Plus de la moitié des Canadiens ont augmenté leur consommation de médias d’information
Par La Rédaction
2 novembre 2020
La pandémie de COVID-19 a forcé les Canadiens à modifier rapidement de nombreux aspects de leur vie quotidienne, ce qui a également eu un impact sur la façon dont ils consomment les nouvelles, ainsi que sur les sources d’information qu’ils jugent les plus crédibles.
Selon un nouveau sondage de Kaiser & Associés, la majorité des Canadiens (57 %) ont augmenté leur consommation de médias d’information du fait de la pandémie et ont réafflué vers des sources d’information traditionnelles.
Un tiers déclarent ainsi lire davantage les nouvelles en ligne via les sites de médias établis (31 %) tandis que les téléjournaux ont fait leur grand retour auprès de 27 % de Canadiens.
Face à la prolifération de la mésinformation, disposer d’informations fiables et crédibles est devenu plus important que jamais. Selon le sondage, les sources auxquelles les Canadiens accordent le plus de confiance et de crédibilité demeurent les médias d’information établis, ceux-ci ayant été cités comme source d’information la plus crédible par 60 % de répondants.
Plus fiables, mais aussi davantage consommés qu’avant la pandémie, ces résultats sont de bon augure pour une industrie pour laquelle il est difficile de venir rapporter et défendre la véracité et les partis-pris de son contenu.
Je suis rassurée de voir que les Canadiens continuent de faire confiance aux reportages factuels que les rédactions de tout le pays s’efforcent de livrer, déclare Janine Allen, présidente de Kaiser & Associés. Les résultats de l’enquête confortent ma propre conviction que le secteur des relations publiques a la coresponsabilité de veiller à ce que seules des informations complètes et vraies soient partagées, que nous travaillions avec les médias, partagions du contenu en ligne ou via quelque autre canal de communication.»
Les gouvernements, les agences de santé publique et les médias sociaux sont jugés comme étant des sources d’information moins crédibles que les médias d’information traditionnels
Conséquences de la pandémie, les Canadiens ont été exposés à une communication accrue ainsi qu’à davantage de contenus et de messages de la part des divers paliers de gouvernement et d’organismes de santé publique.
Selon l’enquête de Kaiser & Associés, ces deux sources d’information se classent derrière les médias d’information traditionnels en tant que canaux d’information crédibles.
C’est ainsi que seule une petite moitié de Canadiens (48 %) a indiqué que l’information gouvernementale était crédible, tandis qu’un peu plus de la moitié (57 %) a dit la même chose du contenu des agences de santé publique.
Alors que les médias sociaux, une source d’information populaire, ont connu une augmentation de leur consommation pendant cette période, ils ne sont toujours pas considérés comme étant une source crédible.
Les résultats du sondage ont révélé que si un quart des Canadiens (27 %) citent les comptes de médias sociaux provenant d’experts comme étant des sources d’information crédibles, seulement 8 % d’entre eux pensent que les médias sociaux en général, constituent une source d’information fiable.
Enfin, un dernier 5 % trouvent que les plateformes en ligne telles que Reddit, Quora et les groupes de discussion sont des sources crédibles.
L’évolution de la consommation médiatique et les perceptions liées à la crédibilité des sources d’information varient selon la province et les données démographiques
D’un point de vue régional, les Ontariens sont ceux qui ont enregistré la plus grande augmentation en ce qui a trait à la consommation de nouvelles en ligne en provenance des sites de médias traditionnels (36 %), suivis des Albertains (34 %) et de la Colombie-Britannique (31 %).
L’enquête a également révélé que les Canadiens diversifiaient de plus en plus leurs sources d’informations depuis le début de la pandémie, les médias sociaux (27 %), les balados (13 %), la radio (13 %), les blogues (5 %) et les journaux imprimés (4 %) venant compléter la liste.
Les Ontariens sont ceux ayant indiqué le plus grand changement dans leurs habitudes de consommation des médias d’information (62 %), comparativement aux habitants du Canada atlantique (47 %).
De même, les Ontariens sont les plus nombreux à avoir augmenté leur exposition aux nouvelles diffusées sur les médias sociaux (32 %), tandis que les Québécois signent le plus grand retour des nouvelles télévisuelles (31 %).
En ce qui concerne la crédibilité, les répondants de la Colombie-Britannique (65 %), de l’Ontario (64 %) et du Québec (60 %) sont ceux qui ont trouvé que les médias d’information établis étaient les plus crédibles, comparativement au Canada atlantique (57 %), à l’Alberta (49 %) et au Saskatchewan / Manitoba (48 %).
Les renseignements en provenance des agences de santé publique étaient les moins susceptibles d’obtenir la confiance des Québécois (51 %), mais à l’inverse les plus susceptibles de recevoir la confiance des Ontariens (60 %) et des Britanno-Colombiens (64 %).
Dans la même veine, seulement un tiers des Albertains (33 %) accordent de la crédibilité aux informations publiées par le gouvernement, comparativement à plus de la moitié des habitants de la Colombie-Britannique (53 %).
Du point de vue linguistique et culturel, les Canadiens anglophones ont été plus enclins à augmenter leur consommation de nouvelles en ligne en provenance de médias d’information établis (33 %) que ne l’ont été les francophones (21 %). À contrario, en ce qui concerne la télédiffusion, davantage de Canadiens francophones (32 %) qu’anglophones (26 %) se remettent à regarder la télévision.
Des différences étaient également apparentes selon le genre des répondants : celles qui s’identifient comme des femmes ont été plus nombreuses à changer leurs habitudes de consommation d’informations (60 %) que leurs homologues masculins (54 %), et sont également plus enclines que les hommes à trouver les médias d’information établis comme étant des sources crédibles (63 % et 56%, respectivement).
Les femmes accordent enfin plus de crédibilité aux agences de santé publique et aux informations gouvernementales (62 % et 53 %), comparativement aux hommes (52 % et 42 %). Ces derniers étaient plus nombreux, en revanche, à voir une plus grande crédibilité dans le contenu en ligne provenant des experts de l’industrie (16 %, contre 11 %).
En laissant cette fois s’exprimer les années, on remarque alors que les Canadiens de plus de 55 ans étaient les plus enclins à changer leurs habitudes de consommation (60 %), comparativement aux 18 à 34 ans (58 %) et aux 35 à 54 ans (53 %).
Sans surprise, c’est cette tranche d’âge qui accorde également la plus grande crédibilité aux médias d’information établis (65 %), comparativement aux 18-34 ans (59 %) et aux 35-54 ans (54 %).
Le contenu des agences de santé publique et les informations gouvernementales sont également ceux qui obtiennent la plus grande confiance auprès des 55 et plus (61 % et 51 %, respectivement), suivis des 18-34 ans (59 % et 53 %) et devant les 35-54 ans (52 % et 41 %).
Méthodologie :
Ce sondage, réalisé en ligne auprès de 1 500 canadiens et fut complété entre le 21 et le 23 octobre 2020 à l’aide du panel en ligne d’Angus Reid. La marge d’erreur pour cette étude était de +/- 2,53 %.
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