Passage d’employé à gestionnaire : 5 mythes à se sortir de la tête Reviewed by François Nadeau on . 14 avril 2025 Le passage du statut d’employé à celui de gestionnaire est un moment important, autant dans sa carrière professionnelle que dans sa vie personnell 14 avril 2025 Le passage du statut d’employé à celui de gestionnaire est un moment important, autant dans sa carrière professionnelle que dans sa vie personnell Rating: 0

Passage d’employé à gestionnaire : 5 mythes à se sortir de la tête

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14 avril 2025

Le passage du statut d’employé à celui de gestionnaire est un moment important, autant dans sa carrière professionnelle que dans sa vie personnelle. Plusieurs mythes circulent à propos de cette transition, qui peut s’avérer aussi emballante qu’angoissante pour celles et ceux qui s’y aventurent. Nous avons demandé l’avis d’Anne-Sophie Michel, coach exécutive, formatrice et présidente de la firme ASM.

Mythe #1 : Il est très difficile de maintenir un équilibre travail – famille lorsqu’on devient gestionnaire

Il est vrai que le travail de gestionnaire peut s’avérer extrêmement prenant et exiger de nombreuses heures de travail. Pour Anne-Sophie Michel, il demeure important de fixer ses propres limites. On y a droit, même comme gestionnaire, malgré ce que certains en pensent.

Selon la consultante, les valeurs d’entreprise jouent un rôle clé ici. Il est vrai que certaines organisations valorisent encore les longues heures de travail, le soir et la fin de semaine. De façon générale, ce n’est toutefois plus de cette façon qu’on gère une entreprise et qu’on va attirer les meilleurs talents.

Si un gestionnaire n’arrive pas à trouver un certain équilibre entre son travail et sa vie personnelle, il peut s’agir d’un problème de culture organisationnelle. Cela peut aussi refléter des objectifs irréalistes imposés au gestionnaire.

Mythe #2 : On se doit d’être extraverti pour réussir comme gestionnaire

Cette croyance est complètement fausse, selon Anne-Sophie Michel.

Il n’existe pas de personnalité type pour être gestionnaire. L’important est d’exercer un leadership positif, et de prendre en considération les humains derrières les objectifs. Tout le monde peut y arriver, peu importe sa personnalité ».

Mythe #3 : Un gestionnaire se doit d’avoir un caractère autoritaire

« Lorsqu’on prétend qu’un gestionnaire se doit d’être autoritaire, on fait référence à une ancienne mentalité », répond la consultante.

Les temps ont effectivement changé depuis l’époque où on disait aux employés qu’ils pouvaient s’estimer chanceux d’avoir un emploi.

Lorsqu’on est un bon leader, on n’a pas besoin d’être autoritaire. Les gens auront naturellement envie de vous suivre, sans que vous ayez à faire preuve d’autorité ».

Mythe #4 : Un poste de gestion permet d’accéder à un meilleur niveau de vie

On peut parler d’une augmentation de salaire d’environ 10 % pour l’employé qui atteint le premier niveau d’échelon. Et pour celles et ceux qui continueront de progresser dans la hiérarchie, la paie continuera d’augmenter en conséquence. Il ne faut toutefois pas oublier qu’un poste de gestion est souvent synonyme de plus d’heures de travail par semaine, pas d’heures supplémentaires payées, etc.

À ce sujet, Anne-Sophie Michel partage un constat important :  si une personne souhaite devenir gestionnaire uniquement pour le salaire, les choses ne fonctionneront pas. Elle constatera notamment que les responsabilités supplémentaires qu’implique ce nouveau poste ne sont pas compensées par la hausse de salaire.  

Mythe #5 : Il faut être expert de son domaine pour être gestionnaire

« Être gestionnaire est un métier en soi, estime la consultante, et celui-ci ne requiert pas d’être le pro de son équipe. Le travail de gestionnaire, c’est d’accompagner des humains dans l’atteinte de leurs objectifs ».

Un des dangers, selon elle, de nommer comme gestionnaire un professionnel expert de son domaine, c’est la tendance à la microgestion. Le nouveau gestionnaire, auparavant l’employé le plus savant dans son champ d’expertise, risque en effet de s’ingérer plus qu’il ne le faut dans la poutine opérationnelle des tâches quotidiennes. Il pourrait également tendre à vouloir que tout soit réalisé comme lui l’aurait fait auparavant.




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