Créativité : 4 découvertes récentes surprenantes ! Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Photo courtoisie de Gratisography 31 août 2022 Les entreprises doivent faire preuve de créativité pour relever les défis complexes de notre époque. Or, ce sujet Photo courtoisie de Gratisography 31 août 2022 Les entreprises doivent faire preuve de créativité pour relever les défis complexes de notre époque. Or, ce sujet Rating: 0

Créativité : 4 découvertes récentes surprenantes !

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Photo courtoisie de Gratisography

31 août 2022

Les entreprises doivent faire preuve de créativité pour relever les défis complexes de notre époque. Or, ce sujet n’est pas toujours bien compris du grand public, ou même des chercheurs. Voici quatre études récentes, apportant un éclairage nouveau sur la notion de créativité.

1 – La théorie des « vols directs »

Abordons d’abord l’aspect « inné » de la créativité. En 2022, un groupe de chercheurs de l’UCLA (Californie) a publié une étude s’intéressant à ce qui se passait dans le cerveau des personnes hypercréatives – d’un point de vue biologique. En faisant un examen d’imagerie par résonance magnétique pendant une période créative.

Nos résultats montrent que les gens hautement créatifs ont une connectivité cérébrale unique, qui a tendance à s’écarter des sentiers battus, explique ici Ariana Anderson, auteur principale de l’étude et professeure en neurologie à UCLA. Alors que les cerveaux non créatifs tendent à suivre les mêmes chemins [neuronales], les personnes hautement créatives créent leurs propres routes. » 

La chercheuse propose une analogie avec les trajets aériens : face à un problème complexe, les personnes hautement créatives tendant à créer de nouvelles connexions directes plutôt que de prendre une série de transits connus pour arriver à destination. En termes d’activité cérébrale, ces personnes n’ont donc pas tendance à chercher le trajet « le plus facile » ou « le plus efficient ».

Ces découvertes suggèrent que la créativité avec un grand C est associée à une architecture de réseau global davantage « aléatoire » qu’à une « recherche d’efficacité » », conclut l’étude.

2 – Place à la créativité « narrative »

Malgré une part innée, il est généralement admis que la créativité s’apprend. Il est d’ailleurs de plus en plus fréquent de voir des formations d’employés axées sur la créativité. Sauf que la créativité enseignée repose la plupart du temps sur la notion de «pensée divergente», qui est la capacité d’associer des mots ou des concepts pour générer de nouvelles idées.

En opposition à ce concept, qui s’appuie sur la mémoire et la rationalité, des chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio proposent de favoriser une autre sorte de créativité chez les travailleurs : la créativité «narrative».

Les formations axées sur la méthode narrative utilisent des techniques communes avec celles utilisées par les écrivains qui créent des histoires, explique-t-on dans un article de ScienceDaily. L’une est de développer de nouveaux mondes dans son esprit. Par exemple, les employés d’une entreprise peuvent être invités à penser au client inusité qu’ils aient rencontré, pour ensuite imaginer que tous leurs clients sont ainsi. Comment cela changerait-il l’entreprise? Que devraient-ils faire pour survivre à ce changement?

Les chercheurs de l’Université d’État d’Ohio ont utilisé le concept de créativité narrative «avec succès» – disent-ils – dans le cadre de formation donnée à des étudiants de l’armée américaine, de la faculté de génie de l’Université d’État de l’Ohio et de la faculté de gestion de l’université de Chicago. Inventer des histoires pour résoudre des problèmes complexes? Pourquoi pas!

3 – L’empathie, mère de la créativité

Si on descend de quelques niveaux scolaires, une étude intéressante menée sur des élèves de 13 à 14 ans a montré qu’un enseignement axé sur l’empathie augmente la créativité. Cette démonstration a été faite dans une école de Londres, dont le parcours scolaire a été modifié pour intégrer des ateliers sur l’empathie.

Les résultats montrent une augmentation statiquement significative entre les étudiants de l’école test, où les outils étaient utilisés, explique-t-on dans le ScienceDaily. Au début de l’année, le score de créativité des élèves de l’école témoin – doté d’un curriculum standard – était 11% plus élevé. À la fin de l’année, toutefois, la situation était inversée : le score de créativité de l’école test était 78% plus élevé que celui de l’école témoin. »

Quand on y pense, il est vrai qu’apprendre à se mettre dans la peau ou les souliers d’une autre personne est le premier pas pour imaginer un monde autrement – et c’est aussi la base de l’approche de la créativité narrative, tout juste mentionnée. De quoi refermer la boucle!

4 – Optimistes et pessimistes, un duo gagnant

Plusieurs études démontrent déjà qu’un groupe «diversifié» tend à être plus créatif qu’un groupe «homogène» (voir ici et ici). La diversité en question est habituellement de dimension culturelle, de genre ou d’expérience vécue. Or, une étude publiée en 2021 montre que la diversité « affective » ou « émotive » est aussi à considérer dans la composition d’une équipe que l’on veut créative.

La théorie du double réglage suggère que combiner le style des affects positifs (recherche large et pensée flexible) avec celui des affects négatifs (recherche persistante détaillée et pensée critique) facilite davantage la créativité que de créer un groupe homogène composé d’un seul affect », résume les auteurs de l’étude.

Dans le cadre de leur étude, les chercheurs de l’Université Rice ont pu observé que les équipes comptant une combinaison de gens positifs/optimistes avec des gens pessimistes/critiques avaient eu plus de succès que les équipes émotivement homogènes pour optimiser le processus de création d’un nouveau produit innovant, visant à se différentier d’un compétiteur sur le marché.

Voici de quoi alimenter vos prochaines sessions de créativité !


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