Les Québécois auraient le plus faible niveau de stress mental au pays, malgré la crise de la COVID-19 Reviewed by La Rédaction on . [caption id="attachment_75169" align="aligncenter" width="639"] Photo : Anete Lūsiņa / Unsplash[/caption] 22 avril 2020 Dans la foulée de son enquête prélimi [caption id="attachment_75169" align="aligncenter" width="639"] Photo : Anete Lūsiņa / Unsplash[/caption] 22 avril 2020 Dans la foulée de son enquête prélimi Rating: 0

Les Québécois auraient le plus faible niveau de stress mental au pays, malgré la crise de la COVID-19

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Photo : Anete Lūsiņa / Unsplash

22 avril 2020

Dans la foulée de son enquête préliminaire publiée plus tôt ce mois-ci, Morneau Shepell dévoile aujourd’hui son rapport complet sur l’Indice de santé mentale et l’incidence de la COVID-19 sur le stress et la santé mentale globale dans l’ensemble du Canada. Ce dernier met en lumière les différences entre les provinces, montrant une variation notable dans les Prairies.

L’Indice de santé mentaleMC a montré que le déclin le plus important de la santé mentale et du mieux-être s’est produit en Alberta (-14,3), au Manitoba (-13,5) et en Saskatchewan (-12,9) par rapport au score de référence de 75.

Comparativement, les Maritimes (-12,4), le Québec (-12,2), la Colombie- Britannique (-11,0) et Terre-Neuve-et-Labrador (-10,9) s’en tirent légèrement mieux, et l’Ontario (-10,7) a connu la chute la moins importante par rapport au score de référence de 75 antérieur à 2020.

L’Indice de santé mentale global pour avril 2020 s’établit à -12 points. Cet indice représente une déviation par rapport au score de référence de 75, où un score négatif indique une santé mentale affaiblie comparativement au score de référence, et un score positif, une meilleure santé mentale. Une chute de 12 points par rapport au score antérieur à la pandémie de COVID-19 n’a jamais été constatée au cours des trois années pendant lesquelles les données de référence ont été recueillies.

Il était essentiel que nous élargissions notre enquête pour repérer les tendances détaillées touchant les particuliers au Canada afin de savoir quel type de soutien offrir à ceux qui en ont besoin, affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction. Même si nous nous attendons à ce que les personnes ressentent des niveaux d’anxiété différents selon leur situation particulière, le fait est que les chefs d’entreprise ont la responsabilité de favoriser le mieux-être de leurs employés. Il faut absolument fournir un soutien ciblé et informé qui porte spécifiquement sur l’anxiété des gens, surtout en ces temps difficiles. »

Lorsqu’on analyse les ménages individuels, la pandémie a une incidence beaucoup plus négative sur la santé mentale des personnes qui se définissent comme une femme (une chute de 14,6 points), comparativement aux hommes (une chute de 8,8 points).

Cette tendance se voit aussi chez les membres des groupes d’âge plus jeunes (ceux de 20 à 29 ans rapportant l’incidence la plus négative), les personnes qui ont perdu leur emploi dans les six derniers mois et les personnes aux revenus les plus faibles (moins de 30 000 dollars par année).

Le plus faible niveau de stress mental au pays pour le Québec

Le rapport a également été enrichi pour comparer le niveau de stress mental que les particuliers subissent en raison de la COVID-19. Le score de variation du stress mental compare le stress du mois précédent au stress du mois en cours.

Comparativement à un score de référence de 50, qui indique qu’il n’y a eu aucune variation par rapport au mois précédent, le score de variation du stress mental a augmenté pour s’établir à 74,7.

À l’échelle du pays, les scores de variation du stress mental ont augmenté à Terre-Neuve-et-Labrador (82,1), en Alberta (77,5), au Manitoba (77,4), dans les Maritimes (76,6), en Saskatchewan (75,3), en Colombie-Britannique (74,7), en Ontario (75,5) et au Québec (72,1), le tout par rapport au score de référence de 50.

Notre rapport sur l’Indice de santé mentaleMC arrive à un moment unique et crucial, souligne Paula Allen, première vice-présidente, Recherche, analytique et innovation. Alors que le Canada approche du sommet dans le nombre de cas confirmés de COVID-19, nous sommes à un moment charnière où il faut traiter l’anxiété que les gens ressentent en raison des répercussions du virus sur leur vie quotidienne. Le moment est venu d’intervenir au moyen de programmes de soutien, par exemple le programme de thérapie cognitivo-comportementale sur Internet que le gouvernement du Manitoba a mis à la disposition de ses citoyens. Ce type de soutien peut contribuer à empêcher que les problèmes de santé mentale se transforment en crise majeure. »

Cette enquête mensuelle de Morneau Shepell a été menée au moyen d’un sondage en ligne en anglais et en français du 27 au 30 mars 2020, auprès de 3 000 répondants au Canada.

Tous les répondants résident au Canada et étaient employés au cours des six mois précédents. Les données ont été pondérées statistiquement pour assurer que la composition régionale et hommes-femmes de l’échantillon est représentative de cette population. La marge d’erreur de cette enquête est de plus ou moins 3,2 %, 19 fois sur 20.

L’Indice de santé mentaleMC est publié une fois par mois depuis le mois d’avril 2020, et compare les scores obtenus aux données de référence recueillies en 2017, 2018 et 2019.

Le rapport complet est disponible ici.



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