Nouvelle génération de consommateurs et e-commerce: l’expérience de 3 entreprises québécoises
Par La Rédaction
Les 12 et 13 octobre 2016 se tenait le salon eCommerce-Québec 2016, organisé depuis 3 ans par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD). Nous avons assisté à un des panel de discussions concernant l’utilisation du commerce électronique par les nouvelles générations.
Animé par François Roberge, PDG de La Vie en Rose, ce panel de discussions était composé de
- Sophie Boulanger, CEO et co-fondatrice de Bon Look
- Anthony Vendrame, CEO de Poches & Fils
- Fabien Loszach, co-fondateur de Port Franc
Avec des produits très différents (respectivement: des lunettes de prescriptions, des vêtements à poches et de l’importation de biens d’exception artisanaux) ces trois entrepreneurs ont comme dénominateur commun de s’être lancés dans l’aventure du commerce en ligne, alors que les entreprises québécoises sont globalement assez lentes en la matière.
Comment engager ces consommateurs?
Tous trois ont évidemment à faire aux consommateurs «nouvelle génération»: plus jeunes, plus connectés, ils magasinent depuis leur mobile et sont adeptes des réseaux sociaux.
Pour moi, la nouvelle génération, c’est plus une question d’état d’esprit que de critères démographiques précis. Pour Bon Look, ce client est connecté et prêt à acheter en ligne un produit que l’on se procure normalement en boutique», explique Sophie Boulanger.
Comment toucher ce nouveau client? Chez Poches & Fils, on mise sur un branding humoristique et les réseaux sociaux.
Facebook, notamment, est une plateforme que nous utilisons beaucoup pour informer mais surtout pour divertir: c’est comme ça que l’on engage notre audience. Les affaires humoristiques se partagent très bien, et ça nous donne un côté authentique bien loin du pitch de vente que la nouvelle génération rejette», indique Anthony Vendrame.
À l’inverse, chez Port Franc, les choses ont été faites à contre-pied, en commençant par faire connaître le site dans des médias imprimés choisis (Nouveau Projet, Urbania…). Fabien Loszach explique:
Ensuite, on a mis les pieds d’influenceurs dans nos pantoufles, on s’est pas mal concentrés sur Instagram, notre infolettre et notre blogue où l’on raconte les histoires de nos produits. Comme ceux-ci sont tous faits à la main par des artisans, on a de quoi dire. On investit beaucoup dans le contenu.»
Mobile, contenus, design
Dans tous les cas, le mobile est devenu un incontournable, bien que la majorité des achats se fassent encore via desktop. Le téléphone intelligent, sorte de prolongement de la main des consommateurs les plus jeunes (mais pas que!) est l’appareil avec lequel les gens vont aller observer, faire leurs choix, visiter les différents sites, comparer, lire des avis.
D’où l’importance cruciale d’avoir un site adapté à cette navigation sur petit écran. Poches & Fils (dont 60% des visiteurs viennent du mobile) travaillent présentement à offrir un site Web plus «mobile user friendly» afin de s’adapter à cette réalité.
Le site, c’est la vitrine de la compagnie, l’équivalent d’une boutique physique. Le design est donc très important», affirme Fabien Loszach.
Si le design compte pour beaucoup, il ne faut pas non plus attendre d’avoir le site parfait pour se lancer: les 3 entrepreneurs s’accordent en effet pour dire que celui-ci doit être dynamique et s’adapter constamment aux nouveautés.
On suppose souvent beaucoup ce que vont aimer ou pas les clients mais en réalité, il faut les écouter et améliorer notre offre en fonction», conclut Sophie Boulanger.
Photo: Twitter eCommerceQuébec.