Comment la recherche UX et le design thinking peuvent accélérer radicalement votre rythme d’innovation ?
Par La Rédaction
24 juillet 2020
Isarta lance deux nouvelles formations à la rentrée sur la recherche UX et le design thinking. Entrevue avec Loïc Nunez, le formateur et Coach UX et Design Thinking chez Desjardins.
UX (User eXperience – expérience utilisateur), Analyste d’affaires et Psychologue de formation, Loïc Nunez possède 20 ans d’expérience dans la création de solutions omnicanales. Après avoir travaillé en France dans un centre de recherche puis, au Québec, dans des agences et des startups, il a rejoint Desjardins il y a 5 ans en tant que UX et analyste. Aujourd’hui coach UX et Design thinking, il fait partie de l’équipe des coachs agiles du Mouvement et collabore étroitement à la transformation numérique.
Rappelons que le design thinking est une approche d’innovation qui permet de comprendre qui sont les utilisateurs d’une solution afin de concevoir des produits innovants et les mieux adaptés aux clientèles cibles. C’est de ce point de vue autant un état d’esprit qu’une méthode.
Pour Loïc Nunez, c’est un accélérateur d’innovations :
Avoir 1 000 idées, c’est facile. Les concrétiser, c’est autre chose. Avec le Design thinking, on essaie de cibler les idées les plus porteuses autant du point de vue des affaires que de la clientèle, afin de les amener le plus vite possible en production ».
Selon lui, ce mode de production d’innovations et de co-création repose sur trois grandes étapes majeures :
- 1. Comprendre
Il faut savoir développer une empathie avec un utilisateur qui a un besoin. L’empathie, ça ne veut pas dire accepter mais comprendre ! Comprendre leur contexte, leurs besoins, ce qui va bien ou non, ce qui ferait une différence pour eux. »
Nous y reviendrons mais ce premier point est intimement lié à la formation sur la recherche UX.
- 2. Génération d’idées et prototypage
- 3. Test et itération
Le principe, c’est de très vite arriver à tester ses idées auprès de la clientèle visée pour voir si cela répond à leur besoin et si cela change la situation (en bien) pour eux. Cela permet de recueillir rapidement leur retour d’expérience et mieux cerner la proposition de valeur. »
Il précise d’ailleurs que la solution peut aussi bien être numérique que matériel : le design thinking est en soi une approche agnostique.
Des bootcamp en guise d’apprentissage
Ces formation de 8h se déroulent de manière originale puisque que le formateur organise pour l’occasion un camp d’entraînement (ou bootcamp en anglais). Autrement dit, les participants vont tout de suite être mis en situation.
Ce que j’aime beaucoup de ce format, c’est qu’on est un peu a mi chemin entre une formation et une mise en situation. On voit des concepts et on les met tout de suite en pratique sur une journée », explique-t-il.
Une grande présentation le matin va ainsi permettre de mettre tout le monde à niveau. Puis le formateur va proposer aux participants un sujet de réflexion (tenu secret jusqu’à la formation) sur lesquels ils devront travailler en collaboration et « mettre les mains dedans » ! Ce dernier se mettra alors dans la peau du client tandis que les participants joueront le rôle d’une agence de design thinking qui devra faire un produit pour lui.
Le spectre complet de l’UX
Dans cet exercice, Loïc Nunez considère que l’erreur classique est de passer trop peu de temps sur la situation qui pose problème.
Généralement, on met beaucoup d’énergie sur la solution ou le prototypage mais sans toujours avoir bien compris le problème. D’où des différences importantes entre les attentes formulées par les gens et ce qui leur est proposé ».
Pour lui, c’est un réflexe humain, nous passons très vite en mode solution. D’où l’importance de ne pas négliger la recherche UX et l’analyse des causes profondes, des approches qui permettent de bien comprendre qui sont les utilisateurs d’une solution, afin d’aider l’équipe de conception à  designer des produits les mieux adaptés aux clientèles cibles. L’objet de son autre formation donc.
Les deux formations sont en effet imbriquées. Il faut voir le UX comme un spectre, comme un arc-en-ciel. Cela commence par la recherche UX, pour comprendre ce qui se passe et les besoins. Ensuite, on passe à la phase de conceptualisation des solutions, de Design UX, de test, d’itération et de mise en production. Ce spectre est rarement maitrisé par une seule personne ».
Et pour faciliter l’apprentissage de la première phase de recherche, il propose une méthode dans un environnement agile : le test utilisateur en mode guérilla, une méthode accélérée pour faire sa recherche. Il précise d’ailleurs pour conclure, à ceux pour qui le mot recherche peut faire peur :
J’apprends comment faire de la recherche non pas de façon universitaire, mais bien adaptée aux entreprises, dans un cycle de développement de produit agile ! »
Si vous êtes intéressé par ces formations, vous pouvez cliquer dans les liens ci-dessous :
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