Ces pays où les réseaux sociaux sont bannis
Parmi les dix-neuf pays catégorisés «ennemis d’Internet», six ont complètement bloqué l’accès aux réseaux sociaux à leurs citoyens.Â
Un graphique de Dadaviz, publié dans un article du site Business Insider et repris par le Journal du Net, dresse en effet la liste des six pays du monde où il est interdit d’accéder aux réseaux sociaux : il s’agit de la Turquie, de l’Iran, du Pakistan, de la Chine, du Vietnam et de la Corée du Nord.
Ces six nations font d’ores et déjà partie du classement des dix-neuf pays «ennemis d’Internet», établi en 2014 par Reporters sans frontières. Ce classement est réalisé en fonction d’actions telles que les attaques de déni de service des Britanniques contre les Anonymous ou le fait que le gouvernement nord-coréen ait exclu sa population du réseau Internet mondial.
La Turquie, un cas préoccupant
Le pays de cette liste dont la présence est la plus troublante reste la Turquie : un pays démocratique, désireux de faire partie de l’Union Européenne et membre de l’OTAN… Le blocage des réseaux sociaux y est donc, comme l’indique Business Insider, d’autant plus préoccupant.
Mais, à la différence des autres nations listées, la Turquie bloque les réseaux sociaux de façon passagère, en fonction des événements qui font son actualité: c’est par exemple ce qui vient de se passer le 22 juillet dernier, suite à la décision d’un juge turc d’interdire la diffusion sur Internet des images de l’attentat-suicide de Suruç, perpétré en début de semaine. Selon Le Monde : «l’agence de presse d’Etat Anadolu a annoncé que Twitter avait immédiatement été bloqué pour arrêter la circulation de ces images. Mais aussi pour empêcher les internautes d’appeler à manifester contre le gouvernement, que certains accusent de ne pas agir suffisamment contre le terrorisme».
Business Insider rappelle pour sa part que l’un des derniers blocages en date fait suite à la prise d’otage d’un procureur d’état par une organisation terroriste marxiste. L’enlèvement s’est soldé par la mort du procureur : la diffusion des images de l’événement a été jugée comparable à du terrorisme pour le gouvernement, qui a choisi de bloquer l’accès aux médias sociaux qui n’en limitaient pas la parution. La publication d’une vidéo où le fondateur de la Turquie moderne se faisait insulter a entraîné le blocage de YouTube pour 30 mois, idem pour Twitter, dont l’accès a été interdit en mars dernier suite à des accusations de corruption visant le gouvernement.
La Corée du Nord, triste gagnante
Mais la palme revient, malheureusement sans trop de surprise, à la Corée du Nord : non contente d’avoir totalement isolé ses habitants du reste du monde Internet, elle a également créé son propre réseau intérieur fermé. Les citoyens des autres pays de cette mini-liste noire peuvent, quant à eux, toujours passer outre la censure en utilisant des réseaux publics virtuels (RPV) pour se rediriger vers les sites bloqués.
Ainsi que le note Business Insider, la censure politique se porte donc encore très bien aujourd’hui, un peu partout dans le monde…
Sources : www.businessinsider.com et www.journaldunet.com
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