Les modalités de travail flexibles plus importantes que l’avancement professionnel pour les Canadiens
Par La Rédaction
24 février 2022
C’est en effet ce que pensent plus de la moitié (55%) des Canadiens en emploi, selon le dernier coup de sonde de LifeWorks, le fournisseur de solutions en mieux-être global. Regardons ces résultats plus en détails.
Commençons tout d’abord par évoquer l’indice de santé mentale du pays, donnée que suit tous les mois LifeWorks, notamment depuis la pandémie.
Mauvaise nouvelle : la santé mentale des Canadiens a connu sa plus forte détérioration en un mois depuis octobre 2020, et l’une des plus marquées depuis le début de la pandémie. En janvier 2022, le score de santé mentale global s’établissait à -11,3 comparativement au score de référence antérieur à la pandémie, un niveau qu’on n’avait plus vu depuis huit mois et qui se rapproche des scores les plus bas observés durant la pandémie.
Même tendance pour les scores secondaires comme l’optimisme, la santé psychologique générale ou le risque financier. Et ce, pour les gestionnaires ou non gestionnaires et presque l’intégralité des provinces… à l’exception notable du Québec qui se classe à la première position de l’indice de santé mentale au pays (-8).
Pleins feux sur les modalités de travail flexibles
L’étude indique également que plus de la moitié (55 %) des Canadiens en emploi affirment que ce sont les modalités de travail flexibles qui leur importent le plus, comparativement à un quart des Canadiens (24 %) qui indiquent que c’est l’avancement professionnel qui compte le plus.
Par ailleurs, lorsqu’ils sont interrogés sur le soutien en santé mentale fourni par leur employeur, un tiers (33 %) des répondants déclarent que la souplesse est la mesure la plus importante que leur employeur a adoptée afin de favoriser la santé mentale.
20 % d’entre eux disent que c’est se sentir appréciés à leur juste valeur qui compte le plus pour eux tandis que 17 % des participants croient que l’empathie est le facteur le plus important pour favoriser la santé mentale.
La pandémie a entraîné de nombreux changements dans nos vies, ce qui a fait en sorte que les Canadiens ont réévalué leurs priorités. De nombreux employés accordent plus d’importance aux modalités de travail flexibles – où, quand et comment ils travaillent, qu’à l’avancement professionnel, ce qui englobe souvent la rémunération, les promotions et le perfectionnement professionnel. Alors que de nombreuses organisations réintègrent les bureaux, il importe que les employeurs trouvent des moyens innovants de soutenir les employés dans ce nouvel environnement », commente Stephen Liptrap, président et chef de la direction de LifeWorks.
A noter que la reconnaissance (16%), les relations avec les pairs (14%) et le salaire (5%) sont les principaux facteurs qui nourrissent le sentiment d’appartenance au travail.
Alors que de très nombreux Canadiens ressentent encore les effets de l’isolement et du télétravail sur leur santé mentale, un plus grand nombre d’employeurs prêtent attention au lien qui rattache leurs effectifs à leur organisation, à leur sentiment d’appartenance. Notre enquête montre qu’il y a une forte corrélation entre les niveaux d’appartenance et de productivité. Cela devient particulièrement important lorsqu’on observe à quel point la santé mentale bénéficie de nos relations avec nos collègues et des interactions en général. Près de 20 % des Canadiens qui travaillent à leur lieu de travail affirment que leur plus grand défi est de composer avec les gens difficiles. La tension interpersonnelle accrue est un sous-produit de la tension à long terme. Cela a été particulièrement difficile pour les personnes qui travaillent avec un public qui est à cran, » ajoute Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global de LifeWorks.
Méthodologie :
L’enquête mensuelle de LifeWorks a été menée au moyen d’un sondage en ligne en anglais et en français du 13 au 26 janvier 2022, auprès de 3 000 répondants au Canada. Tous les répondants résident au Canada et étaient employés au cours des six mois précédents. Les données ont été pondérées statistiquement pour assurer que la composition régionale et hommes-femmes de l’échantillon est représentative de cette population. Le rapport de l’Indice de santé mentale est publié une fois par mois depuis le mois d’avril 2020, et compare les scores obtenus aux données de référence recueillies en 2017, 2018 et 2019.
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RH