Silence, génie au travail!
Les bureaux à aire ouverte ont beau être tendance, on ne cesse de leur trouver des inconvénients. Le dernier en date: la difficulté des employés les plus performants à se concentrer en raison du bruit.
30 mars 2017
C’est ce que révèle le sondage qu’a mené l’entrepreneur et consultant informatique William Belk auprès de 2 000 participants répondant à la définition d’employé au rendement élevé, et ce, dans des secteurs aussi variés que ceux de la création, du marketing, du logiciel, des TI, des services financiers, de l’architecture, de l’automobile et du milieu manufacturier.
Voici comment William Belk définit un «employé au rendement élevé» (high-performance employee ou HPE):
Les HPE sont ceux qui résolvent les problèmes les plus difficiles d’une entreprise. Ce sont les techniciens, les bâtisseurs, les designers, les créatifs, les influenceurs, les narrateurs et les innovateurs. Ensemble, ils érigent les produits et les industries à travers le monde.»
À la condition de pouvoir se concentrer.
Malheureusement, le sondage de William Belk révèle que 58 % des employés au rendement élevé disent avoir besoin de s’isoler pour résoudre un problème complexe, et 54 % d’entre eux trouvent que leur espace de travail est «trop distrayant».
Une étude de plus
Dans le milieu créatif, les bureaux à aire ouverte sont monnaie courante. On en vante l’aspect collaboratif, comme s’il suffisait de mettre tout le monde dans la même pièce pour que la magie opère.
Or, dans la réalité, le constant murmure de ces bureaux est source d’épuisement mental, a démontré une étude du Journal of Environmental Psychology. La difficulté de retrouver sa concentration, après avoir été dérangé, est également coûteuse en temps et en argent. Une étude provenant du secteur financier a montré qu’un employé pouvait perdre jusqu’à 6 heures par jour, en raison de distractions diverses.
Le verdict est donc sévère sur les espaces de travail à aire ouverte. À cela s’ajoute une étude scandinave, qui suggère que les employés travaillant dans des bureaux à aire ouverte tombent plus souvent malades et s’absentent plus souvent.
Comment répondre aux besoins des HPE
Généralement parlant, nous avons des bureaux trop bruyants, observe l’auteur du sondage. Nous devons normaliser nos codes de conduite, à travers des divisions spatiales, des partitions visuelles, des alcôves, des salles de travail privées, et beaucoup plus d’isolation sonore.»
Pas nécessaire, donc, de fournir un bureau exclusif à chaque employé. Mais il doit y avoir des options claires pour qu’un employé au rendement élevé puisse s’isoler lorsque son travail le demande.
Nous avons besoin d’espaces fluides, avec une emphase sur la prédictibilité et le calme», conclut William Belk.
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