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Les faits saillants de Datavore 2019

Par

Denis Dubois, premier vice-président assurance de dommages au sein du Mouvement Desjardins

29 mars 2019

Plus de 700 professionnels de l’analytique étaient réunis au Palais des congrès de Montréal, le 20 mars dernier, pour la 13e édition de Datavore, qui se présente comme l’événement de référence en analytique. Isarta Infos y était. Voici un bref résumé d’une partie de la journée.

Ce n’est plus un secret : les entreprises qui réussissent sont celles qui prennent rapidement les meilleures décisions, celles qui demeurent flexibles et à l’écoute de ce que leur disent les données dont elles disposent », explique Francis Lafortune, responsable du comité d’organisation et directeur, Plateformes données et Analytique à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).

Organisé par le réseau ACTION TI, un regroupement de près de 1 000 acteurs des TI au Québec, Datavore était cette année présidé par Louis Têtu, président et chef de la direction de Coveo.

Nous avons assisté à deux conférences de la matinée. En voici les principaux enseignements.

Incursion dans l’univers de la donnée chez Desjardins

La plénière d’ouverture de l’événement proposait une plongée dans les coulisses de Desjardins, et plus précisément dans sa branche assurance de dommages. Son premier vice-président au sein du Mouvement Desjardins, Denis Dubois, était au milieu de la scène pour raconter l’évolution des choix stratégiques de la firme avec l’arrivée de la donnée.

Rappelons ici que DGAG est aujourd’hui le troisième assureur de dommages au Canada, avec un volume de primes de 4,4 milliards de dollars. 70 % de son chiffre d’affaires est effectué hors du Québec.

Et pour situer le contexte, Didier Dubois a débuté par un chiffre impressionnant : 15 milliards. C’est le nombre de données échangées sur AccèsD, le portail en ligne de Desjardins, par an.

Dans le secteur de l’assurance, Didier Dubois rappelle un des grands marqueurs quand on aborde la question des données : l’arrivée progressive de l’Internet des objets (IoT). Ce qui s’est traduit concrètement par ce qu’on appelle la télématique en assurance automobile. Autrement appelée « assurance en fonction des usages » ou « au kilométrage ».

Au lieu de se servir des données passées, on a pu utiliser les données en temps réel des conducteurs. Avec le programme Ajusto, disponible directement sur les téléphones intelligents, nous avons pu évaluer le risque plus finement et avoir accès à de meilleures informations sur les usages de nos clients. Par exemples, les heures où ils conduisent, leur vitesse etc. Cela nous a permis de voir le risque différemment, indique-t-il. 

En fonction des comportements de conduite, le programme est même capable d’évaluer si la personne est conductrice ou passagère lors d’un trajet.

La donnée doit créer de la valeur pour les membres et clients, ajoute Didier Dubois.

Le VP évoque ainsi la question du remisage d’un véhicule. Avant, Desjardins attendait que ses clients appellent directement pour le signaler. Depuis quelques années, ce sont les conseillers Desjardins, de manière proactive et grâce à une meilleure connaissance des usages des clients grâce aux données, qui les appellent et leur indique comment faire pour l’effectuer directement depuis l’application ou le site Web. « C’est un double effet Wow », assure Didier Dubois.

L’IoT ne se cantonne pas à l’automobile quand on parle d’assurance. Un équipement « alerte », installé chez les clients intéressés, permet ainsi de mesurer l’humidité ou la présence d’eau. Des alertes sont alors envoyées au client dès qu’un certain seuil est dépassé.

On enrichit la relation et on crée de la valeur », certifie Didier Dubois.

Des alertes existent aussi pour les phénomènes météorologiques extrêmes. Ainsi, lors de l’épisode des tornades à Gatineau, cet hiver, les personnes qui avaient inscrit leur domicile dans l’application ont été prévenues 30 minutes auparavant. Au total, 6 000 alertes ont été envoyées cette soirée.

Si la situation se réalise, on envoie un message pour demander si les clients ont eu des dommages. Avant, on aurait envoyé des courriers », ajoute Didier Dubois.

Mais les technologies n’ont pas que des effets positifs. Didier Dubois cite en conclusion la hausse des coûts moyens des dommages depuis 2014 pour les automobiles. Deux raisons majeures : la technologie présente dans les véhicules… et la plus grande distraction au volant entre le téléphone, les écrans ou les alertes !

Étude de cas d’un projet analytique dans le manufacturier

Plus tard dans la matinée, une étude de cas s’est intéressée au projet de digitalisation d’une usine. En effet, les données n’ont pas qu’un impact pour les consommateurs, elles peuvent aussi changer les processus d’affaires du secteur manufacturier.

C’est le cas en l’occurence pour la papetière québécoise Domtar qui a mis en place il y a un an une feuille de route en intelligence d’affaires, accompagnée par la firme AgileDSS. Pour en parler, Alexandre Langlois, associé chez AgileDSS et Charlotte McLeod, analyste senior en BI chez Domtar.

L’objectif était de moderniser et de bâtir une vue intégrée de l’analytique au sein de l’entreprise. Pour y arriver, une approche « bootstrapping » a été privilégiée comme l’illustre le schéma ci-dessous.

On a pris des données machine, on a itéré puis on a industrialisé le processus. Autrement dit, on ne mettait pas la solution en place tant que la business ne nous disait pas que cela leur était utile », explique Alexandre Langlois.

Au final, Domtar se retrouve aujourd’hui avec des tableaux de bord qui permettent d’indiquer les arrêts et ralentissements des machines. Ce qui permet de mieux comprendre pourquoi il leur arrive parfois de perdre du temps… et des tonnes de matières.

En chiffres, cela donne plus de 175 processus individuels intégrés, plus de 60 vues analytiques possibles désormais, plus de 125 indicateurs de performance et 32 machines harmonisées.

L’investissement dans la connaissance d’affaires est un atout indéniable », témoigne Charlotte McLeod.

Parmi les enseignements retenus du projet, les deux professionnels conviennent que :

  • l’augmentation de la qualité des données doit être un livrable du projet
  • et que le fait de s’intégrer dans des processus d’affaires existants assure l’adoption de la solution.

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