Motivation au travail: «T’es pas game de…»
L’entreprise de service de livraison de collations SnackNation a conduit un sondage national pour prendre le pouls des professionnels, mais aussi pour circonscrire «l’état de la culture d’entreprise» aux États-Unis. On y découvre qu’un employé que l’on garde sur le qui-vive est un employé engagé. Explications.
22 septembre 2017
Le sondage intitulé The State of Company culture Report 2017 a été mené sur plus de 500 professionnels de 26 industries différentes, avec une forte représentation en technologie et dans le secteur de la santé.
Un des résultats qui ressort de l’étude est que la meilleure façon de booster l’engagement au travail est de mettre ses employés au défi dans le cadre de leurs fonctions.
Pour preuve, les employés sondés qui se disent «engagés» au travail sont aussi ceux qui se sentent le plus «challengés» par leurs tâches, et ce, dans une proportion de 61 %. A contrario, seulement 12 % des gens «désengagés» se sentent stimulés par leurs tâches.
Le rapport s’est également intéressé aux facteurs qui contribuent au bonheur des employés. On y découvre que le salaire a son importance, mais dans une mesure relative. En fait, les travailleurs sont heureux (71 %) à partir du moment où ils ont l’impression d’être payés «équitablement».
Par ailleurs, les «opportunités de croissance» semblent jouer un rôle majeur dans le moral des employés: un milieu de travail qui présente «beaucoup d’opportunités de croissance» est associé à un niveau de bonheur de 83 %, alors qu’un milieu «sans opportunités de croissance» offre un niveau de bonheur de 23 %.
Quoi faire avec ses employés à «fort besoin de croissance»
Le lien entre des tâches stimulantes (challenging tasks) et la satisfaction au travail a été établi dans le passé, entre autres dans une revue de la littérature menée par Teoh Teik Toe, de l’université James-Cook en Australie.
Dans cette étude, on fait toutefois une distinction entre les employés qui ont un «fort besoin de croissance» et ceux qui ont un «faible besoin de croissance». Ce sont les premiers qui vont réagir positivement face à un défi.
Pour garder cette catégorie de professionnels stimulés, l’étude propose 5 stratégies:
1 – Permettre à l’employé d’accomplir une tâche du début à la fin […] 2 – Former l’employé pour qu’il performe mieux dans son emploi […] 3 – Donner à l’employé un travail qui est important et qui a du sens […] 4 – Augmenter le degré de prise de décision et d’autonomie dans la manière d’accomplir ses tâches. […] 5 – Augmenter le degré de reconnaissance à la performance, et donner de la rétroaction.»
Toutefois, les chercheurs font une mise en garde, quant à la difficulté du défi proposé:
On devrait confier aux employés des tâches stimulantes, qui sont à leur portée et qui leur permettent de progresser.»
