Contenu commandité dans les médias sociaux: au tour de la NCP de se pencher sur le sujet
Par Roch Courcy
Récemment, nous apprenions que la FTC américaine (Federal Trade Commission) s’intéressait à l’utilisation des influenceurs par les marques. C’est un dossier qui touche également les Normes canadiennes de la publicité (NCP).
Selon CBC, l’organisme national d’autoréglementation de la publicité est «en plein processus de révision de ses règles entourant les blogueurs, les célébrités ainsi que toutes les autres personnes influentes dans les médias sociaux qui mentionnent des entreprises, des produits ou des services dans leurs publications en échange d’un paiement».
Toujours selon CBC, les nouvelles règles pourraient entrer en vigueur aussi tôt qu’en début de l’année 2017. Les personnes qui feront de telles publications devront donc dévoiler qu’elles ont été payées en échange d’une mention, et ce, peu importe la forme: en argent, produits gratuits ou toute autre considération.
Les blogueurs devront inclure ces informations dans leurs publications ou leurs vidéos, tandis que les autres devront inclure des mots-clics appropriés sur Instagram, Twitter, etc.
La Vice-présidente Normes de la NCP, Janet Feasby, aurait indiqué à CBC que l’organisme s’intéresse à ce dossier en raison de plaintes qu’il aurait reçues. Mme Feasby ne voit aucun problème à utiliser des influenceurs pour promouvoir une marque ou un produit. Néanmoins, si l’aspect de la rémunération n’est pas soulevé, «c’est bien cela qui peut tromper les lecteurs ou l’audience de la personne».
Contrairement à la FTC américaine, la NCP n’a pas le pouvoir d’émettre des amendes. L’organisation peut uniquement demander aux entreprises et aux marques d’obtempérer à ses règles. Les contrevenants ne risquent donc pas de perdre trop d’argent, malgré de nouvelles règles.
Selon CBC, les amendes pourraient être émises par le Bureau de la concurrence, et selon Phil Norris, son porte-parole, ce genre de situation est pour le moment traité dans les règles entourant «l’astro-turfing», selon son porte-parole Phil Norris (voir notre article sur le sujet).
NCP ne fera pas de «chasse aux sorcières» envers les individus: ce sont plutôt les compagnies et/ou les marques qui seront contactées par l’organisme national pour que les prochaines publications soient plus claires.
Le dossier fait très certainement jaser et continuera de le faire. Récemment, au Québec, la journaliste et critique Marie-Claude Lortie en a notamment parlé dans un article dans la Presse+ et qui a fait réagir l’industrie.
Que pensez-vous de ces règles à venir? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose?
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