Etude Jeunesse 2023 de Léger : Une confiance plus fragile en l’avenir pour les jeunes générations Reviewed by Kévin Deniau on . L'institut Léger vient de dévoiler la 6e édition de sa grande étude sur la jeunesse (génération Z et milléniaux). Avenir, finance, emploi... On fait le point su L'institut Léger vient de dévoiler la 6e édition de sa grande étude sur la jeunesse (génération Z et milléniaux). Avenir, finance, emploi... On fait le point su Rating: 0

Etude Jeunesse 2023 de Léger : Une confiance plus fragile en l’avenir pour les jeunes générations

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L’institut Léger vient de dévoiler la 6e édition de sa grande étude sur la jeunesse (génération Z et milléniaux). Avenir, finance, emploi… On fait le point sur les tendances de demain.

C’est, selon Léger, la plus grande étude canadienne mettant en lumière les tendances qui influencent les membres de la génération Z et les milléniaux (plus de 3 000 répondants). Et pour cette 6 édition, plusieurs enseignements peuvent intéresser autant les marketeurs que les recruteurs.

1. Avenir : un regard plus sombre

Le premier fait saillant n’est pas le plus réjouissant : les jeunes générations sont de plus en plus pessimistes quant à l’avenir de la planète (51 % croient que la situation environnementale va se détériorer en 2024 contre 43 % un an plus tôt). Les conséquences des changements climatiques les préoccupent de plus en plus également (60 % contre 53 % lors du précédent coup de sonde).

Ce constat les stresse (61 %) mais, toutefois, ils croient dans l’impact des nouvelles technologies pour limiter les effets des changements climatiques (53 %) et restent légèrement confiants sur notre capacité à agir, même si cette confiance s’érode progressivement.

Les jeunes Québécois(e)s se montrent d’ailleurs significativement plus pessimistes que les jeunes des autres provinces canadiennes. Ce sont 59% de ceux-ci qui croient que la situation environnementale au pays va se détériorer au cours de la prochaine année, contre 48% des jeunes du reste du Canada.

À noter aussi que les jeunes appartenant à la génération Z sont plus nombreux que les milléniaux à avoir vécu une période d’anxiété au cours de la dernière année (60% contre 54%). Pour donner une note plus réjouissante, 66% des répondants se montrent tout de même heureux en général dans la vie.

Enfin, autre élément intéressant : 41 % des jeunes interrogés ont déjà utilisé des technologies liées à l’intelligence artificielle pour leurs devoirs et travaux scolaires.

2. Finance : le poids de l’inflation

Le constat n’est pas forcément plus rose côté finance. Ainsi, plus du quart des jeunes (29%) considèrent que leurs finances personnelles sont en mauvais état. Parmi les Québécois(e)s, il y a une plus grande proportion de répondant(e)s qui considèrent que leur situation financière est en bon état (30%) qu’en mauvais état (20%). Une tendance radicalement inverse des personnes des provinces anglophones.

Aussi, la moitié des jeunes générations (51 %) vivent de paie en paie, soit 4 points de plus que l’an passé. Et l’inflation ne fait rien pour arranger les choses : 48% des jeunes ressentent l’impact de l’augmentation du coût de la vie sur leur régularité de paiement de carte de crédit ou de factures. (2022: 40%, augmentation de 8 points). Ce qui a un impact notable sur l’ensemble de leurs activités et achats (alimentation, loisirs, vêtements etc.)

À noter qu’une minorité seulement (45 %) pensent qu’ils seront plus riches que leurs parents au courant de leur vie. D’ailleurs, seuls 42 % trouvent que la gestion de leurs finances personnelles est une activité agréable, même si la part des personnes qui s’informent régulièrement sur les différents produits financiers offerts par les institutions financières (41 %) connaît un gain de 5 points cette année.

3. Emploi : la Grande Démission n’est qu’un lointain souvenir

Sur le front de l’emploi, un retour à la normale semble s’opérer après la pandémie. 15 % des jeunes ont ainsi l’intention de quitter leur emploi dans la prochaine année (ce chiffre était de 13 % l’an passé mais surtout de 25 % en 2021). Un taux qui monte toutefois à 22 % au sein de la génération Z.

Pourquoi changer d’emploi ? Pour un meilleur salaire selon la moitié de ceux qui ont l’intention de quitter leur emploi. Parmi les autres raisons : la volonté de relever de nouveaux défis, l’absence d’évolution possible dans son entreprise ou… de stimulation professionnelle.

Le salaire étant d’ailleurs le principal facteur de préoccupation en termes de conditions d’emploi des jeunes générations (44 %) devant les avantages sociaux (22 %), les vacances (14 %), le lieu de travail (9 %) ou les horaires (7 %).

L’étude démontre que la génération Z et les milléniaux manifestent toujours une confiance fragile en l’avenir: l’incertitude économique et les bouleversements climatiques sont au cÅ“ur de leurs préoccupations», indiquent Charlotte Fortin, directrice de recherche sénior, et Gabrielle Blais, directrice de recherche chez Léger.


Méthodologie :

Sondage Léger réalisé du 25 juillet au 7 août 2023 auprès de 3 015 milléniaux (1 508) et membres de la génération Z (1 507) à travers le Canada.


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