Commerce de détail : à quoi s’attendre pour les Fêtes ?
Par Kévin Deniau
16 novembre 2022
Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) vient de dévoiler les résultats de son Baromètre, un outil d’intelligence d’affaires élaboré avec la firme ORAMA Marketing après un sondages menés auprès de plus de 1 000 consommateurs québécois. Voici les 5 faits à retenir.Â
1. La confiance en berne
Le premier enseignement n’est pas une bonne nouvelle : de juin à octobre 2022, l’indice de confiance des consommateurs québécois a baissé de près de 4 points. Il se situe désormais à son plus bas niveau depuis l’hiver 2021 et s’approche dangereusement de son niveau pandémique.
À noter que cet indice n’est jamais revenu en territoire positif depuis l’émergence de la COVID-19.
La raison de ce pessimisme ambiant ? Le contexte économique. Un Québécois sur cinq (21 %) croit en effet que la situation économique du Québec se détériorera dans les douze prochains mois et plus de la moitié des citoyens (59 %) pensent que le Québec va entrer en récession d’ici la fin de l’année 2022.
2. La crainte de l’inflation
Le sondage, qui a eu lieu du 19 au 26 octobre dernier, montre également l’enjeu de hausse des prix dans l’esprit des consommateurs. Ainsi, plus d’un Québécois sur deux (57 %) croit que les prix à la consommation au cours des 12 prochains mois vont continuer d’augmenter.
Autre mauvais signal : un tiers (31 %) des répondants considère que la situation financière de son ménage s’est détériorée au cours des six derniers mois. Un niveau record depuis que le CQCD analyse cette donnée (septembre 2020.
3. Pas d’impact pour autant sur le Vendredi fou…
Malgré tout, les intentions d’achats pour le Vendredi fou et le Cyberlundi demeurent stables avec quatre Québécois sur dix (41 %) qui comptent en profiter.
Signalons que c’est sur Internet que la moitié des consommateurs (53 %) prévoient de faire leurs achats, en premier lieu pour éviter la cohue et l’achalandage. Pour quel type d’articles ? Majoritairement pour l’achat de vêtements (75 %), d’électronique ou d’ordinateur (65 %), puis de chaussures (63 %) et d’articles de maison ou de décoration (62 %).
4. Pas d’influence non plus sur le temps des Fêtes
Après avoir commencé par de mauvaises nouvelles, finissons par de bien meilleures pour les commerçants : malgré l’inflation actuelle, seulement 5 % des consommateurs pensent dépenser moins que l’an dernier.
En moyenne, les ménages québécois prévoient dépenser 1090 $ pendant la période des Fêtes, un montant supérieur à celui de l’an passé (969 $), et au plus haut en dix ans !
Le Vendredi fou et le Cyberlundi marquent le début du magasinage des Fêtes pour plusieurs Québécois. Malgré un indice de confiance en l’économie plutôt faible depuis quelques mois, les intentions des consommateurs sont stables et les ménages souhaitent offrir des cadeaux, ce qui se traduit en une croissance des ventes pour la période des Fêtes. Une nouvelle importante pour le secteur et encourageante pour nos détaillants membres qui s’efforcent sans cesse d’offrir des produits de qualité et un service agréable », commente Karina Serei, directrice générale par intérim au CQCD.
Donnée toujours aussi surprenante : près du tiers (31 %) des Québécois ont déjà commencé leurs achats pour les fêtes ! Un tiers des consommateurs (35 %) attendent plutôt en décembre pour faire leurs achats.
5. Des cadeaux, mais de quel type ?
Les cadeaux constituent la plus grande part des dépenses avec un budget moyen de 323 $ pour les fêtes 2022. Il s’agit d’une hausse de 21 % comparativement à 2021.
En ce qui concerne le lieu privilégié pour les achats des Fêtes, un quart des Québécois (25 %) prévoient magasiner un peu partout, alors qu’un tiers des consommateurs (34 %) privilégieront les centres commerciaux avec mail intérieur, des résultats très similaires à ceux obtenus lors du sondage de 2021.
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