Les bonnes pratiques pour établir une relation de mentorat enrichissante Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Catherine Légaré, cofondatrice de la firme Elo Mentorat, spécialisée expérience de mentorat (courtoisie) 21 février 2024 Qu’est-ce qui permet d’établir une Catherine Légaré, cofondatrice de la firme Elo Mentorat, spécialisée expérience de mentorat (courtoisie) 21 février 2024 Qu’est-ce qui permet d’établir une Rating: 0

Les bonnes pratiques pour établir une relation de mentorat enrichissante

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Catherine Légaré, cofondatrice de la firme Elo Mentorat, spécialisée expérience de mentorat (courtoisie)

21 février 2024

Qu’est-ce qui permet d’établir une bonne relation de mentorat ? Les compétences d’écoute et d’empathie du mentor ? L’ouverture du mentoré? L’alchimie particulière qui émerge entre les deux participants? Un peu toutes ces réponses, nous dit Catherine Légaré, cofondatrice de la firme Elo Mentorat, spécialisée expérience de mentorat.

D’une certaine manière, le mentorat tient autant de l’art que de la science.

Pour vivre une expérience de mentorat enrichissante à la fois pour le mentor et le mentoré, il faut un minimum de préparation, prévient la fondatrice d’Académos. Ce n’est pas obligé d’être une très longue formation, mais c’est ce que l’on voit dans la pratique, ainsi que dans les recherches sur l’efficacité du mentorat. »

Dans une formation de base, Catherine Légaré inclut l’apprentissage de principes « d’écoute active bien documentées ». Cela peut se faire à travers des ateliers incluant des jeux de rôle et des mises en situation.

Des balises seront aussi établies autour du rôle de mentor.

D’une part, on ne veut pas que le mentor devienne un(e) deuxième boss pour le mentoré. Ensuite, un des gros défis des mentors, c’est d’apprendre à contribuer au développement du mentoré, mais sans donner les solutions. Comment ? En posant des questions, en reformulant, en proposant une synthèse de ce qui a été dit. La personne peut aussi raconter comment elle a vécu une situation similaire et demander : te vois-tu faire cela? Ou vois-tu des alternatives? »

Plus largement, la consultante propose aux entreprises de définir les paramètres et les objectifs de l’expérience de mentorat que l’on veut créer dans l’entreprise.

Même si on est une petite entreprise, je crois qu’il vaut la peine de réfléchir aux paramètres généraux – comment on va dégager du temps, quel sera la fréquence et la durée des rencontres, comment se fera le jumelage… Les participants doivent avoir une compréhension commune de ce qu’ils veulent accomplir ensemble. »

Des besoins variés

Ultimement, chaque professionnel peut vouloir se tourner vers un mentor pour les raisons qui lui sont propres :  

Une mentorée médecin m’a déjà dit : les rencontres de mentorat me permettent d’aller chercher du recul et de la perspective. Au travail, elle était toujours dans le feu de l’action, 100% de sa journée. Elle passait d’une urgence à l’autre. Les rencontres de mentorat, c’était une manière de dire : « pause, temps mort », qu’est-ce qui s’est passé dans le dernier mois? Qui suis-je en train de devenir comme médecin? »

D’autres mentorés entrent dans la relation avec des objectifs spécifiques, et demanderont un jumelage conséquent.

Si une personne en ventes veut travailler sur son sentiment de confort avec ses clients les plus difficiles, le meilleur jumelage n’est pas nécessairement avec le meilleur vendeur du département. On voudra une personne qui puisse avoir de l’empathie pour l’enjeu du mentoré. »

Cela étant dit, il ne faut pas pour autant disqualifier des gens qui se proposent comme mentor, sur la base de leur compétence, de leur personnalité ou de leur parcours professionnel.

Le mentorat, c’est le genre d’initiative où il faut laisser la chance aux coureurs. Certaines personnes sont [instinctivement] de bons mentors, alors que d’autres le deviennent. Généralement, les personnes qui apprennent à devenir de bons mentors vont aussi devenir de meilleures personnes au travail. Elles travaillent mieux en équipe et écoutent mieux dans les réunions. »  

Au-delà de ces compétences, Catherine rappelle qu’il y aura toujours une partie de la relation mentor-mentoré qui échappe à toute analyse.

On ne sait jamais ce qui sera utile ou pertinent pour la personne accompagnée. On est dans le développement global des personnes. On touche au savoir-être, au savoir-faire et à ce que j’appelle : le savoir-devenir. »

Conclusion : ceux et celles qui s’engagent dans cette voie doivent faire preuve d’un minimum d’ouverture pour voir où cette relation peut mener.


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