La pandémie a-t-elle modifié les habitudes de travail des employés à distance ?

12 mai 2021

La pandémie a amené son lot de changements dans nos manières de travailler et notre façon de vivre. GSoft, une entreprise de logiciels montréalaise, était bien placée pour évaluer l’impact de ces changements sur ses clients ainsi que ses propres employés.

Depuis un an, l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les habitudes de vie, de travail et de consommation a été étudié sous différents angles. Lors de la journée Les Affaires du 29 avril consacrée à l’intelligence d’affaires et l’analytique, Élise St-Aubin Fournier, directrice des données et de la recherche chez GSoft, a présenté les résultats de différentes recherches menées auprès de milliers d’entreprises ainsi qu’auprès de ses collègues.

Grâce à sa plateforme Officevibe, l’entreprise a pu analyser le résultat de sondages menés auprès des employés de ses milliers de clients à travers le monde.

Ces résultats ont révélé qu’après une certaine période d’incertitude au printemps 2020, les employés se sont adaptés à la situation. Ces sondages ont aussi montré une légère hausse du bien-être général chez les employés interrogés. Cela est cohérent avec plusieurs études menées depuis un an montrant qu’une grande part des télétravailleurs apprécient leur nouveau mode de vie.

Des habitudes de rencontre à surveiller

La firme GSoft ne s’est pas seulement contentée d’observer l’impact du télétravail chez ses clients. Elle a aussi mené différentes analyses très intéressantes auprès de ses employés.

L’entreprise a notamment extraite, de façon anonyme et consentante, les données de Microsoft Outlook de ses 300 employés afin d’analyser l’effet de la pandémie sur leurs habitudes de travail.

Cette dernière analyse a notamment fait ressortir que le temps passé en rencontre avait significativement augmenté depuis le début de la pandémie. Le phénomène est encore plus marqué chez les gestionnaires.

Les moments où les rencontres ont lieu a aussi changé. Par rapport à avant la pandémie, on a notamment observé une plus grande part de rencontres se tenant tôt le matin. À l’inverse, la part des rencontres sur l’heure du midi a diminué.

Cette analyse, et d’autres menées par GSoft (étude du taux d’absentéisme, du temps de vacances, etc.), leur a donné l’occasion de mieux comprendre l’impact que la pandémie a eu sur les habitudes de travail de leurs employés. Les résultats ont aussi permis de mieux outiller les gestionnaires de la firme afin de faire face au changement.

Des pièges à éviter

La démarche de GSoft gagnerait à être imitée par plusieurs organisations, spécialement par celles qui songent à adopter des politiques de télétravail à long terme.

Même si le télétravail comporte de nombreux avantages, il amène aussi certains pièges. Depuis un an, on parle notamment de la fatigue extrême qui serait générée par les nombreuses rencontres à distance. Devant ce phénomène, des entreprises ont instauré des mesures comme des journées sans rencontre à distance.

Mais avant d’instaurer de telles mesures, encore faut-il être au fait des habitudes et de l’état d’esprit de ses employés. C’est en ce sens qu’une démarche comme celle entreprise par GSoft s’avère particulièrement pertinente.