Fuckup Nights Montréal : Plus de 8 ans à sublimer l’échec Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Source : Facebook de FUN Montréal (Courtoisie) 10 septembre 2024 Fondé au Mexique en 2012, le mouvement Fuckup Nights (FUN) a pris racine à Montréal en 2016 à l Source : Facebook de FUN Montréal (Courtoisie) 10 septembre 2024 Fondé au Mexique en 2012, le mouvement Fuckup Nights (FUN) a pris racine à Montréal en 2016 à l Rating: 0

Fuckup Nights Montréal : Plus de 8 ans à sublimer l’échec

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Source : Facebook de FUN Montréal (Courtoisie)

10 septembre 2024

Fondé au Mexique en 2012, le mouvement Fuckup Nights (FUN) a pris racine à Montréal en 2016 à l’initiative de l’agence Commetta, dirigée par Natalie Rivière. Il y a 8 ans, l’agence de marketing numérique s’est associée au mouvement en prenant la responsabilité d’organiser ces soirées visant à « normaliser » l’échec professionnel. Retour sur un événement qui ouvre son calendrier le 12 septembre, à l’École des entrepreneurs du Québec (ÉEQ).

Fuckup Nights Montréal se déroule dans le même esprit que le défunt FailCamp, dont nous avions couvert les éditions 2017 et 2018 sur Isarta Infos. Un micro, une scène, un auditoire empathique, et un professionnel assez courageux pour aller partager un moment sombre de sa carrière professionnelle.

Tout cela dans l’esprit d’un manifeste en 24 points, invitant les professionnels à « être vulnérable », « ne pas se prendre trop au sérieux », « ne pas arrêter tant que qu’on n’a pas trouver ce qu’on aime », « se libérer de son égo » ou encore « être audacieux et vivre sa vie pleinement ».

Chaque mois, Fuckup Nights Montréal propose une affiche de 3 conférenciers, qui racontent en 7 minutes leur « confession d’échec professionnel » ou entrepreneurial, suivi par une période de questions. Chaque fois, l’événement se produit dans un lieu et avec un partenaire différent.

Avant de prendre la parole, les conférenciers sont coachés par nous, selon l’approche du mouvement FUN international, explique Natalie Rivière. Il faut apprendre à être vulnérable, à parler de ses émotions. En même temps, on ne veut pas que cela devienne une « thérapie de groupe ». Ce n’est pas une discussion sur l’échec et nos pensées personnelles sur l’échec. Le conférencier raconte ce qu’il lui est arrivée, [de manière factuelle] puis ensuite, il y a une période de questions. Et à ce moment, le conférencier peut dire où il en est, par rapport à son échec.»

En se faisant la maitre d’œuvre de ce mouvement à Montréal, elle y voit une manière de participer à une culture de communications plus authentique et transparente.

Dans le monde entrepreneurial, il est glorifié d’avoir uniquement des succès, de toujours être on top of your game, alors que ça ne reflète pas la réalité. Tout le monde a des haut et des bas, c’est quelque chose de naturel, nous voulons normaliser l’échec et se pratiquer à vivre l’inconfort qui vient avec, » ajoute-t-elle.  

Normaliser, pas célébrer

Le but n’est pas de « célébrer » l’échec, précise Natalie Rivière.

Un échec, ce n’est pas plaisant à vivre, insiste la présidente de Commetta. Toutefois, on peut en faire ressortir l’humour et l’humanité qu’il y a là dedans. Il faut être honnête ensemble, c’est ça qui s’encourage; on a une culture ici au Québec en communication corporative, qui est plus authentique, plus transparente. Par notre événement, nous mettons à l’honneur la vulnérabilité, dans un monde qui, normalement, tente de la cacher ou de ne pas le montrer. »

Ces dernières années, le mouvement FUN est sorti du giron montréalais, avec des événements à Trois-Rivières («la soirée des ratés»), Beloeil (Fuckup Night Beloeil X Marina du vieux-beloeil) ou à Gatineau (Fuckup Nights Gatineau). Souhaitons à l’événement encore beaucoup « d’audace » et de résilience face à l’échec!


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