Le marché lucratif des autocollants
Par François Nadeau
Apparus d’abord au Japon, les autocollants utilisés dans les applications de messagerie sont de plus en plus populaires.
Selon Swyft Media, six milliards d’emoticons et d’autocollants seraient envoyés par messagerie texte tous les jours.
Au-delà de leur utilisation répandue, il existe une industrie étonnamment lucrative derrière ces autocollants.
L’histoire de Franky Aguilar le montre bien. Employé dans le domaine du jeu vidéo, il a raconté lors d’une entrevue comment il a lancé une application d’autocollants, Catwang, qui lui a rapporté gros. D’abord gratuits, il a ensuite décidé de fixer le prix d’achat de ses autocollants à 0,99$. En moins de deux ans, les revenus provenant de ces derniers ont atteint 250 000$.
Franky Aguilar n’est pas le seul à tirer profit de ces petits dessins. Un autre exemple régulièrement cité est celui de l’application de messagerie Line, dont les revenus tirés de la vente d’autocollants se situeraient maintenant autour de 270 millions de dollars par an.
Une forte compétitionÂ
Dans ce contexte, pas surprenant que d’autres veuillent s’enrichir grâce à cette industrie lucrative.
Depuis le lancement récent d’iOS10, le système de messagerie d’Apple dispose maintenant de sa propre boutique en ligne. Celle-ci facilitera désormais la création d’autocollants dédiés à iMessage, et plusieurs entreprises proposent d’ores et déjà les leurs. C’est notamment le cas de Tim Hortons, qui s’est lancé dans la production d’autocollants en 2015.
Pour ces entreprises, il s’agit d’une excellente façon de s’insérer dans les conversations et de rester présentes dans la tête des centaines de millions d’utilisateurs d’applications de messagerie instantanée.
Mais attention, la compétition est très forte.
Une large gamme d’autocollants est effectivement disponible. Certaines applications sont gratuites, alors que d’autres sont proposées moyennant quelques dollars.
Que ce soit Barbie, Star Wars, Mr Bean ou Super Mario Bros, le choix est multiple. À cela s’ajoutent des artistes comme Justin Bieber ou encore Kim Kardashian avec son application KIMOJI, qui proposent eux aussi leur application contre quelques dollars.