Jean-Guy Côté (CQCD) : « Le temps des Fêtes et des pré-Fêtes va être primordial pour le commerce de détail » Reviewed by Kévin Deniau on . 5 octobre 2022 L'événement du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), TAG, le commerce à l'ère numérique, dont Isarta est partenaire, revient cette anné 5 octobre 2022 L'événement du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), TAG, le commerce à l'ère numérique, dont Isarta est partenaire, revient cette anné Rating: 0

Jean-Guy Côté (CQCD) : « Le temps des Fêtes et des pré-Fêtes va être primordial pour le commerce de détail »

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5 octobre 2022

L’événement du Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), TAG, le commerce à l’ère numérique, dont Isarta est partenaire, revient cette année les 5 et 6 octobre au Palais des Congrès de Montréal. Entrevue avec Jean-Guy Côté, son directeur général.

Comment se porte le commerce de détail après des années difficiles avec la pandémie ?

Jean-Guy Côté : Tout n’est pas revenu comme auparavant… Mais cela ne reviendra de toute façon jamais comme avant. Les consommateurs ont changé leurs habitudes depuis la COVID-19.

D’une part, le commerce électronique s’est durablement ancré dans les bonnes pratiques des commerçants. D’autre part, il faut bien voir que le spectre est très large selon les différentes activités. Les enseignes de quincaillerie, de plein air ou d’articles de sport ont connu par exemple de très belles années. À l’inverse, la mode a connu plus de difficulté, avec des transferts de dépenses vers d’autres secteurs.

Quels sont les changements de comportements des consommateurs que vous percevez ?

J-G C. : Il y a bien entendu l’influence du télétravail qui ne partira pas. On sait qu’il va rester mais on ne sait pas juste à quel niveau exactement. Toujours est-il que les consommateurs sont aujourd’hui plus fréquemment à la maison, ce qui se traduit par de nouvelles journées de magasinage. Ces derniers y vont plus dans la journée et moins dans la soirée car ils sont souvent plus proches et sont plus libres de choisir leurs horaires.

La deuxième tendance que l’on voit, c’est évidemment l’explosion du commerce en ligne. On revient sur une progression naturelle plus lente que pendant la COVID mais on part désormais d’un étage plus élevé qu’auparavant.

Enfin, on constate que les personnes qui vont aux magasins achètent. Les gens ne se déplacent plus pour rien. Le magasinage loisir existe moins qu’avant. Les consommateurs savent exactement ce qu’ils veulent

Inflation, pénurie de main d’oeuvre, risque de récession… va-ton entrer dans une nouvelle zone de turbulences ?

J-G C. : Nous voyons déjà en effet que, pour certains commerçants, il y a un ralentissement des unités vendus du fait de l’inflation. Le temps des Fêtes et des pré-Fêtes va être primordial et va vraiment déterminer où l’on s’en va. Si l’on constate moins de consommation, le cycle économique sera plus difficile. L’inquiétude est là.

Sans oublier en effet la pénurie de main d’oeuvre en effet. Il manque 25 000 personnes dans notre secteur. Ce qui se répercute sur les salaires et donc sur les prix. Ajouté à cela l’inflation du coût des marchandises et du transport. Le portefeuille des consommateurs a des limites et ils doivent faire des choix.

Un mot sur les nouvelles tendances dans le commerce de détail ?

J-G C. : Elles sont nombreuses. Avec la pénurie de main d’oeuvre, on constate que les caisses ou la gestion des entrepôts automatisés peuvent faire partie de la solution, même si cela ne remplacera pas le conseil sur le plancher.

Par ailleurs, le commerce électronique est beaucoup moins un sujet pour les entreprises aujourd’hui. Néanmoins, la gestion et la protection des données est en train de le devenir. Avec la question : comment faire de ces données un actif pour une entreprise et devenir plus indépendant des grandes plateformes ?

On pense aussi à l’achat local. Le grand enjeu va être de rendre disponible sur les tablettes des offres pour nourrir cet appétit des consommateurs.

Enfin, le secteur ne peut pas passer à côté du sujet du changement climatique. Il y a 10 ans, se dire zéro carbone et compenser ses gaz à effet de serre était un élément de distinction. Aujourd’hui, tout le monde est rendu là, il faut aller plus loin. On pense par exemple à la distribution. Nous voulons pousser les détaillants à aller dans une direction d’une distribution verte au dernier kilomètre.

Plus globalement, la question de la responsabilité des producteurs quant à la gestion des matières résiduelles et du cycle de vie des produits va aussi prendre de plus en plus d’importance.

Tous ces sujets vont faire partie des discussions de TAG, événement qui va rassembler plus de 1 000 participants ce qui fait beaucoup en post-Covid. Il faut dire que c’est un des meilleurs programmes que l’on a depuis 10 ans !


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