De la pluie au soleil… C2 Montréal tient finalement promesse!
30 mai 2023
Après un début assombri par la pluie et quelques problèmes techniques, C2 Montréal a finalement produit une édition offrant matière à réflexion, tout en fournissant un contenu riche pour les entrepreneurs et les marketeurs. Retour sur cette seconde édition « post-pandémique » en présentiel, se déroulant du 24 au 26 mai 2023, quelques mois seulement après l’édition de septembre.
Quand on a fait le deuil des années festives et créatives de « l’Arsenal », C2 Montréal demeure un événement unique en son genre, dans son nouveau repère du Fairmont Le Reine Elizabeth.
La nouvelle configuration des lieux ne permet pas d’offrir l’expérience  »magique » qu’il y avait avant la pandémie, analyse le spécialiste en marketing de commerce en ligne Thierry Lorfils, un vétéran de l’événement, ayant été bénévole en 2017 et participant de 2020 à 2023. Par contre, précise-t-il toutefois, il y a eu une très belle amélioration dans l’aménagement cette année par rapport à l’édition 2022, et ça doit être souligné. La décoration de l’hôtel Fairmont et de la place Ville-Marie est moins corporate. Et la qualité des conférenciers choisis doit être saluée. »
Si Thierry Lorfis y retourne d’année en année, c’est principalement pour les braindates, qui, pour lui, justifie à lui seul le prix du billet. Et il n’est pas le seul à apprécier ce volet de l’événement, où l’on peut discuter avec un petit groupe de participant sur un sujet que l’on a soi-même proposé ou pour lequel on s’est joint.
Thara Tremblay-Nantel, Fondatrice de l’agence Thara Communications, fait parti de celle qui ont osé proposer. Elle a formé un groupe de discussion autour du sujet « Comment réussir son lancement de produits » et elle a pu échanger avec des participants venant d’aussi loin que New York et Denver, des gens travaillant en « tech » et dans de jeunes pousses.
J’ai adoré l’ambiance créative et colorée! annonce-t-elle, sur son expérience globale. J’ai eu un très gros coup de cÅ“ur pour les conférences suivantes : S’élever avec ses compétiteurs et À quel âge devient-on vieux! De belles discussions qui sortent des cadres habituels et qui font réfléchir! » résume-t-elle.
L’IA et l’environnement à l’honneur
Matière à réflexion il y a eu, dans cette édition printanière. À commencer par la très courue conférence Intelligence artificielle, démocratie et l’avenir de la civilisation de Yoshua Bengio (sommité en intelligence artificielle) et Yuval Noah Harari (auteur de Sapiens. Une brève histoire de l’humanité), dont les mises en garde face à un déploiement anarchique de l’IA a eu le don de froisser la sensibilité des plus ardents promoteurs de cette technologie.
Je ne peux pas dire que je partage leur niveau d’inquiétude envers les outils actuels d’intelligence artificielle, a réagi sur LinkedIn Alexandre Teodoresco, vice-président du développement stratégique et de l’innovation de la troupe de cirque Les 7 Doigts. Nous avons rencontré cette situation, tellement de fois. À court terme, je crois que les avantages de l’IA surpasse les impacts négatifs. Et à long terme, le risque d’extinction d’un évènement lié à l’IA générative demeure de la science-fiction. »
Tout au long des trois jours, C2 Montréal a donné la belle part aux thématiques de l’IA (avec, entre autres, les Rencontres IA et Transformation de marque: évolution et créativité à l’ère de l’IA) et aussi de l’environnement, avec son lot de conférences : Changements climatiques et activisme numérique, Comment la Génération Z prend en mains les enjeux climatiques et En conversation avec les Suzukis et Dax Dasilva et La responsabilité canadienne d’un défi mondial.
Commencer avec « Le vent dans face », et finir au soleil
Avec du recul, la première journée de C2 Montréal aurait pu porter le nom de la conférence de 14 h 30 ce jour-là , intitulée « Le vent dans face ». Pluie, froid et grisaille pour se rendre, problèmes techniques avec la plateforme mobile et (quelle malchance!) bris d’ascenseur empêchant les gens de se rendre au 21e étage, à la magnifique salle de conférence Espace C2 nichée sur le toit, largement vitrée et par conséquent baignée de lumière naturelle.
À l’autre bout du spectre, le vendredi s’est présenté comme une belle journée ensoleillée, avec une atmosphère détendue sur le site, et un échange matinal particulièrement riche en leçons entrepreneuriales et en vision du commerce en ligne. La conférence intitulée L’avenir du commerce : ce qu’il faut pour passer à l’histoire avec Hyla Nayeri, Joanna Griffiths et Harley Finkelstein, a livré un inspirant plaidoyer à l’entrepreneuriat:
Si on remonte de 20, 30, 40 ans, et que l’on songeait à lancer son entreprise, le principal ingrédient était le capital, a rappelé Harley Finkelstein, fondateur de Shopify. Historiquement, les gens prenaient d’immenses prêts, ils hypothéquaient leur maison. Je pense que si on lance son entreprise aujourd’hui, le prix d’un échec n’a jamais été aussi bas ; il est près de zéro. Le fait de pouvoir avoir une idée à 7 heures du matin et lancer une entreprise la même journée est juste incroyable. C’est une des facettes les plus intéressantes de l’entrepreneuriat moderne. Le contrepoint de cela, c’est plus de gens tentent leur chance et que, pour réussir, il faut vraiment sortir du lot. »
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