Marketing numérique : pourquoi pas des outils locaux pour dénoncer les tarifs américains? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 19 mars 2025 Depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale contre le Canada, plusieurs citoyens se demandent comment ils peuvent consommer local pour c 19 mars 2025 Depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale contre le Canada, plusieurs citoyens se demandent comment ils peuvent consommer local pour c Rating: 0

Marketing numérique : pourquoi pas des outils locaux pour dénoncer les tarifs américains?

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19 mars 2025

Depuis que Donald Trump a lancé une guerre commerciale contre le Canada, plusieurs citoyens se demandent comment ils peuvent consommer local pour combler le manque à gagner des exportateurs québécois ou simplement protester contre cette décision politique. Les pros du Web peuvent aussi faire leur part, en privilégiant des alternatives canadiennes ou québécoises aux populaires plateformes américaines. Petit guide pour s’y retrouver.

Rappelons que nous nous étions prêtés à l’exercice en mai 2020, au tout début de la pandémie, alors qu’il était alors aussi beaucoup d’achat local. Nous avions alors appelé en renfort des fleurons québécois telles que la plateforme de campagne de courriel Cyberimpact, basée en Terrebonne, pour remplacer Mailchimp, ActivCampaign, Klavyio ou Mailerlite, tous américains.

Nous avions également mis en vedette des CRM québécois comme LeadFox, une application « tout-en-un », Dialog Insight, un outil de personnalisation de campagne de courriel basé à Montréal, et ebCard, pour prendre le relais des populaires Zoho, HubSpot et Salesforce. Ces options sont toujours valides.

Depuis, certaines de nos suggestions ont toutefois fermé boutique, tels que le tracker Lickstats (alternative à Bitly) ou l’application pour centraliser la gestion des commentaires de médias sociaux Meet Sentinel.

Nous avons ainsi décidé de mettre à jour notre liste tout en ouvrant l’horizon à des éditeurs canadiens.

1. Boutique de vente en ligne

Commençons par le plus évident et le plus facile, en remplacement d’une plateforme de vente en ligne comme WooCommerce ou Squarespace: la canadienne Shopify, basée à Ottawa, qui se passe aujourd’hui de présentation. Selon Statistica, ce serait « la plus grande plateforme de commerce électronique au Canada », en occupant 30% du marché.

Ecommerce platform marketshare by counties

Pour une saveur « 100% québécoise », on peut tourner vers le Panierdachat, qui offre des services comparables aux plateformes précédentes. Ou encore, si on veut pousser la segmentation de sa clientèle avec l’IA sur Spotify, on peut explorer l’application Kuma, des frères Benoit et Michel Domingue, de l’entreprise de Saint-Jean-sur-Richelieu Ursa Marketing.

2. Création d’un site Web

La plateforme québécoise Webself, basée à Montréal, promet les mêmes avantages que les populaires sites américains Squarespace ou Wix : une « configuration automatique en quelques minutes », « aucune connaissance technique requise » et un « Hébergement et nom de domaine inclus ».

3. Gestionnaire de campagne courriel

Exit Mailchimp et bienvenue Activity Messenger ou le Courrielleur. Le premier veut simplifier les opérations des PME et des OBNL en prenant le relais d’outils américains comme Mailchimp, Jotform, SurveyMonkey, Eventbrite et Smartwaiver, à moindres coûts.

Dans les 18 derniers mois, nous sommes passés de 3 fondateurs à une équipe de 15 employés, tous situés au Canada, principalement au Québec, nous a fait valoir Olivier Rousseau, cofondateur de la plateforme. Nous générons actuellement plus d’un million de dollars en revenus récurrents annuels, avec une croissance qui double chaque année. »

La seconde option, le Courrielleur, se concentre sur la gestion de campagne de courriel, avec un service en français et des rabais offerts aux OBNL.

4. Gestion de médias sociaux

Du côté du Canada anglais, la plateforme SocialOomph se présente comme une plateforme de gestion de contenu pour les médias sociaux. Grâce à ses fonctionnalités d’IA générative, elle peut aider un créateur de contenu à écrire une publication et planifier sa publication.

5. Planification d’événements

Exit Eventbrite, dites bonjour à Lepointdevente, déjà bien connu du grand public, ou la montréalaise Zeffy, qui se spécialise dans la gestion d’abonnements, de dons et de billetterie des OBNL !

6. Des médias sociaux « par et pour » les Québécois

Finalement, relevons l’existence de trois nouvelles plateformes de médias sociaux « faits au Québec ». En attendant que La Nouvelle Place concrétise ses ambitions, les Internautes québécois peuvent d’ores et déjà découvrir:

  • Cute!, un site qui est passé Dans l’œil du dragon en 2023, pour archiver et partager des moments en famille;
  • Qlub, un nouveau réseau social lancé il y a quelques semaines en réactions aux tarifs américains, qui se veut un «réseau social québécois favorisant des échanges authentiques, sans algorithme oppressant et respectueux de la vie privée »;
  • PeupleQc, un site qui se décrit comme le «1er réseau social créé par et pour les Québécois».

Cette dernière plateforme intrigue. Lancée en juillet 2024 dans la boutique Apple, le design rétro donne l’impression de naviguer sur une version folklorique de Facebook Québec, avec jeu-questionnaire, cadeaux et promesse de faire de l’argent à la clé. Quelques artistes locaux ont saisi l’occasion d’explorer une nouvelle plateforme, dont la chanteuse Anik St-Pierre, qui a diffusé un message pour inviter les Québécois à joindre la plateforme. À suivre… 




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