Recrutement international en temps de pandémie : difficile… mais pas impossible! Reviewed by Philippe Jean Poirier on . [caption id="attachment_76000" align="aligncenter" width="364"] Laurence Béliveau-Hamel, présidente de We Conseil et recrutement[/caption] 5 juin 2020 La pandém [caption id="attachment_76000" align="aligncenter" width="364"] Laurence Béliveau-Hamel, présidente de We Conseil et recrutement[/caption] 5 juin 2020 La pandém Rating: 0

Recrutement international en temps de pandémie : difficile… mais pas impossible!

Par

Laurence Béliveau-Hamel, présidente de We Conseil et recrutement

5 juin 2020

La pandémie mondiale a rendu très compliqué de recruter des talents à l’étranger. Compliqué… mais pas impossible. Nous nous sommes entretenus avec la recruteuse Laurence Béliveau-Hamel, présidente de la firme We Conseil et recrutement, dont la quasi-totalité des mandats de recrutement international se sont poursuivie.

Depuis le début du confinement, le Canada a fermé ses frontières et appliqué toute une série de critères pour décider qui pouvaient continuer d’entrer au pays. Au moins trois exemptions sont maintenues :

  • Les travailleurs étrangers ayant déjà obtenu leur permis avant la date d’entrée en vigueur des mesures de confinement du 18 mars;
  • Les travailleurs ayant un contrat de travail avec une entreprise qui œuvre dans les services essentiels;
  • Une personne qui vient rejoindre un membre de sa famille établie au Canada;

Ces nouvelles règles compliquent grandement le recrutement. De l’avis d’une source que nous avons consultée dans le milieu de l’immigration, il y aurait jusqu’à 90% des programmes de recrutements internationaux qui ont été mis sur pause. Aussi, des travailleurs étrangers qui étaient sur le point de partir pour le Canada se sont fait dire de rester dans leur pays, parce qu’ils ne travaillaient pas dans services essentiels.

Des travailleurs attendus

Pourtant, malgré tout, des entreprises canadiennes et québécoises persévèrent dans leur volonté de recruter des talents à l’étranger.

Parmi mes clients, j’ai eu deux types de réactions, explique Laurence Béliveau-Hamel. Certaines entreprises ont mis le recrutement international sur pause, songeant plutôt à investir leurs ressources dans l’automatisation. D’autres, au contraire, ont voulu protéger leurs employés d’expérience – vulnérables au niveau de la santé – en poursuivant leurs démarches de recrutement international. »

Laurence Béliveau-Hamel attend, dans les prochaines semaines, l’arrivée de travailleurs issus de divers corps de métier : des programmeurs, des soudeurs, des préposés aux bénéficiaires et un dessinateur industriel, tous destinés à des entreprises qui ont des activités dans des services essentiels.

La logistique est hypercomplexe aussi bien pour l’employeur que le travailleur immigrant, souligne la recruteuse. Le travailleur est en quarantaine pendant 2 semaines à son arrivée au pays. L’employeur doit le rémunérer, lui trouver un logement meublé et s’occuper de lui amener l’épicerie durant cette période. »

L’accueil des travailleurs ne sera évidemment plus le même en raison de la COVID-19.

En temps normal, on accueillait les travailleurs à l’aéroport et on leur faisait visiter leur logement. On passait la journée avec eux. On les accompagnait pour ouvrir un compte de banque, prendre la photo d’assurance maladie et récupérer leur carte d’assurance sociale… Ces démarches devront désormais se faire à distance, par téléphone, par courriel ou par la poste. »

Laurence Béliveau-Hamel craint que les travailleurs immigrants se sentent isolés. C’est pourquoi elle suggère aux employeurs de fournir un « soutien émotionnel » à leurs nouvelles recrues.

La compétence, antidote aux préjugés

Au Québec comme ailleurs, il existe parfois des préjugés qui persistent contre les travailleurs immigrants. Doit-on craindre, en contexte de pandémie, que les travailleurs immigrants soient mal reçus dans les entreprises qui les ont recrutés?

Au contraire! répond Laurence Béliveau-Hamel. Si des travailleurs immigrants arrivent à ce moment-ci, c’est que les entreprises ont vraiment besoin d’eux. Ils viennent réduire une surcharge de travail ou ils apportent une compétence manquante dans l’entreprise. Lorsqu’on met en poste un soudeur chevronné qui a 20 ans d’expérience, il donne un solide coup de main au reste de l’équipe. Il en apprend aux jeunes, il augmente la productivité, tout cela a un impact positif sur le climat de travail.»

Avant de conclure :

La compétence vient à bout de bien des préjugés, conclut la recruteuse. Et c’est pourquoi on doit soigner le processus de recrutement en amont, et bien choisir nos candidats. »

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