Discussion avec Raymond Morin, notre «influenceur reporter» au WAQ 2016
Du 4 au 9 avril se tiendra la Semaine du numérique à Québec: six jours et cinq événements, dont le Web à Québec, où Isarta Infos sera présent.
C’est Raymond Morin, consultant en stratégie Web/médias sociaux et influenceur reconnu de la Toile québécoise – mais pas que! – qui sera notre «envoyé spécial» lors de cette 6e édition du Web à Québec.
Depuis le mois dernier, il collabore à Isarta Infos et fait également partie des formateurs d’Isarta Formations. Le 12 avril prochain, il animera d’ailleurs une journée complète de formation dédiée au marketing d’influence dans les médias sociaux.
Revenons avec lui sur son travail d’influenceur, sa fraîche collaboration avec Isarta ainsi que sa participation au WAQ 2016.
Comment devient-on un influenceur?
Raymond Morin: c’est un travail de longue haleine. Ça n’arrive pas du jour au lendemain: ça se bâtit par nos travaux, par ce qu’on écrit, par la crédibilité qu’on acquiert, et par le réseau que l’on développe.
Pour ma part, j’ai collaboré pour plusieurs entreprises à titre de consultant et j’ai beaucoup écrit pour des plateformes de blogueurs en français au Canada et en France, mais également en anglais, aux États-Unis: c’est là que j’ai pu échanger et collaborer étroitement avec des influenceurs qui ont marqué l’évolution des médias sociaux au fil des ans. En partageant des idées avec eux, j’ai pu accélérer ma réflexion.
Au début, lorsque j’ai lancé mon propre site, j’ai eu l’idée de faire un palmarès des influenceurs du Web au Québec, en me basant sur des outils permettant d’évaluer la portée, la résonance et la pertinence d’intervention des blogueurs, et de leur donner des scores. Ayant, dans une autre vie, travaillé dans le secteur de la musique et du disque, j’ai régulièrement été confronté aux palmarès de ventes et je sais à quel point c’est populaire.
J’ai aussi écrit trois livres:
- Culture Web à la portée des PME, paru en 2001,
- Comment entreprendre le virage 2.0, en 2010, et Génération C (connectée),
- Le marketing d’influence à l’ère numérique, sorti en janvier 2015.
Ces ouvrages sont de plus en plus étudiés et analysés dans différentes écoles et universités, ce qui démontre que ma réflexion permet de faire avancer d’autres personnes. C’est une vraie satisfaction.
Vous proposez, le 12 avril prochain, une formation pour Isarta: de quoi allez-vous parler?
Raymond Morin: il sera justement question du marketing d’influence dans les médias sociaux. Aujourd’hui, c’est un incontournable pour les professionnels, et il est important qu’ils en comprennent tous les mécanismes.
Car le marketing d’influence est loin d’être un concours de popularité, uniquement basé sur le score social: il y a de nombreux autres volets à considérer, de l’identité numérique à la sécurité de sa présence sur les médias sociaux, en passant par son positionnement sur les médias sociaux, les étapes de la courbe d’adoption et l’identification des différents types d’influenceurs existants. Il y a aura beaucoup de matériel, la journée sera riche.
Une seconde formation, dispensée un peu plus tard, viendra compléter la première. J’y évoquerai l’extraordinaire pouvoir d’influence qu’exercent les consommateurs connectés, que j’appelle les consomm’acteurs, sur les organisations.
Ces sujets sont aussi ceux que je traiterai pour Isarta Infos, et que l’on retrouve dans mes ouvrages.
Vous serez l’«influenceur reporter» d’Isarta Infos au WAQ 2016. Qu’attendez-vous de cet événement?
Raymond Morin: j’avais déjà été invité, dans le cadre de la Semaine du numérique, à participer au Webinaire international franco-québécois de l’Observatoire des médias sociaux en relations publiques, organisé par l’Université de Laval le 5 avril. J’y parlerai de l’état et des pratiques des relations avec les influenceurs en 2015-2016, de comment elles s’intègrent dans les nouveaux rôles des relations publiques en entreprise.
Pour Isarta je couvrirai donc le WAQ, du 6 au 8 avril. J’assisterai à différentes activités, je décrirai l’ambiance qu’on y trouve, et je partagerai mes commentaires sur les différentes présentations auxquelles j’assisterai. Dans la journée du jeudi 7, il y a notamment de nombreux keynotes et ateliers auxquels je songe assister, et dont je tirerai probablement des articles. Il y a tellement d’activités intéressantes, la programmation est très bonne.
Mais je dois dire que je suis aussi curieux de voir comment les professionnels accueillent une Semaine du numérique: aiment-ils le fait que tout soit concentré, ou préfèrent-ils que ce soit étalé tout au long de l’année?
Pourquoi est-ce important que les acteurs du secteur se retrouvent régulièrement dans ce genre d’événements?
Raymond Morin: ce qui est intéressant dans ces événements c’est le réseautage qui peut s’y faire. Cela peut aboutir à des collaborations entre intervenants de secteurs complémentaires et qui, pour faire avancer les projets, vont s’allier.
Et puis c’est important d’assister à des formations et des événements car aujourd’hui, dans le Web, tout évolue tellement rapidement qu’il est impossible de tout suivre par soi-même.
On s’en va de plus en plus vers des villes intelligentes, donc il est important que la parole des intervenants professionnels des médias sociaux, du Web, des IT, soit coordonnée et que des efforts conjoints soient faits en ce sens. À Québec, en tous cas, je sais qu’il y a cette volonté de joindre toutes les forces pour y arriver.
Pour vous inscrire à la formation de Raymond Morin sur le marketing d’influence dans les médias sociaux, rendez-vous ici.
Retrouvez les articles de Raymond Morin pour Isarta Infos:
- La transformation sociale des entreprises: le Québec toujours en gare!
- La montée du marketing d’influence dans les médias sociaux
Photo: ©Paul Labelle Photographe inc.