Moins de la moitié des détaillants au Québec adeptes du commerce électronique
Par La Rédaction
11 novembre 2019
Le Québec est-il en retard en termes de commerce électronique ? C’est la question que s’est posé Détail Québec, le comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail, dans une étude menée par L’Observateur.
Cette nouvelle étude révèle que les détaillants se tournent davantage vers le numérique et la vente en ligne :
- 85 % des établissements ont leur site Internet
- 47 % des établissements effectueraient de la vente en ligne
- 89 % sont présents sur les réseaux sociaux
Parmi eux, 58 % effectuent en totalité ou en partie la gestion ou les opérations du commerce électronique, et 40 % confient l’entièreté de ces tâches à d’autres collaborateurs.
Depuis 2015, le nombre d’établissements qui effectuent du commerce électronique a ainsi augmenté de 10 %. La dernière fois que Détail Québec avait interrogé les détaillants québécois, seulement 37 % des établissements s’adonnaient au commerce électronique.
Quelle main-d’œuvre pour le commerce électronique ?
En moyenne, 8,5 employés par établissement travaillent à la gestion ou aux opérations du commerce électronique, tous modèles d’opération confondus.
On note une grande hétérogénéité des modèles :
- 2 employés en moyenne dans les établissements de 1 à 19 employés ;
- 2,9 employés en moyenne dans les établissements indépendants multisite ;
- 7,1 employés en moyenne chez les franchisés ;
- 19,7 employés en moyenne dans les sièges sociaux.
Au total, 30 % des établissements ont au moins un employé dédié ou spécialisé au commerce électronique. Inversement, 70 % des établissements n’auraient pas d’employé exclusivement dédié au commerce électronique.
Les types de postes dédiés au commerce électronique rencontrés dans une plus grande proportion d’établissements sont ceux reliés à la gestion ou à la coordination, et comme spécialiste web ou des réseaux sociaux :
- On retrouve des postes de gestion/coordination dans 60 % des établissements avec personnel spécialisé, avec en moyenne 1,5 employé par établissement ;
- Mais aussi des postes de spécialiste web ou de spécialiste des réseaux sociaux dans 50 % des établissements avec personnel spécialisé, avec en moyenne 2,9 employés par établissement.
Même si la taille de l’échantillon est relativement faible, voici ce que cela donne en termes de salaire moyen :
Par ailleurs, 9 établissements sur 10 emploieraient du personnel non spécialisé en commerce électronique pour réaliser des tâches en commerce électronique.
Actuellement, on retrouverait :
- Dans 63 % des établissements, près de 2 membres du personnel de la direction qui s’occupent du commerce électronique parmi leurs tâches;
- Dans 55 % des établissements, plus de 8 employés des ventes, du service à la clientèle ou du soutien administratif qui s’occupent du commerce électronique parmi leurs tâches
Un besoin important de main-d’œuvre
Plus de la moitié des établissements à la recherche d’employés en commerce électronique (53 %) seraient à la recherche d’employés spécialisés ou dédiés au commerce numérique, et 41 % chercheraient des employés non spécialisés.
Le type de poste spécialisé le plus en demande dans les établissements serait les postes de spécialiste web ou des réseaux sociaux et du service à la clientèle.
- 4 entreprises en besoin de main-d’œuvre spécialisée en commerce électronique sur 10 (40 %) chercheraient en moyenne 1,1 spécialiste web ou spécialiste des réseaux sociaux ;
- 3 entreprises en besoin de main-d’œuvre spécialisée en commerce électronique sur 10 (30 %) chercheraient en moyenne 1,8 employé au service à la clientèle spécialisé au commerce électronique.
Par ailleurs, près de la moitié (46 %) des établissements à la recherche de main-d’œuvre en commerce électronique éprouveraient des difficultés à recruter des employés pour combler les tâches en gestion ou aux opérations. Ont-ils pensé à Isarta Emplois 🙂 ?
Le manque de temps, première difficulté exprimée
Les détaillants québécois reconnaissent l’importance du commerce électronique dans la progression de leurs affaires, mais éprouvent cependant des difficultés à y voir clair et à prioriser l’allocation des ressources nécessaires.
Les principales difficultés rencontrées sont :
- le manque de temps (63 %);
- le manque de connaissance et d’information (49 %);
- la difficulté à retenir le personnel qualifié (46 %);
- la difficulté à retenir le financement nécessaire (39 %).
L’aide au démarrage et le soutien à la formation représentent des besoins criants des commerces.
Le séminaire web (50 %) et les capsules de tutoriel vidéo (49 %) sont les deux formats d’accompagnements qui intéressent une plus grande proportion d’établissements, suivis de près par la formation d’une demi-journée en salle.
Les sujets de formation suscitant le plus d’intérêt sont les stratégies de fidélisation (57 %) et à propos de la gestion des réseaux sociaux et du marketing web (54 %). Ce qu’offre Isarta Formations aussi !
Cette étude est le fruit des résultats d’un sondage web et téléphonique réalisé du 1er mai au 30 juin 2019 auprès des détaillants du Québec à propos du commerce électronique et de sa main-d’œuvre, ainsi que des besoins des établissements par rapport à cet enjeu. Au total, 721 questionnaires ont été complétés, pour une marge d’erreur globale de 3,7 %, 19 fois sur 20.
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