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Bilan Web et réseaux sociaux 2023 : IA, blocage des nouvelles et marketing d’influence sur LinkedIn

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Saulo Mohana / Unsplash

13 décembre 2023

Sommes-nous en train s’assister à la fin des médias sociaux tels que nous les avons toujours connu jusqu’à maintenant? Au-delà des changements de nom (Facebook qui devient Meta/Treads et Twitter qui devient X…), il se passe quelque chose. L’année 2023 a été marqué par des tentatives répétées de domestiquer la bête numérique, de la consigne des gouvernements canadiens et québécois de ne plus utiliser TikTok (février 2023) au projet de loi C-18 sur les plateformes en ligne rendant disponible du contenu de nouvelles. Tout cela sur fond de révolution technologique, avec l’IA.

1. Arrivée de l’IA générative

Depuis que OpenAI a rendu ChatGPT accessible au public en novembre 2022, l’IA générative est devenue LE sujet de l’heure sur les médias sociaux. Les professionnels du Web ont dès lors adopté cet outil. Natasha Tatta, traductrice et rédactrice orientée vers le SEO et l’IA, témoigne de son utilisation de la nouvelle plateforme :

C’est un incontournable, surtout quand on peut obtenir un plan et une ligne éditoriale pour un an en 5 minutes, y compris des idées souvent très originales. Un gain de temps énorme. Les visuels? Quand on ne doit plus fouiller dans les banques d’images et qu’on peut réaliser précisément ce qu’on souhaite représenter, disons que ça change la donne. Et on fait TOUT ça avec ChatGPT… »

Avec la venue du concurrent Gemini de Google, l’IA n’a pas fini de bouleverser les pratiques de création de contenu sur le Web.

2. Fin de la lune de miel du commerce électronique

Après la frénésie de la pandémie, on assiste à un retour du balancier au rayon du commerce électronique.

Pendant la pandémie, les entreprises ont connu énormément de succès en ligne, rappelle Marco Bérubé, auteur du livre Le succès en affaires grâce aux médias sociaux – inspiré du film Moneyball – et président de l’agence Mobux. Or, cette année, elles ont frappé un mur. Les gens ne sont plus constamment sur les médias sociaux. Et donc, vendre en ligne est devenu plus difficile. »

Dans l’année à venir, les entreprises doivent revenir à la base du marketing numérique, qui est la création de contenu organique.

Les entreprises ont perdu de vue la raison pour laquelle les gens vont sur les médias sociaux : pour se divertir. Il y a un écart important entre ce que le contenu « publicitaire » des entreprises et ce que les gens veulent voir. Les entreprises doivent réinvestir dans du contenu organique divertissant.»

3. Blocage des nouvelles

Plus spécifiquement au Canada et au Québec, le blocage des nouvelles par Facebook a provoqué une vague d’indignation dans le milieu médiatique. Puis des solutions ont commencé à émerger. Mentionnons La nouvelle place, un projet de média social québécois où les médias, les Internautes et les entreprises du Québec pourraient se rencontrer sans l’entremise d’une entreprise étrangère qui monétise nos données au passage.

Sur le plancher des vaches, il faut cependant reconnaître que le blocage des nouvelles n’a pas ému le Québec inc. outre mesure, qui a continué d’utiliser Facebook comme plateforme de choix pour promouvoir ses services et ses produits.

Je n’ai pas vu de mouvement [de solidarité] en tant que tel, note Marco Bérubé, qui accompagne aussi bien des solopreneurs que des PME dans leurs campagnes numériques. Les petites et moyennes entreprises n’ont pas les budgets pour s’annoncer sur le bord de l’autoroute ou à la télé… Les médias sociaux demeurent le canal publicitaire le plus abordable pour eux et de loin. »   

4. Interdiction de TikTok

Si TikTok était la plateforme de l’heure il y a un an, le média social chinois a suscité quelques questionnements quand les gouvernements ont décidé d’interdire son utilisation au niveau fédéral et provincial. Malgré tout, la plateforme a poursuivi sur sa lancée, nous apprend Alexandre Turcotte, créateur de contenu et spécialiste de TikTok.

Selon les statistiques de Leger présentées aujourd’hui, TikTok est en hausse dans toutes les tranches d’âge. Je note que c’est aussi en hausse au niveau des entreprises. On y investit de plus en plus d’argent au niveau média pour des campagnes de e-com ou de recrutement », rapporte-t-il.

5. Émergence de LinkedIn comme plateforme de marketing d’influence

Les grandes plateformes de médias sociaux sont sous le feu de la critique depuis plusieurs années déjà. Et chaque fois, on présente LinkedIn comme une alternative plus « respectable ». Or, il semble que ce soit réellement cette année que le déclic se soit fait. L’été dernier, nous avons assisté à une première campagne « québécoise » de marketing d’influence. Et aussi, plusieurs journalistes se sont réfugiés sur la plateforme de réseautage professionnel pour relayer leur contenu journalistique.  

Il est intéressant de noter que la nouvelle Étude DGTL rapporte une hausse du nombre d’utilisateurs de LinkedIn, dans la dernière année.

Source : Étude DGTL

Parions que Facebook – qui renaît chaque fois de ses cendres comme un sphinx numérique – n’a pas dit son dernier mot!


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