L’anxiété et le bien-être numérique des jeunes à l’honneur dans un webinaire Léger Reviewed by Claire Aboudarham on . 15 janvier 2021 À l'occasion de la publication de la 3e édition de son Étude Jeunesse, Léger a tenu un webinaire nommé « Regard sur leur santé mentale : anxiété 15 janvier 2021 À l'occasion de la publication de la 3e édition de son Étude Jeunesse, Léger a tenu un webinaire nommé « Regard sur leur santé mentale : anxiété Rating: 0

L’anxiété et le bien-être numérique des jeunes à l’honneur dans un webinaire Léger

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15 janvier 2021

À l’occasion de la publication de la 3e édition de son Étude Jeunesse, Léger a tenu un webinaire nommé « Regard sur leur santé mentale : anxiété et bien-être numérique ». Isarta Infos y a assisté et fait un point sur les résultats de l’étude.

Pour la troisième année consécutive, l’institut de sondage Léger présente son Étude Jeunesse. En sondant plus de 3000 jeunes à travers le pays, celle-ci cherche à brosser un portrait « global, explicatif et quantifié de la génération Z et de la génération milléniale ».

Nous nous sommes particulièrement intéressé au webinaire du 13 janvier dernier, nommé « Regard sur leur santé mentale : anxiété et bien-être numérique » qui revient avec détails sur leurs habitudes en ligne, leurs sources d’anxiété et sur l’impact de la COVID-19 sur leur vie.

Les deux intervenants, Philippe Léger (chargé de projet, Léger) et Emmanuelle Parent (co-fondatrice, le CIEL), ont commencé par rappeler que l’institut de sondage s’était associé avec l’organisme à but non lucratif Le CIEL (Centre pour l’intelligence émotionnelle en ligne) pour cette étude.

Sur son site internet, l’organisme ajoute que « avec Le CIEL, Léger a voulu aller au-delà du constat et expliquer ce qui se passait réellement dans la tête des jeunes canadiens. Ces résultats sont primordiaux pour toute entreprise désirant faire affaire avec ces nouvelles générations. »

La COVID-19 a très fortement impacté leur santé mentale

Sans grande surprise, les deux intervenants ont expliqué que la pandémie mondiale avait fortement impacté la vie des jeunes canadiens.

Selon l’étude, 63% des jeunes interrogés disent que la pandémie a eu un effet négatif sur leur santé psychologique. Elle semble également avoir eu un impact important sur leur santé physique et leurs habitudes alimentaires, comme l’expliquent respectivement 49% et 45% des interrogés.

Comme le commente Philippe Léger, ces chiffres sont « plus hauts que pour n’importe quelle autre génération. »

Ici, on parle bien de deux jeunes sur trois. C’est énorme. On a aussi cherché à savoir si les jeunes avaient eu des symptômes de dépression dans les deux dernières semaines et les résultats parlent d’eux-même. On voit par exemple que 45% des jeunes se sentent fatigués et/ou sans énergie, ou encore que 27% d’entre eux ont l’impression de rater leur vie. C’est assez déconcertant d’entendre des jeunes de 13 à 39 ans penser cela. »

L’institut a également noté l’apparition de nouveaux types d’anxiété chez les jeunes.

Il y a des anxiétés qui font du sens, comme par exemple les 20-29 ans qui disent ressentir du stress à cause de difficultés financières. On prend ça pour un acquis. Mais on voit certains nouveaux stress comme l’impression d’une vie pas assez excitante, un rythme de vie pas assez effréné ou encore l’impression de rater sa vie. Ils indiquent que l’anxiété change, qu’elle est vécue de manière différente chez les jeunes », ajoute Philippe Léger.

Une littéracie numérique très développée 

Dans le même ordre d’idée, Léger a voulu comprendre quels impacts, positifs comme négatifs, les réseaux sociaux avaient sur les jeunes.

Parmi les résultats, on voit par exemple que pour 68% des jeunes interrogés, les réseaux sociaux ont un impact positif sur leurs relations avec leurs amis et permettent également une meilleure connexion avec leur entourage pour 84% d’entre eux.

Ils permettent également de rester mieux informé pour 82% d’entre eux, et d’acquérir de nouvelles connaissances pour 77% des interrogés.

Quand on demande aux jeunes pourquoi ils sont sur les réseaux sociaux, la raison numéro 1 est les relations sociales. Il faut dire aussi que quand on est jeune, on construit notre autonomie relationnelle. On se distance un peu de nos parents, on se définit plus par les personnes avec qui on s’entoure. Les réseaux sociaux permettent aux jeunes d’assumer les gens qui leur ressemblent et qu’on veut attacher autour de nous », la co-fondatrice du CIEL rappelle.

L’experte rajoute également que les médias sociaux jouent aussi un rôle très important sur l’identité des jeunes. Que ce soit en découvrant de nouveaux opinions et de nouvelles informations ou en expérimentant, les réseaux sociaux permettent aux jeunes de trouver leur voix, et de la faire entendre.

Toutefois, Philippe Léger précise que les réseaux sociaux peuvent également avoir des effets plus négatifs.

Emmanuelle Parent ajoute que, en effet, « rien n’est tout blanc ou tout noir avec les réseaux sociaux. »

Comme exemple, le chargé de projet explique que 61% des interrogés considèrent que leur santé physique se porterait mieux s’ils passaient moins de temps sur les réseaux sociaux. Même chose pour la santé mentale, avec 58% des jeunes considérant qu’elle se porterait mieux pour les mêmes raisons.

En faisant le sondage, on avait la peur qu’en posant certaines questions, comme « est-ce que les réseaux sociaux ont un impact négatif sur votre attention? », la réponse est certainement oui, mais qu’ils ne soient pas au courant de cet impact. Mais au final, on voit que les jeunes ont une littéracie numérique extrêmement développée, ils connaissent les tenants et les aboutissants des médias sociaux, ils connaissent leurs conséquences et leurs impacts. » – Philippe Léger

Pour plus d’informations sur l’étude Jeunesse Léger ou pour visionner la vidéo de cette conférence, cliquez ici.



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