, en choisissant au sein d’un bassin de nano influenceurs triés par moteur de recherche opéré avec l’IA. Entrevue.

L’histoire est rocambolesque. Au début du mois de mai, Vicky Boudreau a découvert qu’elle était nominée lors de la 29e édition des Webby Awards… en triant ses pourriels (!). Quelques jours plus tard, elle apprenait une autre bonne nouvelle : non seulement elle était sélectionnée mais elle faisait partie des gagnants officiels, aux côtés de concurrents prestigieux comme Strava, Duolingo, Apple et… Snoop Dogg (Webby « Entrepreneur de l’année »).

Heylist ? Le projet a été lancé en 2024, alors qu’elle était à la tête de son agence de communications Bicom.

Dans ma première entreprise, j’ai vu le potentiel de faire un seul outil qui aiderait à la recherche des influenceurs, à faire le brief, à coordonner les campagnes, à récolter les résultats, puis à en faire l’analyse. Il existe plusieurs outils sur le marché actuellement, mais on ne trouve pas un seul outil qui faisait bien chacune des étapes, » explique-t-elle.

Heylist a d’abord ouvert sa plateforme aux influenceurs, au début de l’année 2024, puis aux marques, en juillet de la même année. Rappelons que l’intérêt de ce type de plateforme est d’offrir aux marques un large éventail de nano influenceurs locaux, qui désirent faire la promotion de produits et de services.

En un an et demi, Heylist est parvenu à recruter 7 000 nano influenceurs ayant de 1 000 à 10 000 abonnés; ceux-ci sont principalement basés au Québec (36%) et en Ontario (30%). Le reste se situant dans les autres provinces et aux États-Unis.

72 heures pour accepter la proposition

Nous sommes en recrutement continu, en fonction des besoins exprimés par nos clients, explique la PDG. Si une marque veut développer un marché local, nous allons faire de la publicité dans cette région et solliciter notre propre réseau d’influenceurs qui sont nos meilleurs ambassadeurs – pour attirer de nouveaux influenceurs, » poursuit-elle.

Mentionnons qu’un questionnaire est envoyé à chaque influenceur pour connaître ses goûts et intérêts.

Du côté de la marque, l’expérience se déroule comme suit : le gestionnaire remplit un brief, explique sa campagne et mentionne la rémunération (en cadeau ou en argent) ; il se fait proposer une liste (générée à partir d’un moteur de recherche intelligent) de nano influenceurs qui « matchent » avec ses cibles marketing.

Quand une marque a sélectionné un influenceur, ce dernier a 72 heures pour accepter la proposition. Un des avantages de Heylist est que toutes les communications passent par la plateforme :

Gérer une campagne avec 4 ou 5 gros influenceurs par courriel, c’est possible. Or, faire la même campagne avec 75 nano influenceurs, ça peut devenir très compliqué, surtout quand ceux-ci se mettent tous à lui écrire dans son inbox, puis dans les DM sur Instagram, confie l’entrepreneuse. C’est un des points que l’on voulait régler le plus vite possible, pour permettre aux marques de mettre à l’échelle leur campagne de micro-influence. »

Volonté de démocratiser

Lorsque Vicky décrit l’expérience qu’elle veut proposer aux marques (qui peuvent voir facilement dans leur tableau de bord la performance des meilleurs créateurs) et aux micro influenceurs, qui peuvent magasiner de petits contrats d’influence, le parallèle avec le modèle d’affaires d’Uber s’invite dans la conversation. La PDG nous apprend qu’elle songe à inclure dans son roadmap une manière de noter les nano-influenceurs. 

À terme, on veut pouvoir faire partie de la gig economy, explique-t-elle. Nous voulons permettre aux gens d’avoir un revenu d’appoint à travers la création de contenu, tout en les éduquant à créer du meilleur contenu. Nous voulons rendre le marketing d’influence le plus accessible possible, tant pour les marques qui veulent se lancer que pour les créateurs qui aimeraient commencer quelque part, » affirme-t-elle.

Le message est lancé.




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