Comment concilier travail et vie personnelle pour préserver sa santé mentale ? Reviewed by Kévin Deniau on . 27 avril 2021 A l'heure où la pandémie s'étire et où de nombreux travailleurs ne sont pas revenus au bureau depuis plusieurs mois -voire une année, la question 27 avril 2021 A l'heure où la pandémie s'étire et où de nombreux travailleurs ne sont pas revenus au bureau depuis plusieurs mois -voire une année, la question Rating: 0

Comment concilier travail et vie personnelle pour préserver sa santé mentale ?

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27 avril 2021

A l’heure où la pandémie s’étire et où de nombreux travailleurs ne sont pas revenus au bureau depuis plusieurs mois -voire une année, la question de la santé mentale devient de plus en plus prégnante. Et notamment un aspect qui peut grandement l’influencer : la conciliation travail – vie personnelle. On en parle avec Yarledis Coneo, une experte du sujet.

Cette dernière rappelle que, déjà, les organisations ont dû faire un premier ajustement : changer de mentalité par rapport à la possibilité d’offrir le télétravail. Alors que cette flexibilité offerte aux salariés n’étaient qu’une exception avant la pandémie, c’est quasiment devenu la norme aujourd’hui. D’où le manque de recul et d’expérience sur les nouveaux enjeux que cela engendre.

En sachant que l’omniprésence des technologies vient ajouter à la charge mentale. Nous passons en effet plus de temps devant un écran, que ce soit pour le travail ou ses divertissements. Le cerveau reçoit alors plus d’informations et se fatigue plus rapidement. Et vu que la frontière entre la vie personnelle et professionnelle s’est effondrée, on ressent un sentiment de fatigue et de culpabilité, même quand on est plus en train de travailler.

Maintenant que le télétravail semble être là pour rester, les organisations devront réfléchir et agir par rapport à plusieurs éléments : 

  • Comment adapter l’offre du télétravail pour répondre aux besoins du personnel et de l’organisation? Pour maximiser les avantages du télétravail et diminuer ses risques, les études proposent un mode « hybride ».

 

  • Au-delà du télétravail, quelles sont les mesures de conciliation travail famille qui permettront de maintenir la santé mentale et la productivité de mon équipe?

 

  • Est-ce que la culture de mon organisation favorise la santé et la performance en télétravail? Mes gestionnaires sont-ils outillés pour gérer à distance?

Selon Yarledis Coneo, c’est clairement une responsabilité partagée ! Il faut en effet impliquer l’ensemble des employés dans ce processus, de l’équipe des TI, aux responsables RH, en passant par les gestionnaires, les syndicats ou les experts légaux.

Il est important de toujours agir à trois niveaux : au niveau de l’organisation (politiques, ressources, etc.), des gestionnaires et du personnel. Offrir de la formation est par exemple un excellent premier pas. Mais, en même temps, il faut aller plus loin et intervenir sur l’ensemble de la culture de l’organisation », assure-t-elle.

 Voici ainsi ce qu’elle recommande :

Pour les RH et les gestionnaires :

  • Si vous avez mis en place des initiatives de déconnexion, faites de votre mieux pour donner l’exemple.

 

  • Nommez clairement vos attentes. Par exemple en expliquant le délai attendu de réponse aux courriels.

 

  • Dressez un portrait des différentes technologies numériques auxquelles vos équipes ont accès et évaluez leur pertinence. Souvent, un grand ménage est nécessaire!

Sur ce dernier point, elle cite l’exemple d’un gestionnaire avec qui elle a discuté récemment. Avant la pandémie, ce dernier n’avait que son courriel et son outil de messagerie instantanée. Aujourd’hui, il a nommé 7 plateformes différentes !

J’ai comme l’impression d’avoir 50 boîtes aux lettres devant ma maison !, lui explique-t-il. J’emmène mon téléphone partout avec toi pour être sûr de ne rien manquer. »

Mais a-t-on réellement besoin de tous ces outils qui viennent au final ajouter beaucoup de stress ?

L’idée est louable. Mais est-ce que c’est toujours pertinent et est-ce que les gens savent vraiment comment les utiliser ? Il n’est pas nécessaire d’en avoir plus mais de les utiliser mieux, » résume-t-elle.

Pour les employés :

  • Parlez de vos enjeux de conciliation travail-vie personnelle avec votre gestionnaire

 

  • Offrez-vous les moyens pour séparer mentalement travail et vie personnelle. Par exemple, créez de petits rituels de transition pour indiquer à votre cerveau que la journée de travail est terminée. Certaines personnes prennent une marche, d’autres changent de vêtements, cela dépend de chacun, mais c’est important de le faire surtout, si vous n’avez pas à la maison un espace fermé dédié au travail.

Les moments de déconnexion sont importants pour refaire le plein d’énergie, pour avoir du temps de qualité pour vous et vos proches, pour maintenir la productivité et la santé mentale, » ajoute-t-elle.

Quelques conseils pour concilier sa vie personnelle et son travail

La conseillère donne également 4 astuces, plutôt destinées aux gestionnaires, pour réussir à faire en sorte que on (télé)travail n’empiète pas trop sur sa vie privée. Tout un défi quand on sait que le téléphone peut être un objet de travail… et de loisirs / connexions sociales à la fois !

1. Réévaluer périodiquement les charges de travail

La situation évolue constamment et cela a un impact sur nos façons de travailler. Il est important de considérer cette charge par la multiplication des moyens de communication, par exemple, l’augmentation du nombre de courriels.  

2. Encadrer avec flexibilité

Par exemple, établir ensemble les objectifs et les priorités de l’équipe et découper le travail en étapes claires. Cela permet d’évaluer la progression des résultats, de s’ajuster au besoin et de négocier les délais sans compromettre les résultats.

3. Communiquer les attentes de façon explicite

Surtout en lien avec ce qui est attendu en matière de connexion. Le délai de réponse au couriel, l’heure de connexion… Car souvent, si on voit les gens connectés, on va rester connecté. 

4. Créer un climat et un espace de dialogue

Pour que les gens se sentent l’aise de nommer leurs limites et de demander de l’aide au besoin.

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