Comment se faire chasser par un recruteur
7 juin 2018
Dans plusieurs industries, les recruteurs sont devenus une étape obligée pour accéder aux bons emplois. Comment se faire remarquer par eux? Nous leur avons posé la question.
Linkedin est le principal outil des recruteurs, et la recherche se fait généralement par mots-clés. C’est pourquoi Vincent Gadoury, chasseur de tête chez Recrutement Précision, conseille de « répéter souvent un mot-clé important face à sa profession ».
Un informaticien spécialisé en C++, illustre-t-il, devrait l’indiquer dans chacune de ses expériences. Il apparaîtra plus haut dans la liste lorsque l’on fait une recherche. »
Nicolas Demarthe, qui est recruteur généraliste pour le Groupe Millésime, est d’accord avec ce conseil :
Il faut utiliser les bons mots-clés et détailler un minimum ses expériences avec un 1er paragraphe qui regroupe les informations principales. Ça aide aussi d’avoir une photo de profil simple et sérieuse », ajoute-t-il.
Le recruteur prône la transparence, en suggérant aux chercheurs d’emploi d’envoyer un signal sur leur profil LinkedIn :
Il ne faut pas hésiter à indiquer qu’on est ouvert à des opportunités, à relever de nouveaux défis ou que l’on est toujours ouvert à discuter. Et si possible, on laisse son adresse courriel dans le résumé de profil, pour faciliter le contact. »
Provoquer les choses
Si on attend passivement qu’un recruteur débusque notre profil sur LinkedIn, on risque d’attendre longtemps. Aussi, il est bien de prendre les devants, en envoyant un courriel, une lettre de présentation ou un message LinkedIn. Mais avec tact, courtoisie et sans insistance.
Caroline Haney est recruteuse juridique. Elle nous donne quelques conseils sur le contenu d’un premier message :
La lettre de présentation ou le premier courriel doit être court, clair et aller directement au but. Exemple : j’ai 3 ans d’expérience en commercial et je cherche un poste en entreprise. Pas de lettre de présentation qui relate le comment du pourquoi du choix d’aller en droit, pas de dissertation philosophique sur les différents choix personnels et professionnels! »
La raison est simple:
En tant que recruteur, l’expérience est la première chose qui nous parle et nous aiguille vers une bonne candidature. Balancer une lettre de présentation de 3 pages, d’une part, c’est agressant, mais je considère aussi que c’est un manque de jugement et de respect envers le recruteur. »
Un premier contact décisif
Quand on se tourne vers un recruteur ou un chasseur de tête, le but ne devrait pas être d’obtenir un emploi sur-le-champ. On veut que le recruteur nous place dans sa liste sélecte de bons candidats et qu’il pense à nous quand de belles opportunités se présentent. D’où l’importance de soigner chacune de ses interactions avec lui.
Caroline Haney a ce judicieux conseil, quand on termine une conversation avec un recruteur :
Remerciez-le. Oui oui, remerciez-le. »
Elle explique pourquoi :
Nous plaçons combien : 25, 50, 75 candidats par année? Et nous recevons des milliers d’appels et de courriels. Faites le calcul, les chances qu’on vous place sont minces. Les affichages et approches directes constituent 75 % du marché de l’emploi. Alors, si je vous consacre 5 ou 10 minutes au téléphone ou par courriel, c’est fort probablement à titre bénévole avec peu de chances de vous placer. Dites merci. C’est gratuit et ça fait plaisir! »
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