Les cartes d’affaires servent-elles encore à quelque chose ?
11 octobre 2019
À l’ère des médias sociaux, il est tentant de conclure que l’échange d’un bout de carton affichant notre identité professionnelle appartient à une autre époque… Et que, tout compte fait, la carte d’affaires traditionnelle est définitivement « out ». Pas si vite, disent des pros du réseautage.
De nos jours, il existe une grande variété de canaux pour échanger nos coordonnées avec une nouvelle relation professionnelle. On peut entrer l’adresse courriel d’un nouveau contact dans une application vCard pour lui communiquer nos coordonnées. Ou alors, on peut établir un contact sur une plateforme comme LinkedIn ou Facebook pour engager la conversation.
Je n’ai jamais utilisé de carte d’affaires virtuelle à proprement parler, mais j’utilise la fonctionnalité pour s’ajouter sur LinkedIn avec la numérisation, ce qui revient un peu à la même chose, explique Kim Deschênes, responsable SEM chez Asteur Marketing Numérique. À la Chambre de Commerce, ça passe bien. Les gens ont l’air à l’aise avec cette technologie! Et si ça ne fonctionne pas pour une raison X, nous pouvons nous ajouter de la manière traditionnelle, tout le monde est content. »
Car Kim Deschênes possède une carte professionnelle « physique ».
Je crois que les cartes professionnelles sont encore pertinentes, compte tenu du fait que certaines personnes n’ont pas encore adopté les cartes virtuelles. J’ai aussi l’impression que les cartes d’affaires physiques vont toujours être utilisées, car c’est concret et ça mène à un échange entre deux personnes. Tu peux aussi la personnaliser. Ça se distingue plus qu’un profil LinkedIn parmi 1000 autres profils LinkedIn. »
Kim Deschênes avoue utiliser les siennes dans des contextes informels, lors d’un souper entre amis par exemple, si un convive s’intéresse à ses services.
Des cartes qui font effet
Adrian Bolosin, directeur général chez Anekdotes, a récemment commandé de nouvelles cartes pour son entreprise.
Je ne croyais plus trop aux cartes d’affaires, avoue-t-il. Mais quand nous avons eu la nôtre, j’ai eu la surprise de recevoir plusieurs belles remarques. Je participe à des événements de réseautage toutes les semaines. Trois quarts des personnes à qui j’en ai remis m’ont dit que ma carte d’affaires était belle! »
L’entrepreneur a obtenu ses cartes pour un coût d’impression de 80 $, une dépense qu’il voit largement se rembourser par les mandats qu’il obtiendra par le réseautage.
Avoir une belle carte d’affaires est aussi important que de bien s’habiller, bien serrer la main, sourire, sentir bon, être gentil et professionnel. Ça fait parti du branding personnel », conclut-il.
Christian Hamel, qui est consultant en marketing numérique, a pour sa part décidé de se faire faire deux cartes professionnelles distinctes, pour chacun de ses services.
J’ai une carte pour mes services de travailleur autonome et une pour mon entreprise Sook Media. J’ai mis beaucoup d’argent dans la carte de mon entreprise pour qu’elle se démarque par sa qualité, ce qui attire énormément l’attention dès que je la donne à quelqu’un ou la laisse dans un présentoir entrepreneurial. »
Du cas par cas
Christian Hamel n’a toutefois pas la prétention de penser que tous les professionnels doivent avoir leur carte d’affaires. C’est une situation à juger au cas par cas, selon lui :
Si vous faites toutes vos démarches uniquement sur internet ou à distance, c’est un peu inutile. Par contre, ça peut être un outil très efficace si vous allez à des soirées de réseautage et vous voulez qu’un futur client puisse savoir comment vous rejoindre ou accéder à votre site web. Personnellement, je trouve que c’est beaucoup plus simple et rapide d’offrir une carte que de donner mes informations à la personne pour qu’elle prenne des notes. »
Bonne réflexion !
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